26/07/10 (B562) FreeDjibouti -> Sommes-nous condamnés à la Guellocratie ?

Par FreeDjibouti

Retrouvez l’intégralité des chroniques
de FreeDjibouti : lien

Sommes-nous condamnés à la Guellocratie ?

Chères et chers compatriotes, Djiboutiennes et Djiboutiens : l’heure de la foi et de la confiance a sonné : nous ne sommes ni malchanceux ni maudits, nous sommes simplement dominés par la médiocratie et la mal-gouvernance. Désormais le peuple de Djibouti rejette cet état de fait aussi bien dans l’opposition qu’à la tête de l’Etat.

Lorsque deux ou plusieurs Djiboutiens se rencontrent de quoi parlent-ils ?

Depuis des décennies ce sont toujours les mêmes discussions et les mêmes conclusions. En effet, les compatriotes adorent égrener la litanie des malheurs de notre pays ; la pauvreté, le banditisme, l’insécurité généralisée, la misère sociale et économique ; l’absence d’eau, de route, d’électricité, de soins appropriés aux malades, le chômage des jeunes, l’ensemble reposant sur un consensus national précaire

Pourquoi un pays, avec autant de rentrée d’argent, croupit-il dans la misère et traîne-t-il en queue du classement mondial des pays, au niveau de la qualité de vie ?

Chers compatriotes, il est plus que temps que nous fassions le bon diagnostic. En effet, nous nous sommes toujours trompés d’ennemi !

L’unique ennemi de Djibouti et de tous les Djiboutiens sans exception c’est la médiocratie et la mal-gouvernance.

Ce n’est ni nos différences culturelles, politiques, ethniques ou régionales qui nous posent problème. C’est la guellocratie et le nivellement par le bas qui expliquent cette interminable descente en enfer !!

Ne partageant que la misère et la pauvreté, nos différences naturelles, qui constituent notre richesse, sont dévoyées et présentées comme inconciliables par la politique détestable du « bouc émissaire », par un pouvoir incompétent et corrompu.

L’autoritarisme, l’incompétence, et l’intolérance des pouvoirs successifs ont amené beaucoup de patriotes intègres et compétents soit à s’éloigner soit à être écartés de la gestion des affaires publiques.
Nos petits chefs ont toujours préféré s’entourer de médiocres parce qu’ils peuvent les faire taire, d’un simple sourcillement. Cela leur permet de conduire le pays à leur guise et suivant leurs fantasmes en dépit de toute logique économique et de toute règle démocratique.

Confrontés à la faillite générale, les pouvoirs défaillants ont toujours cherché et réussi à nous diviser pour régner ; ainsi nous nous rejetons mutuellement la faute de leur échec soit par mauvaise foi soit par ignorance créant entre nous un climat de méfiance voire de défiance avec des divisions infondées et inutiles.

Devant cet horizon sombre et bouché nous avons quelques raisons d’espérer pour un avenir meilleur. Notre espoir vient d’abord du fait qu’une prise de conscience nationale est en train de s’opérer au niveau des Djiboutiens notamment des jeunes et durant cette longue traversée du désert pour Djibouti.

Nous sommes en train de négocier un virage historique de notre vie politique ou la vivacité et l’unité d’action des Forces Vives sont indispensables à la survie de la nation, à son épanouissement dans la paix et la prospérité.

Il est urgent que l’élite intellectuelle et politique accepte d’oublier son égo pour l’essentiel qui est aujourd’hui l’avènement d’une Démocratie pluraliste et un Etat de droit dans la paix, la concorde, l’unité et la cohésion nationale.

Aujourd’hui la priorité des priorités est le refus de la fatalité car nous ne sommes ni malchanceux ni maudits. Nous devons simplement accepter de mettre devant les meilleurs d’entre nous, les plus les plus intègres en faisant fi de toute appartenance ethnique ou régionale ; car toute autre stratégie est vouée à l’échec.

En effet ce qui se joue actuellement à Djibouti dépasse le destin d’un homme ; d’un parti politique ou d’une ethnie Il s’agit du destin de huit cent milliers d’âmes dont l’immense majorité sont laissées pour compte et sans voix. La responsabilité historique de l’élite lui commande de bien négocier ce nouveau virage (la recomposition du choix politique de l’opposition) en évitant tout dérapage incontrôlé qui nous conduirait dans le mur.

Pour ma part Djibouti est divisée à l’heure actuelle en deux camps : d’une part l’immense majorité des compatriotes qui aspirent voire qui exigent un réel changement démocratique, d’autre part une minorité corrompue qui a infiltré et confisqué le pouvoir d’Etat en amassant fortunes et privilèges depuis des décennies. C’est cette minorité qui prend en otage tout le pays pour bloquer le processus d’un changement démocratique pacifique.

Les politiques étrangères doivent choisir une fois pour toutes leur camp ; soit ils sont du côté du Peuple djiboutien pour qui le changement démocratique n’est plus une simple aspiration, mais est devenue une véritable exigence ; soit ils sont du côté de cette minorité corrompue, mafieuse ; véritable force rétrograde qui s’oppose au changement. Même si la balance penche vers la deuxième hypothèse comme ce fut le cas dans plusieurs pays africains.

Dans tous les cas de figure les Djiboutiens doivent redoubler de vigilance pour démasquer et neutraliser en leur sein les quelques éléments de cette minorité rétrograde corrompue opposée au changement.

Djiboutiennement

FreeDjibouti


freedjibouti@windowslive.com

http://afraissas.over-blog.com