08/04/10 (B545) Déjà violée pratiquement tous les jours, une jeune et malheureuse djiboutienne se prépare au pire dans les prochaines semaines et dans les prochains mois. Subir, subir sans relâche les derniers outrages … ! (Texte proposé par un lecteur et adapté par l’ARDHD)

Mais qui est cette malheureuse ?

La constitution djiboutienne !

Née en 1992, âgée d’à peine 18 ans, la malheureuse constitution a déjà tellement vu et subi tant d’affronts, de viols et d’abus, qu’elle ne peut plus en supporter davantage. Et pourtant ? Elle sait que les prochaines semaines et les prochains mois vont être terribles pour elle …

Pour ceux qui ne l’aurait jamais lue, vous pouvez télécharger sur notre site un exemplaire de 16 pages en format PDF : lien de téléchargement

Voici quelques exemples pris au hasard, qui confirment que les viols sont quotidiens et qu’aucun des articles n’est à l’abri des agressions commises par les pillards au pouvoir …
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Un extrait du préambule :
(Le Peuple) Il affirme sa détermination à établir un État de Droit et de Démocratie pluraliste garantissant le plein épanouissement des libertés et droits individuels et collectifs ainsi que le développement harmonieux de la
communauté nationale.

Le viol est manifeste : parti unique, pensée unique, information unique, privation des libertes d’expression ….
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Dès le premier article, cela commence mal :
(L’Etat de Djibouti) Il assure à tous l’égalité devant la loi sans distinction de langue d’origine de race de sexe ou de religion…

Viol manifeste, par exemple (mais pas que) dans le nord et l’ouest où les populations d’origine Afar sont harcelées, brimées et parfois exécutées sans jugement ….

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Continuons : Article 3
Nul ne peut être arbitrairement privé de la qualité de membre de la communauté nationale.

Demandez par exemple à la famille de M. Alhoumekani, qui a été bannie pendant six mois, son interprétation personnelle ….

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Article 10 :
La personne humaine est sacrée. L’État a l’obligation de la respecter et de la protéger. Tous les êtres humains sont égaux devant la loi.

Tout individu a droit à la vie, à la liberté, à la sécurité et à l’intégrité de sa personne.

Nul ne peut être poursuivi, arrêté, inculpé ou condamné qu’en vertu d’une loi promulguée antérieurement aux faits qui lui sont reprochés.

Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité soit établie par la juridiction compétente.

Le droit à la défense, y compris celui de se faire assister par l’avocat de son choix, est garanti à tous les stades de la procédure.

Toute personne faisant l’objet d’une mesure privative de liberté a le droit de se faire examiner par un médecin de son choix.

Nul ne peut être détenu dans un établissement pénitentiaire que sur mandat délivré par un magistrat de l’ordre judiciaire.

Les viols sont quasi quotidiens : incarcérations arbitraires, procès pénaux sans la présence d’un avocat pour la défense, …

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Article 12
Le droit de propriété est garanti par la présente constitution. Il ne peut y être porté atteinte que dans le cas de nécessité publique légalement constatée, sous réserve d’une juste et préalable indemnité.

Le domicile est inviolable. Il ne peut y être effectué de visites domiciliaires ou de perquisitions que dans les formes et conditions prévues par la loi. Des mesures portant atteinte à l’inviolabilité du domicile ou la restreignant ne peuvent être prises que pour parer à un danger collectif ou protéger des personnes en péril de mort.

Tous les décasés apprécieront …
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Article 13
Le secret de la correspondance et de tous autres moyens de communications est inviolable. Il ne peut être
ordonné de restriction à cette inviolabilité qu’en application de la loi.

Ecoutes téléphoniques, viol des correspondances privées, écoute des messages SMS et @-mail sont permanents et rarement couverts par des décisions de justice.
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Article 16
Nul ne sera soumis à la torture, ni à des sévices ou traitements inhumains, cruels, dégradants ou humiliants.

Tout individu, tout agent de l’État, toute autorité publique qui se rendrait coupable de tels actes, soit de sa propre initiative, soit sur instruction, sera puni conformément à la loi.

Espérons que c’est uniquement par méconnaissance de cet article que les agents du SDS, ou les agents sous les ordres du désormais célèbre Abdillahi Abdi Farah, patron de la Police (entre autres ..), torturent les citoyens et en particulier les jeunes : sinon, il faudra ajouter la prémédition aux crimes qu’ils comettent en permanence dans leurs locaux professionnels et qui pourraient justifier des instructions pénales à leur encontre …
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Nous allons vous épargner l’énumération de tous les articles, car ils sont tous violés presque quotidiellement ….

Sachez simplement que les articles 23 et 24 vont probablement être violés dans les prochains jours, les prochaines semaines ou les prochains mois …

Le 23 est célèbre, c’est celui qui limite le mandat présidentiel à un seul renouvellement (soit deux mandats maximum).

Le 24 est moins connu, c’est celui qui précise que tout candidat à l’élection présidentielle doit être de nationalité djiboutienne à l’exclusion de tout autre. A l’heure, nous ne savons pas si IOG a la double nationalité franco-djiboutienne (des investigations seraient en cours), mais des candidats déclarés comme Ali Abdillahi Iftin ou Charles Boreh, qui s’insurgent contre la violation de l’article 23, ont déjà violé la malheureuse constitution (article 24) rien qu’en se déclarant candidats à l’élection présidentielle après avoir fait état publiquement de leurs doubles nationalités …

Faut-il qu’elle soit solide la constitution pour tenir encore debout, en dépit de tous les outrages quotidiens qu’elle subit … et qu’elle va subir prochainement !

Il est de notre devoir de mettre un terme à cette infamie en République de Djibouti et de mobiliser le peuple pour exiger de toutes et de tous, le respect absolu du texte le plus sacré de nos institutions communes.