11/09/10 (B569) Les lecteurs nous écrivent – Comprendre les causes de la décadence – La malnutrition concerne 27 % de la population djiboutienne

_____________ 1 – Comprendre les causes de la décadence

Comprendre le pourquoi de la décadence durable de Djib : c’est déjà mettre en perspective les solutions aux problèmes qui nous accablent.

Dire que nos problèmes ont des solutions, c’est admettre que nos difficultés n’ont rien à voir avec la fatalité.

Point de calamité ici, le drame djiboutien résulte de la combinaison de facteurs crisogènes au niveau de la gouvernance de l’Etat, de nos valeurs individuelles et collectives.

En commençant par le facteur le plus conjoncturel, on notera que le déclin de notre organisme sociétal ne fait l’objet d’aucun débat dans les sphères dirrigeantes de notre pays quand ces dernières ne nie tout simplement pas la réalité. Notre retard civique peut être mésuré à l’aune dans la lenteur le processus de diagnostic des entraves au dévéloppement de notre société et celui encore plus conséquent dans l’élaboration d’une réponse appropriée.

Entre le moment où une difficulté surgit dans le débat public et le moment où le législateur prend en considération cette donne dans le cadre du dispositif juridique, il s’écoule en moyenne six semaines dans les démocraties les plus avancées comme le Danemark, la Suède ou la Norvège.

Pour l’assemblée nationale de notre charmant se saisisse d’un thème, il faut attendre que la dernière des ménagères analphabète en soit préalablement convaincu de l’urgence à légiférer. Résultat en 27 ans d’indépendance le législateur djiboutien a produit moins de texte de lois que l’assemblée française en une session.

Est ce nous vivions dans le meilleur des mondes?

Non , notre petite assemblée de semi analphabète, de voleurs et de vil beni oui oui s’est fait une raison à ne pas exister dans la cité. Par contre lorsqu’il s’agit leur intérêt particulier cette caste stérile a su manifesté une intelligence admirable dans sa dévotion diabolique. Ce que je méprise le plus à Djibouti, ce sont ces députés avides, aux ventres ballonnés et visages livides tels les fantômes du Caunaumara.

La démission volontaire du corps législatif a définitivement inscrit Djibouti dans le cadre des régime autoritaires où la volonté du prince, tempéré par l’inefficience et la lenteur bureaucratique d’une administration en voie de délitement, a seule force de loi.

En réalité le prince motivé par le souci de laisser une empreinte dans l’histoire est le mieux disposé de tout l’establishment à promouvoir « le progrès » quelle qu’en soit la compréhension qu’il a de ce terme. Cependant le prince n’est pas un avant gardiste : c’est à dire qu’il n’appartient pas à cette caste supérieure qui forge la destinée de leur concitoyen en démystifiant les débats sans préjugés et ni parti pris. Le prince lui est un infirmier, il prend la température de la société et il lui administre la dose nécessaire de calmant.

Le prince ne peut règner que dans la mesure où il réussit à occulter sa domination sous le voile de l’intérêt général, dans la mesure où le commun des mortels le perçoit comme un homme pieux et de surcoit bon et juste.

Depuis que notre grand Nar Mer fonda l’Egypte Pharaonique, les recettes d’une gouvernance durable n’ont point évolué comme nous le rapelle la propagande très croyante de la prière de notre président devant les caméras de la RTD !

Dans leur excellence princière, les chefs d’Etat faiseurs de paix et nourriciers d’une horde de fauve et de brigands, dans le sein de l’administration, ont manqué du talent des visionnaires : c’est à dire d’impulser le changement et de négocier la mutation.

La cause majeure de l’immobilisme de Djibouti, c’est la qualité déplorable et désastreuse de sa classe politique et de sa haute administration.

Composées de Gale Hadheen minables incompétents et alimentaires, cette horde de fauve a crée durant les années de plomb du régime Gouled un Etat réactionnaire caractérisé par une violence extrême à l’égard des jeunes diplômés du moins les plus vertueux d’entre eux. Etant donné cette bande de plantons manquait des vertus élémentaires en matière de gouvervance ( l’idéal et le sens de la justice), elle s’est mis à nivéler l’Etat Djib à son image. Incapable de proumouvoir le progrès ces charognards se sont fait une vertu de rendre le travail dans les différentes branches de l’administration aussi insensés que leur mantient aux responsabilités aussi bien sous les régimes Gouled que Guelleh.

Dans un cas comme dans l’autre, c’est le calcul politicien et le clientélisme électoral qui explique la décision du pouvoir de continuer à engraisser les canards boiteux diaboliques.

Jamais un jeune diplômé par définition inexpérimenté ne peut réussir à se faire accepter dans un cercle de Nahab et de Hadhka Goys notoires où sa motivation tranche avec l’immobilisme et la gabégie les éléments cardinaux de la réligion politique djiboutienne.

On parle de changement nécessaire à Djibouti mais n’oublions pas que tout le monde n’a pas intérêt à cette transformation: les Galo Hadheen et autre arrivistes de cette espèce nombreux dans les cercles du pouvoir n’ont aucune raison de soutenir ce changement. Nous, les jeunes devront avant tout comprendre que nous vivons un conflit de génération et qu’au terme de cette transition, nous devons euthanasier politiquement, ces losers qui par leur incompétence et leur avidité mettent en péril notre existence collective.

____ 2 – La malnutrition concerne 27 % de la population djiboutienne

A Djibouti, les terres arables représentent moins d’1% du paysage désertique. De ce fait, la quasi-totalité des denrées alimentaires du pays sont importées, ce qui renchérit encore le prix, déjà élevé, d’un repas nourrissant. Avec peu de terres agricoles et guère plus d’industries, la plupart des Djiboutiens survivent à peine.

On estime qu’à l’échelle nationale, le taux de malnutrition s’établit à 27,5%, dont 7,1% de malnutrition aigüe grave. Il s’agit de l’un des taux de malnutrition endémique les plus élevés au monde. Dans une clinique du quartier de Balabala, à Djibouti, des médecins et personnels infirmiers lde MSF luttent pour soigner le flot permanent de jeunes patients mal nourris. L’an passé, la clinique a soigné près de 1 730 enfants mal nourris âgés de moins de 5 ans.

Source Medecin sans frontiere.fr