29/09/10 (B571) Message de condoléances pour la disparition de MM Egueh Bouraleh Samatar et Ali Cheik Barkat.

Le président du MRD, Daher Ahmed Farah, le Bureau national ainsi que les militants et sympathisants du parti adressent leurs sincères condoléances aux familles et aux autres proches de l’ancien ministre et opposant Egueh Bouraleh Samatar comme de l’ancien haut fonctionnaire Ali Cheik Barkat, décédés vendredi 24 septembre 2010, le premier à Djibouti et le second à Bruxelles.

Egueh Bouraleh Samatar était l’une des dernières personnalités de sa génération encore vivantes.

Après ses études primaires et un passage dans l’Armée française qu’il avait quitté avec le grade de sergent, Egueh Bouraleh était entré en politique. Elu à l’Assemblée territoriale en 1963, il était nommé en cette même année ministre des Affaires intérieures dans le gouvernement d’Ali Aref Bourhan.

Rompant avec ce dernier dès 1964, il devenait membre du Parti du mouvement populaire (PMP) jusqu’à sa dissolution en septembre 1966, luttant ainsi pour l’Indépendance. Il avait connu la prison en 1966 suite aux événements de la visite du général De Gaulle. Il avait refusé de rester au parti Union populaire africaine (UPA), qui avait succédé au PMP dissout, lorsque cette formation était tombée entre les mains d’Hassan Gouled Aptidon à la suite de la privation de droits civiques frappant le leader Moussa Ahmed Idriss.

Il avait peu confiance en Gouled. Il avait alors entamé une carrière administrative qu’il devait poursuivre jusqu’à son départ en retraite après l’Indépendance.

Membre fondateur et dirigeant du parti d’opposition PRD de Mohamed Djama Elabé, puis de l’UDJ d’Ismaël Guedi Hared, il est resté fidèle à la lutte pour le changement démocratique jusqu’au dernier souffle. C’était un homme de courage et de conviction. Il laisse une famille nombreuse : une épouse ainsi que plusieurs enfants et petits-enfants.

Quant à Ali Cheik Barkat, il était aussi une personnalité bien connue à Djibouti.

Après ses apprentissages primaires et secondaires au pays, il avait poursuivi des études supérieures en Belgique et en France, notamment dans le domaine de l’urbanisme. A l’Indépendance, il était l’un des rares cadres de haut niveau du pays et avait été nommé à un poste de responsabilité dans la direction des Travaux publics. Il n’avait depuis lors cessé d’exercer de hautes fonctions, devenant notamment directeur de l’Urbanisme et du Logement. Il avait définitivement pris sa retraite après un ultime poste de conseiller technique du ministre du Logement et de l’Urbanisme. Il était profondément humain, patriote et bâtisseur. Il laisse une épouse ainsi que plusieurs enfants et petits-enfants.

Qu’Allah accueille
Ali Cheik Barkat et Egueh Bouraleh Samatar
en son Paradis Eternel.
Amin.