27/07/10 (B562) CDS : Lettre ouverte aux Djiboutiens, pour les appeler à réagir contre le régime qui les asservit et à rejoindre les rangs de l’opposition. Appel pour l’organisation d’une grande rencontre de l’opposition à l’occasion de l’Aïd El Fitr.

Chère Djiboutienne cher Djiboutien,

Nous vous saluons chaleureusement que vous soyez au pays chéri ou à l’extérieur et nous vous souhaitons dans cette période trouble une persévérance et une foi inébranlable dans le changement proche et inéluctable.

Conscients du risque d’implosion du pays et de la nécessité d’une mobilisation contre la dictature qui sévit dans notre pays, des membres de la diaspora ont décidé de sortir de l’immobilisme et de militer au sein du Congrès Djiboutien pour la Solidarité (CDS) afin de contribuer à la lutte pour un état de droit respectueux des citoyens et des valeurs démocratiques.

Comment tolérer le manque d’électricité depuis maintenant 20 ans malgré le prix extrêmement cher du kilo/w (rappelant que monsieur Djama Ali Guelleh directeur général de l’EDD a récemment été décoré par son cousin président) ?

N’est-ce pas tout simplement « criminel » d’assoiffer le peuple dans un pays au climat caniculaire tel que le notre.

Comment accepter l’appropriation des biens publics distribués à des proches du régime ?

Comment accepter l’auto-proclamation de la Présidence à vie en contradiction avec la volonté de tout un peuple et au mépris de la Constitution de notre pays ?

Comment croire à ces morts inexpliquées de militants de l’opposition et des Droits de l’Homme dans les sinistres prisons du régime (faut-il mentionner la mort de monsieur Mahdi Ahmed Abdillahi ou plus récemment le meurtre du colonel Abdi Bogoreh)

Comment expliquer la dissolution d’un parti de l’opposition (MRD) sur un simple décret présidentiel, annoncé du jour au lendemain sur les antennes de la RTD (radio et télévision de Djibouti), sans autre forme de procès ?

Comment rester impassible devant le bannissement de toute une famille Djiboutienne de leur pays, sous prétexte qu’un des leurs témoigne dans une affaire criminelle pouvant impliquer le chef de l’Etat.

Comment dormir la conscience tranquille quand la guerre civile fait rage dans le nord du pays ?

Combien de temps devrons-nous encore subir les affres de la pauvreté organisée ?

Combien de temps encore nos enfants devront-ils souffrir pour que le régime soit enfin rassasié ?

Chères sœurs, Chers frères,

Ne nous faisons pas d’illusion, car la source de notre appauvrissement est celle qui permet leur enrichissement.

N’ayons pas peur ! La délivrance est entre nos mains. Rejetons le tribalisme et la division qui nous ont longtemps assujettis à la dictature.

Le Congrès Djiboutien pour la Solidarité (CDS) appelle tous nos compatriotes au sursaut salvateur en rejoignant les rangs de l’opposition.

Structure légalisée en Belgique le 31 mai 2010 sous le numéros 826 266 883, le CDS, quant à lui, se tient prêt à accueillir toutes nos soeurs et tous nos frères qui souhaitent se battre à nos cotés pour sauver le pays.

Il se donne pour objectifs :

  1. Lutter pour la restauration d’un Etat de Droit, respectueux des libertés dans le cadre d’une démocratie pluraliste
  2. Défendre les libertés fondamentales et les Droits de l’Homme
  3. Instaurer la conscience démocratique dans la population
  4. Lutter contre la corruption active et passive.
  5. Lutter contre la pauvreté et renforcer la solidarité entre tous les Djiboutiens
  6. Réduire les disparités entre les Djiboutiens
  7. Lutter contre les mauvaises habitudes qui nuisent la santé : khat
  8. Lutter contre le sida et aider les malades atteint du VIH.

Conscients que l’action passe par le dialogue, le CDS lance l’idée d’une grande rencontre de l’opposition, à l’occasion de la fête de l’Aid el Fitri (les sujets des discussions ainsi que le lieu restent à déterminer)

Nous précisons qu’il s’agit là que d’une idée. Il appartient, bien entendu, à l’opposition djiboutienne de lui donner la suite qu’elle souhaite.

Vive la République de Djibouti, vive le peuble djiboutien et vive la justice et la democratie

Le combat est une fête.

____________________________ Contacts

Ismaïl Bouh Robleh,
Président,
bouhismail@yahoo.fr

Mohamed Robleh Bouraleh
Secrétaire général
roblehbourale@yahoo.fr

Moustapha Kaire Darar
Trésorier     
moustaphakaire@gmail.com