01/10/10 (B571) FreeDjibouti -> De l’ultime stratégie de l’opposition djiboutienne pour remporter l’élection présidentielle 2011.

Par FreeDjibouti

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Il y a des valeurs qui ne trompent pas et des moments dans la vie où l’Homme doit savoir choisir entre le bien et le très bien.

Le très bien à Djibouti serait de voir Le peuple prendre le pouvoir après tant d’années de lutte infructueuse, mais il serait tout simplement bien aussi que la victoire revienne à l’opposition tout court, sans distinction aucune du parti de l’opposition qui gagne aux prochaines élections dans notre pays, l’important étant juste d’obtenir l’alternance après toutes ces années de souffrance.

Nous sommes aujourd’hui arrivés à un tournant de l’histoire de Djibouti où il y a lieu pour nos leaders politiques de l’opposition de ne choisir rien que ce qui est bien au profit de ce qui serait très bien pour le peuple Djiboutien. Nous sommes à quelques mois de l’élection présidentielle et s’il est une ultime stratégie (et j’insiste sur ultime) qui pourrait encore permettre à l’opposition de remporter haut les mains cette prochaine élection, c’est de prêter attention à cette proposition solennelle que je me permets d’adresser à tous nos leaders politiques de l’opposition en vue de sauver notre pays du chaos.

Le RPP (parce que l’UMP ne veut rien dire) comme tout le monde doit le reconnaître aujourd’hui à Djibouti, n’est pas prêt de laisser son fauteuil, et se prépare encore à toutes les formes de fourberies pour ne pas laisser l’alternance s’établir dans notre pays en avril 2010 prochain. Il nous faut donc avant tout comprendre le système habituellement utilisé par ce parti pour arriver enfin à le battre à son propre jeu.

I – Expliquons donc rapidement le jeu du RPP :

– Il consiste à semer le trouble au sein de l’opposition Djiboutienne et ensuite comme un faucon à l’affaiblir en frappant durement sur les "fortes têtes" ou les leaders de l’opposition capables de lui opposer une certaine résistance.

– Comment le RPP sème-t-il le trouble ?

  1. En changeant les règles du jeu, et les lois de la constitution Djiboutienne ou en proposant des accords "bidon" aux leaders politiques qui ensuite deviennent des formes de discordes au sein des partis politiques, ceci afin de les déstabiliser. C’est la règle du diviser pour régner. Cette règle est toute simple et a toujours fonctionné jusqu’à présent permettant la désunion complète des partis politiques de l’opposition à Djibouti. C’est une tactique universelle qui marcherait dans tout pays autre que le notre.

    L’opposition djiboutienne n’est donc pas bête, mais s’est laissé prendre à un jeu dont elle n’est jamais arrivée à avoir la maîtrise.

  2. La "tactique du faucon" quant- à- elle consiste après avoir semé la débandade dans le groupe, à s’acharner sur les proies isolées, entendez les fortes têtes du groupe pour les frapper comme un faucon de manière surprenante et inattendue, afin de les affaiblir complètement et par là, affaiblir tout le groupe si jamais la bande tentait à nouveau de se regrouper.

Actuellement la tactique vient encore d’être utilisée par le RPP dans le cas de la non-candidature de Guelleh en avril 2010 avec la garantie américaine et française, même si ces derniers ont eu des contres partis fructueuses. Cette tactique, le RPP va l’utiliser et les Djiboutiens trop friands de sensations fortes et de bavardage inutiles, n’auront jamais les yeux nécessaires (ou la tête) pour la comprendre.

Le jeu est donc clair. Aujourd’hui l’opposition est affaiblie, car tous les candidats restant pris individuellement ne posent plus de problème sérieux au RPP, qui sait qu’ils ne pourront jamais mettre tous les dispositifs en place pour le battre ou éventuellement revendiquer leur victoire au cas où ils arriveraient à le battre.

Nous devons donc reconnaître en effet cette réalité, que si même tout Djibouti votait pour un des candidats des partis de l’opposition par exemple en 2010 prochain, le RPP lui volerait facilement cette victoire en s’appuyant sur tous les précédents. Il ne reste aujourd’hui à l’opposition Djiboutienne qu’une dernière arme, une ultime arme qui si elle est utilisée sera imparable et d’une grande surprise pour le RPP. C’est cette stratégie que je vais me permettre d’exposer plus bas.

II- Comment arriver à battre le RPP en avril 2010 ?

1 – En usant de l’arme de la surprise et
2- En usant de l’arme de la dissuasion :

La stratégie consisterait à opposer au RPP, une opposition soudée, uni, et unique, afin d’avoir le soutien du peuple. La surprise étant le candidat auquel le RPP s’attend le moins, la dissuasion étant le peuple qui seul peut faire tomber, l’armée, les milices, bref tout le bataclan dont le RPP s’est toujours servi pour se maintenir au pouvoir.

Le RPP ne s’attend en effet plus à voir dans les mois à venir, l’opposition Djiboutienne s’unir, ou faire mieux : à opposer un candidat unique de l’opposition à son favori qu’est Guelleh.

Notons que l’appelle à une candidature unique n’a cessé à ce jour d’être lancé par le peuple en direction de nos leaders politique depuis des années, voire par les candidats eux-mêmes, et que si l’opposition Djiboutienne arrivait à ce consensus et décidait de présenter en avril 2010, un seul candidat, alors le jeu serait fait et le RPP serait largement battu. Le problème a toujours été de savoir quel candidat serait l’unique, que toute l’opposition et le peuple djiboutien soutiendraient jusqu’à la victoire finale.

Sans trop chercher à développer mes idées pour ne pas faire perdre le fil de ma pensée aux lecteurs, je lance donc un appel solennel à nos leaders politiques à ne plus perdre une seule journée des mois qui nous séparent des élections, et à mettre tout leur temps à profit pour préparer l’arme ultime qui devra servir à définitivement abattre le RPP.

Il ne s’agit donc plus aujourd’hui pour l’opposition djiboutienne de tergiverser à vouloir trouver des bases au choix du candidat unique. Nous ne sommes plus à l’heure des primaires de l’opposition, ni à la présentation du programme des partis, mais à l’heure du choix qui s’impose pour que le peuple, la seule arme contre toutes les dictatures du monde, soutienne entièrement l’opposition dans son prochain face- à- face avec ce dragon à multiples têtes qu’est le RPP.

Je prierai, mieux je supplierai les candidats de l’opposition d’entrer rapidement en conclave pour :

  1. désigner et présenter le candidat de leur consensus au peuple
  2. se choisir un successeur au cas ou le RPP n’hésiterait pas à l’assassiner avant avril 2010, comme ce fut le cas pour Benazir Bhutto au Pakistan,
  3. préparer le peuple, y compris l’armée djiboutienne à réclamer sa victoire après les élections, au cas où comme d’habitude le RPP n’hésiterait pas à faire valoir ses fraudes,
  4. préparer enfin un dossier secret et consensuel très clair de gestion du pays après la victoire de l’opposition, afin que les vieux démons de la division ne se réveillent pour à nouveau freiner le développement de notre pays après les élections. Il y a lieu de retenir au sein de l’opposition que l’alternance de 6 ans qui suivra la victoire de l’opposition, ne sera qu’une intermède pour mettre en place les réelles institutions du pays en vue d’une gestion démocratique future ou chaque parti politique pourrait alors jouer son véritable rôle, quitte au RPP de revenir un jour pour gouverner Djibouti si c’est la volonté du peuple de le choisir. Pour le moment, tous les partis devraient s’oublier, et oublier leurs programmes, pour n’être qu’à l’écoute du peuple.

Le seul programme des partis après la victoire, serait de rester unis et de rester à l’écoute de la population à travers la convocation d’assises diverses permettant au peuple de s’exprimer et de s’impliquer dans sa propre gestion et dans le développement de notre pays.

Le temps est donc trop précieux et décisif pour que nos leaders politiques le perdent en atermoiements inutiles. Le peuple djiboutien attend sa délivrance, et attend des leaders qu’ils servent nos désirs et non les leurs. Que ceux qui ont encore des oreilles pour entendre entendent. Seule l’histoire de notre pays nous jugera à l’heure des bilans, si jamais cette dernière opportunité qui s’offre à l’opposition djiboutienne n’est pas saisie au vol.

Pour ma part je dis déjà : vive la candidature unique de l’opposition pour que vive enfin Djibouti!

Djiboutiennement

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