06/10/10 (B572) LDDH / Diagnostics de la Santé en République de Djbouti.



Le Président

NOTE D’INFORMATION DU 4 OCTOBRE 2010

Comment soigner la Santé ?


Diagnostics de la Santé en République de Djbouti.

Tout d’abord, il faut se demander depuis quand la Santé est tombée vraiment malade, est tombée si bas ?

Djibouti avait avant l’Indépendance et après l’Indépendance la renommée de miroir sanitaire de la région. Aujourd’hui c’est un vrai mouroir avec la rapacitéd’une Equipe irresponsable qui de plus bénéficie de la totale Impunité, car la chaîne de corruption atteint le plus haut niveau de l’Etat.

Il est bon de rappeler qu’on venait d’Addis Abeba avant l’Indépendance, on venait de Diré-Dawa à Djibouti, de Harhgeisa à Djibouti après l’Indépendance pour ce faire soigner car les médecins et le corps paramédical travaillaient avec scrupule, ils n’avaient pas à se demander comme aujourd’hui si le salaire va venir ce mois-ci, s’ils auront leurs primes de garde, si leurs épouses pourront trouver et emprunter auprès des boutiquiers de quoi acheter pour faire la cuisine et pouvoir manger normalement.

Avec les salaires toujours gelés depuis 1986, avec une inflation galopante qui depuis 1995 ne cesse de s’amplifier pour atteindre un taux global de 450% à 600%, entre les prix des denrées de première nécessité de 1995 et ceux de 2010.

Dans cette ambiance d’inquiétude quotidienne et de stress énervant, il est difficile de travailler, il est difficile de se concentrer afin d’être efficace dans leurs diagnostics, dans leurs opérations de soins.

Les médecins et les infirmiers (ères) sont découragés (es), ils n’en peuvent plus.

Pour des raisons de conscience professionnelle, ils ne peuvent pas sortir de l’hôpital pour aller quémander en ville, alors on tourne en rond, on ne s’aperçoit même pas du/des malade(s).

Cet état d’esprit a débuté environ quatre à cinq ans après le conflit armé déclenché par les répressions sauvages au Nord et à l’Ouest de notre pays.

La situation a empiré vers les années 1995 avec les lois antisociales et le début de l’inflation galopante.

Bref, après l’officialisation des détournements des Fonds sociaux et la garantie, qui est assurée par le premier Argentier et Dictateur qui ne cesse de bafouer la Constitution.

Cette situation a pris une ampleur désastreuse après la prise du pouvoir par l’Usurpateur encore candidat et soutenu par les Forces Etrangères.

Quel est aujourd’hui le bilan de la Santé ?

La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) dénonce avec rigueur la situation désastreuse en République de Djibouti essentiellement consécutive à la Mal Gouvernance encore financièrement soutenu par l’Ambassade des Etats-Unis, l’USAID, le PNUD et autres Chancellerie et Bailleurs de Fonds.

Afin d’apprécier l’ampleur des dégâts, nous énumérons, ci-après, les causes premières assorties d’exemples.

-1er le service d’urgence un véritable mouroir ;
-2ème le manque de médicament ;
-3ème le paiement des frais d’hospitalisation très chères surtout pour les départements spécialisés ;
-4ème certificat d’indigence ne sert plus à rien ;
-5ème Corps médical démobilisé.

Quelques exemples.

Vendredi 25 septembre 2010 à 7h30 un père de famille très connu s’est présenté avec son fils Mohamed Adan Mohamed très malade et souffrant au service d’urgence de l’Hôpital Peltier.

Sans aucun motif, avec un ton brutal, l’accès aux soins lui a été catégoriquement refusé, alors qu’il était tout à fait disposé à payer.

Voilà un cas type de non assistance à personne en danger.

Ces derniers temps le service d’urgence de l’Hôpital Peltier est considéré comme un véritable mouroir.

Sans aucun texte législatif, le Ministre de la Santé le présumé détourneur de Fonds et des Biens Sociaux Monsieur Miguil avec la bénédiction d’Ismaël Omar s’approprie des taxes pour les soins d’urgence, qui ont passé de 500 FD à 2000 FDj.

Non seulement l’hôpital Peltier, sans aucun texte législatif pour officialiser son changement de statut, s’est transformé en clinique privée où souvent le certificat d’indigence n’est pas tenu en compte.

Dans les cas d’urgence, surtout la nuit, il est impossible d’obtenir un certificat d’indigence du District de Djibouti et plusieurs personnes sont mortes après le refus aux soins à la vue même du Corps médical, quel scandale de voir cette violation flagrante de leur serment en tant que médecin, le Serment d’Hippocrate, serment sur la déontologie médicale.

On comprend que le Corps médical est démobilisé, que ses membres manquent de salaires décents, manquent de conditions de travail valable, manquent souvent de médicaments en cas d’hospitalisation dont les prix payés au Ministère par les patients sont excessives et certainement pas budgétisés.

Que faut-il faire ?

En tant que Défenseur, je ne peux qu’encourager mes compatriotes à ne pas hésiter à des déposer des plaintes dès qu’ils font l’objet d’une non assistance à personnes en danger.

C’est vrai que les plaintes contre des Autorités Djiboutiennes sont rapidement classées sans suite.

Toutefois, la Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) s’engage à les publier et à les soumettre aux Organisations Internationales de la défense des Droits
de l’Homme, dès qu’elle aura connaissance par les victimes.

La Ligue Djiboutienne encourage tous les médecins et infirmiers(ères) de se mobiliser et de créer un Collectif qui pourra organiser des manifestations de rue par exemple devant le PNUD voisin et non loin de l’Hôpital Peltier pour attirer leur attention sur le manque de médicament.

Il est vrai que les manifestations de rue sont d’office le meilleur langage pour combattre la Dictature.

NOEL ABDI Jean-Paul