15/08/10 (B565) Radio Trottoir : Petites nouvelles du front – La déconfiture du port et de l’aéroport (Correspondant)

La déconfiture des établissements publics

Quand le Guitariste Elmis M. Haïd chante à l’Aéroport …

Quand le Mécano Saad O. Guelleh déboulonne le Port …

On comprend les raisons de l’asphyxie « programmée » des deux poumons de l’économie djiboutienne

Qui pourrait pronostiquer autre chose que la prochaine mise en cessation de paiement du Port, le plus grand Etablissement
public de l’ex-Dubaï Authority Port ?

Il paraît que des négociations serrées se déroulent au plus haut niveau, entre
d’une part IOG, le vendeur gourmand et d’autre part Kadra Haïd qui est disposée de
débloquer 500.000 millions de FD et une participation
supplémentaire de 100.000 millions de FD pour son
Djama Haïd, le caissier chef de la Banque …

C’est vraiment hallucinant et de plus très inquiétant.

Un port sans trafic ni avenir, sauf les navires de guerre ?

Et ce, en dépit des soubresauts du « Docteur honoris causa en Agriculture » grand spécialiste mondial des plantations et du trafic de drogues, en particulier du Khat qui est produit au Day
et en Ethiopie, puis transporté en secret vers les Etats-Unis et quelques pays
Européens.

Le
Docteur Ismaël Omar Guelleh (Bac moins 5) a fait appel aux
militaires nippons pour transformer le Port de Djibouti en un port de Guerre
qui pourrait accueillir les plus gros navires de guerre.

On dit que c’est la (dernière ?) solution
qu’il aurait trouver pour enrayer la chute
programmée de cet ancien fleuron de l’économie djiboutienne (Les lecteurs ont rectifié d’eux-même, nous voulions dire de l’économie du couple présidentiel, bien sur !).

Pour le couple infernal, Kadra-IOG, il est primordial de pouvoir encaisser désormais l’intégralité des recettes d’un port et non plus seulement les bénéfices.

Pour cela une solution miracle a été trouvée !

Imaginez un Port qui n’aurait plus aucune dépense, ni charge de personnel ! Un Port sans dockers, sans syndicalistes, sans transitaires et sans
Armateurs, bref toutes ces bouches affamées qui courent constamment après leurs sous, en voulant imposer le réglement des dépenses d’exploitation au Chamelier avide et grippe-sous.

D’ailleurs, depuis que l’Ethiopie a détourné pratiquement définitivement son trafic vers les régions du
Tigré et qu’elle envisage probablement de renouer les contacts avec ses frères Erythréens pour s’assurer l’utilisation de leurs ports (Assab, Massoua et aussi Kern), le Port de
Djibouti n’a plus aucun avenir ni aucune ambition à développer le moindre commerce maritime. Berbera en développement d’un côté et Aden de l’autre assurent aussi le commerce maritime et l’avitaillement des navires de passage.

Même certaines régions de Somalie commencent à se tourner vers Berbera, surtout depuis que Bolloré a
pris en main la gestion de ce port. La multinationale pétrolière Total s’en déclare fort satisfaite car elle estime que cela facilitera ses
prochaines exploitations pétrolières Off Shore.

« Trop gourmand fini par se retrouver seul ».

Le mécanicien Saad Omar Guelleh, frère du parrain de la Mafia Djiboutienne se
morfond à son poste. Il est obligé de mettre les bouchées doubles pour tenter d’éviter que sa belle sœur,
dont il connaît toutes les ambitions et tous les défauts, ne s’empare du Port.

Ce vieux « mécano » du Port qui a été nommé numéro 1, depuis le départ de Boreh
et du Directeur de Dubaï ne sait plus quoi faire.

Les activités du Port sont nulles car rien ne marche plus depuis que Boreh à levé l’ancre.

Pas un chat, pas un porte container, pas un navire de la marine marchande, seulement des navires de guerre qui tatillonnent les Portiques à Containers comme pour leur demander de les désarmer.

Après le fiasco financier du Port, la Banque de Djibouti a pris en charge une partie des salariés du Port dont les salaires ont été réduits d’un tiers après la perte des indemnités d’heures supplémentaires suite à la perte d’activité du Port.

Mais pendant combien de temps la Banque de Djibouti pourra-t-elle prendre en charge les salaires des centaines d’agents, issus, notons-le au passage, majoritairement de l’ethnie Mamassan ?

La dernière trouvaille du mécano Saad O. Guelleh a été de provoquer les dockers. Il a fait jeter « au trou » à Nagad plus d’une centaine de récalcitrants qui
avaient refusé les retenues sur leurs primes.

Une quarantaine de dockers ont été libérés à ce jour, uniquement parce qu’ils se sont engagés par écrit à accepter les nouvelles conditions salariales revues à la baisse. Ils ont signé devant des Officiers de la Police qu’ils ne réclameraient plus jamais rien !

A noter la complicité des Syndicalistes arabes qui ne sont venus que pour faire l’éloge du Syndicat maison UGTD. C’est le syndicat « clône » aux
ordres du manipulateur de la Constitution. Les frères syndicalistes arabes ont eu l’extrême courtoisie de garder un mutisme criminel sur
toutes les revendications des travailleurs djiboutiens.

Un travailleur djiboutien arabophone a eu l’impression que les Syndicalistes
Arabes ne parlaient mêrme pas l’arabe (?) et surtout qu’ils avaient les mains vides en arrivant. Comment étaient leurs poches lors de leur départ ?

De telles Missions Syndicales Arabes ça se paye combien ?

Par extension est Arabe celui qui a les poches pleines ! Rien pour les pauvres djiboutiens sauf quelques donations bien médiatisées à la RTD pour quelques mendiants attitrés du régime.

Le grand guitariste des années 60 et suivantes, Elmis M. Haïd maintient le cap à son poste de Patron de l’Aviation Civile depuis plusieurs années, plus exactement depuis qu’il s’était réconcilié avec sa grande frangine.

Tout le monde se souvient qu’il avait rompu les liens (et la musique) avec Kadra quand cette dernière avait cocufié, sans vergogne, son fidèle mari Abdallah M. Kamil, et qu’elle avait abandonné ses deux beaux enfants pour aller roucouler avec « ce gros doofar (sanglier) » comme disent la majorité des Djiboutiens.

De son côté, le temps aidant, Abdallah M. Kamil, s’est d’abord recyclé comme notaire, puis oubliant toutes les humiliations qu’il avait subies, il se rend désormais, très régulièrement à Haramous pour se prosterner devant IOG.

Quelques jours après sa réconciliation avec Paulette, le pauvre Guitariste Elmis avait repris sa guitare pour offrir une sérénade à sa sœur préférée.

Il s’en était suivi d’émouvantes scènes de retrouvailles qui s’étaient acevées en apothéose par sa nomination à la tête de l’Aviation civile.

Parallèlement, le Guitariste Elmis avait acheté en co-propriété avec le député Antoine, un navire Somali « piraté » après la chute du Président Siad Barré. Inexpérimentés, ces deux armateurs novices se sont fait avoir par les requins de
Mogadiscio. Le navire a changé de pavillon et de propriétaire.

Pour le consoler, sa très gracieuse Paulette, Princesse de pacotilles avait obtenu que la Société Air Djibouti, soit mise à son nom.

Cette Compagnie aérienne de l’Etat de Djibouti a son siège au Caire et elle
a été donnée en gérance à une Société Thaillandaise qui opère en Asie du
Sud-Est sous pavillon d’Air Djibouti.

Le petit frère
Elmis perçoit régulièrement d’importantes Royalties.

C’est mieux que rien, n’est-ce pas ?

Actuellement, Loota a créé Djibouti Air (ne pas confondre avec Air Djibouti), après que Djibouti Airlines se soit vue interdite d’atterrir en France puis en
Ethiopie pour défaut d’assurance. La Société appartenait à un cousin tribal
d’IOG. Avec l’interdiction de voler, elle a périclité.

Pour cette raison, Loota veut récupérer la majorité des vols vers Addis Abeba. Il a réussi à convaincre le pauvre guitariste Elmis, en tant que Patron de l’Aviation Civile, de son vaste programme pour
Djibouti Air et il l’a séduit avec la promesse d’acheter des gros porteurs à l’Iran.

Pas de chance. L’une des conséquences des imbécilités d’Obama qui s’en prend stupidement à tout le peuple iranien, est le blocage au sol des avions à Téhéran.

Pour finir de convaincre le Guitariste Elmis, Loota lui a donné gratuitement 5% des parts du capital de Djibouti Air et quelques millions pour ses plaisirs
musicaux.

Elmis a été très touché par le geste sympathique de Loota et il a immédiatement convoqué fin juillet 2010, les Représentants d’Ethiopian Airlines en leur intimant l’ordre de diminuer le nombre de vols à deux par semaine au lieu d’un tous les jours.

Les autres jours seraient réservés au gros avion de Djibouti Air.

Les associés d’Ethiopian Airlines devraient s’estimer heureux et ils devraient accepter cela .. Depuis le temps qu’ils s’enrichissent sur
le dos des Djiboutiens. A noter que ces derniers temps, les passagers se plaignent de plus en plus souvent des
irrégularités des heures de départ et/ou d’arrivée.

Le pauvre Elmis sait manier une guitare, mais c’est bien la seule chose, qu’il soit capable de faire. En particulier, il n’a jamais eu aucun sens des
Affaires.

Il faut toujours quelqu’un derrière, pour lui tenir la main.

Les spécialistes d’Ethiopian Airlines savent que le montage de « Djibouti Air » n’est encore qu’au stade embryonnaire. Pour eux c’est le moment propice pour faire sombrer les services de l’Aviation civile de Djibouti, en provoquant une panique générale.

Plus de cent cinquante (150) Djiboutiens sont encore bloqués à Addis Abeba car Kenya Airways est dans l’incapacité d’assurer leur rapatriement sur Djibouti.

Wait and see ! Disent les Ethiopiens ! Pour eux Elmis est un vaurien et ils
savent que Loota viendra s’agenouiller à leurs pieds pour obtenir les droits de trafic entre Djibouti et Addis Abeba.

Votre Représentant
au ministère des Finances.