12/08/10 (B564) Abdallah Deberkalleh a été profondément « touché » par les déclarations de Jean-Paul Noël Abdi et il a décidé de s’exprimer en plusieurs fois sur notre site.

Il a décidé de donner à l’ARDHD une série d’interviews exclusives qui seront publiées en deux ou trois fois, dans les prochains jours / semaines.

La première partie concerne l’émotion qu’il a ressentie, après avoir écouté les récentes déclarations de Jean-Paul Noël Abdi, dont il salue le courage et l’engagement sans faille en faveur des opprimés du régime.

Il tient à lui apporter publiquement son soutien et à s’étonner que ce soit un croyant, qui se reconnaît dans la religion chrétienne et qui ne cache pas ses origines somaliennes qui doive dénoncer les pressions intolérables du pouvoir politique sur les autorités religieuses traditionnelles.

Il poursuit en s’étonnant du manque de réaction officiel du clergé musulman face à ce que l’on pourrait assimiler à une tentative de « mainmise » par le dictateur sur des décisions qui n’appartiennent qu’à la religion et à ses cadres.

Ensuite dans une deuxième partie, Abdallah Deberkalleh, s’appuyant sur sa double origine, Afar et Issa, rappelera à chaque ethnie les enjeux et les risques actuels, discours qu’il tient depuis plus de quinze ans.

Pour lui, encourager la division et la compétition entre les ethnies serait suicidaire, car elle ferait d’abord le « lit de Guelleh ». L’issue à terme étant une prise du contrôle de Djibouti soit par l’Ethiopie, soit par l’Erythrée, qui profiteraient habilement des divisions ethniques internes et de l’affaiblissement provoqué des forces vives du pays.

Dans une troisième partie, il présentera son analyse du contexte politique actuel et il expliquera ses doutes face à l’attitude qu’il juge « curieuse » de certains opposants, qu’il désigne et surtout des critiques dont ils sont porteurs à l’encontre de ceux qui mènent ouvertement le combat contre la dictature et qui sont sincèrement engagés pour mettre un terme à la tyrannie.

Abdallah Deberkalleh tient à rappeler qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt délivré par la justice djiboutienne au motif d’avoir été le seul à avoir dénoncé publiquement le massacre, qui aurait pu avoir été commis sur ordre des plus hautes instances djiboutiennes à la frontière somalienne, d’un groupe d’Afar qui souhaitait rentrer dans son pays. A sa demande, nous publions la copie du mandat d’amener délivré par la justice djiboutienne qui le prive de la possibilité de rentrer au pays et de réconforter sa mère touchée par la maladie.

La Justice djiboutienne ayant obtenu a posteriori, comme cela est trop souvent le cas, des témoignages « apparemment contestables », réfutant les affirmations d’Abdallah Deberkalleh et signés par des proches qui auraient pu avoir préféré conserver leurs avantages au détriment de la vérité et d’un parent.

Abdallah Deberkalleh cite, entre autres, MM. Youssouh Deberkalleh Mohamed et Gaas Abdou Ahmed qui devront peut-être s’expliquer un jour devant une justice pénale indépendante, sur la sincérité de leurs témoignages … et sur d’éventuelles pressions qu’ils auraient subies … pour les signer.