22/07/10 (B561) Yémen Express – cinq soldats tués dans une embuscade dans l’est du pays – 20 morts la nuit dernière dans des affrontements au nord – libération de 82 manifestants – 49 personnes tuées dans des affrontements armés dans le nord – deux personnes tuées dans une explosion – 40 morts dans des combats dans le nord entre une tribu et des rebelles chiites – Un imam lié à Al-Qaïda sur la liste de sanctions de l’ONU – (7 articles)

___________________ 7 – Le Parisien

Yémen: cinq soldats tués dans une embuscade dans l’est du pays

Cinq soldats yéménites ont été tués et un a été blessé jeudi dans l’est du pays dans une embuscade qui porte la marque d’Al-Qaïda, a indiqué à l’AFP un responsable des services de sécurité.

"Cinq soldats ont été tués et un sixième a été blessé dans la province de Chabwa, dans l’est, dans une attaque armée menée par des hommes armés suspectés d’appartenir à Al-Qaïda", a dit le responsable

___________________ 6 – Le Monde avec AFP

Yémen: 20 morts la nuit dernière dans des affrontements au nord (source tribale)

Vingt personnes ont été tuées dans la nuit de mercredi à jeudi dans des affrontements qui ont opposé des rebelles chiites et des tribus du nord du Yémen, ont indiqué jeudi à l’AFP des sources tribales.

"De violents affrontements ont eu lieu dans la nuit entre des Houthis (rebelles) et des hommes de la tribu de Ben Aziz (…) faisant 20 morts" au total, a dit à l’AFP une source tribale.

Les forces yéménites déployées dans la région sont intervenues pour faire cesser les combats, selon cette même source.

________________________ 5 – Le Figaro avec AFP

Yémen : libération de 82 manifestants

Les autorités yéménites ont libéré 82 personnes arrêtées pendant des manifestations antigouvernementales dans le sud du Yémen, a déclaré aujourd’hui un responsable local, parlant d’un geste visant à sceller un accord de dialogue avec l’opposition.

"Quatre-vingt-deux prisonniers ont été libérés à al-Mukalla", chef-lieu de la province de Hadramout (sud-est) conformément aux "ordres du président Ali Abdallah Saleh après un accord signé avec l’opposition" samedi, a déclaré à l’AFP le responsable sous couvert de l’anonymat.

Toutes les personnes relâchées avaient "participé aux manifestations" de soutien au Mouvement sudiste, une coalition de groupes dont les revendications vont d’une plus grande autonomie à l’indépendance du Sud. Selon des responsables sudistes, quelque 300 militants sudistes étaient jusque-là emprisonnés.

Le Congrès populaire général (CPG) du président Saleh a signé samedi un accord d’entente en vue d’un dialogue avec le Forum commun, qui réunit plusieurs formations d’opposition, dont le parti Al-Islah, principal groupe islamiste, et le Parti socialiste yéménite (PSY).

"C’est un pas positif vers la détente politique (…), nous entamons une nouvelle étape", s’était alors félicité le président Saleh qui avait réitére un appel lancé en mai à l’opposition pour la formation d’un gouvernement d’union nationale.

Le 21 mai, à l’occasion du 20e anniversaire de l’unification du Yémen, le président Saleh avait invité toutes les formations politiques à un "dialogue national", en vue de former un gouvernement d’union, invitant tout particulièrement le PSY à y prendre part.
Le PSY était au pouvoir à Aden (sud) avant l’unification et ses principaux dirigeants, aujourd’hui pour la plupart en exil, sont partisans d’une sécession.

Le président Saleh avait proclamé en mai une amnistie générale en faveur de tous les détenus arrêtés pour leurs liens avec le séparatisme sudiste, ainsi que la rébellion chiite qui sévissait dans le nord du pays et avec laquelle une trêve a été signée en février.

_________________________ 4 – AFP

Yémen: 49 personnes tuées dans des affrontements armés dans le nord

Hammoud MOUNASSAR

Les affrontements armés dans le nord du Yémen, où une fragile trêve est en vigueur depuis février, se sont intensifiés entre les rebelles chiites et les tribus soutenues par l’armée, faisant au moins 49 morts au cours des quatre derniers jours.

Des combats en cours depuis dimanche "entre les (rebelles) houthis et les partisans du chef tribal cheikh Saghir Aziz se sont soldés par la mort de 20 personnes dans les rangs de la tribu et de 10 parmi" la rébellion, a déclaré mercredi à l’AFP une source tribale.

De même source, les rebelles encerclent cheikh Saghir Aziz, un député membre du Congrès populaire général (au pouvoir), et ses hommes de la tribu des Ben Aziz, à Al-Amichiya, au nord d’Harf Soufiane, fief des rebelles dans la province d’Amrane.

Interrogé par l’AFP, le porte-parole de la rébellion chiite Mohammad Abdessalam a affirmé que son groupe avait perdu au moins 20 de ses membres dans les affrontements.

Par ailleurs, dans un incident séparé, un dignitaire tribal, cheikh Zaïdane al-Moqannaï, son fils et quatre gardes du corps ont été tués mardi dans une embuscade tendue par des rebelles chiites dans la région de Mounabeh, au nord-ouest de Saada, le fief de la rébellion, a rapporté mercredi l’agence officielle Saba.

Dénonçant "un acte criminel", le porte-parole de la Haute commission de sécurité a accusé les rebelles d’"alimenter délibérément la tension et de saper les efforts déployés pour rétablir la sécurité et la paix" dans le nord.

La poursuite des combats à Al-Amichiya a suscité un mouvement de solidarité au Parlement de Sanaa où "six députés effectuent depuis mardi un sit-in" de protestation contre l’encerclement de cheikh Saghir Aziz, a rapporté un correspondant de l’AFP.

En outre, une pétition circulant au Parlement a recueilli la signature de 62 députés. Elle enjoint au gouvernement d’"assumer ses responsabilités pour que cessent les violations par les rebelles" des termes du cessez-le-feu dans le nord, en vigueur depuis février après six mois de guerre entre les rebelles et l’armée.

Les signataires menacent de "suspendre leur mandat parlementaire jusqu’à ce que la situation imposée à (leur) collègue Saghir Aziz ait pris fin", selon l’un d’entre eux.

Le porte-parole des rebelles a cependant nié que ses hommes prive cheikh Saghir Aziz de sa liberté de mouvement, ajoutant qu’ils n’étaient "pas (en guerre) contre des tribus, mais contre des positions militaires dans la région d’Harf Soufiane, où sont disposés des chars et des lance-roquettes".

"Cheikh Saghir Aziz est un colonel de l’armée", a-t-il dit pour étayer ses affirmations sur le caractère militaire des "cibles" des rebelles.

Le cessez-le-feu de février a mis fin à la "Sixième guerre" entre les rebelles, qui dénoncent une marginalisation politique, sociale et religieuse, et l’armée, dans un conflit qui a fait depuis 2004 plusieurs milliers de morts.

Les rebelles et le gouvernement se rejettent la responsabilité du regain de tension, qui empêche quelque 250.000 déplacés du nord de regagner leurs foyers.

Ce regain de tension laisse craindre le déclenchement d’une septième guerre dans cette région du nord du Yémen, pays également confronté à un mouvement séparatiste dans le sud et à un renforcement de la présence des partisans d’Al-Qaïda.

__________ 3 – Quotidien du Peuple (Chine) avec Xinhua

Yémen : deux personnes tuées dans une explosion

Deux personnes ont été tuées et deux autres blessées dans une énorme explosion qui a emporté une maison à Sanaa, capitale yéménite, et dans laquelle 25.000 détonateurs ont été trouvés par la police, a annoncé mardi le ministère de l’Intérieur.

L’incident a eu lieu lundi soir dans une maison à trois étages à Sanaa, a indiqué le ministère dans un communiqué publié sur son site internet.

La police est arrivée rapidement sur le lieu de l’incident et a trouvé 25.000 détonateurs qui n’ont pas explosé, mais une grande partie de la maison a été détruite dans l’explosion, selon le communiqué.

Le ministère a déclaré que l’explosion avait été probablement causée par la friction d’un grand nombre de détonateurs conservés au deuxième étage de la maison et qu’une investigation plus approfondie était en cours.

_____________ 2 – Le Point avec AFP

Yémen: 40 morts dans des combats dans le nord entre une tribu et des rebelles chiites

Au moins 40 personnes ont été tuées dans des combats opposant depuis quatre jours des rebelles chiites et une tribu soutenue par l’armée dans le nord du Yémen, a-t-on appris mercredi de sources tribale et rebelle.

_____________ 1 – CyberPress (Canada) avec AFP

Un imam lié à Al-Qaïda sur la liste de sanctions de l’ONU

Anwar al-Aulaqi est considéré comme «l’un des dirigeants-clés d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA)» par Washington, qui a annoncé vendredi dernier le gel de ses avoirs.

Un imam américano-yéménite accusé d’avoir aidé à préparer l’attentat qu’un Nigérian avait tenté de perpétrer à Noël aux États-Unis a été ajouté mardi sur la liste de terroristes de l’ONU, ont indiqué des responsables de l’organisation et des États-Unis.

Anwar al-Aulaqi est considéré comme «l’un des dirigeants-clés d’Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA)» par Washington, qui a annoncé vendredi dernier le gel de ses avoirs.

Une source à l’ONU, souhaitant garder l’anonymat, a indiqué que Anwar al-Aulaqi avait été ajouté à la «liste noire» de l’ONU.

Cette source proche du comité qui décide des noms ajoutés à cette liste a indiqué que sa présence sur la «liste noire» implique que l’imam, qui pourrait se cacher au Yémen, est immédiatement confronté à un gel de ses avoirs et à une interdiction d’embarquer à bord d’un vol.

À Washington, le département d’État a indiqué dans un communiqué que cette décision «souligne la menace que al-Aulaqi pose à la communauté internationale».

Anwar al-Aulaqi, né au Nouveau-Mexique (sud-ouest des États-Unis) de parents yéménites, est «activement recherché» par les États-Unis, mais aussi par les autorités yéménites.

Son nom est apparu quand il a été révélé qu’il avait correspondu par courrier électronique avec le commandant américain Nidal Hassan, qui est accusé d’avoir tué 13 personnes en novembre 2009 sur la base militaire de Fort Hood (Texas, sud).

Il est aussi accusé d’avoir aider Umar Farouk Abdulmutallab à préparer un attentat contre les États-Unis. Ce Nigérian de 23 ans, actuellement écroué aux États-Unis, avait été empêché par des passagers de faire sauter des explosifs le jour de Noël à bord d’un vol qui transportait 290 personnes d’Amsterdam à Detroit.