27/10/10 (B575) ARD – Texte du message (Français et Anglais) de M Ibrahim Ahmed God, vice-Président de l’ARD, pour le Forum Afar qui s’est tenu à Bruxelles du 22 au 24 octobre 2010

________________________________ 1 – Français

MESSAGE DE M. MAHDI IBRAHIM AHMED GOD,
VICE-PRÉSIDENT DE L’ARD

À L’OCCASION DU FORUM AFAR,
BRUXELLES, 22-24 OCTOBRE 2010

Je remercie l’ensemble des organisateurs de ce Forum de la communauté Afare de l’extérieur qui pour la première invite officiellement mon parti politique l’Alliance Républicaine pour le Développement – ARD, un parti qui lutte pour la Démocratie et l’État de droit dans une République unie et indivisible.

Comme vous le savez chers amis, nous continuons la lutte actuellement par la voie pacifique en travaillant d’arrache-pied avec les autres mouvements et personnalités politiques de notre pays. Aussi, souhaitons-nous parvenir à l’arrachement de nos droits à la dictature de Djibouti par des voies pacifiques associant toutes les composantes de notre peuple, avec bien entendu l’aide indispensable d’Allah, le miséricordieux.

La communauté afare où qu’elle soit dans la région connaît des difficultés d’ordre multiples dont sont aussi victimes à des degrés diverses les autres communautés de la région. Ces difficultés tirent leurs origines de la présence coloniale dans notre région et surtout à celles des régimes qui tout en collaborant activement avec ceux là ont eu la mainmise facile sur les pouvoirs et les ressources de nos nations. Les différents pouvoirs qui se sont succédé ou ont pris le contrôle de l’appareil d’Etat dans nos pays sont loin de répondre aux attentes de leurs populations, en matière de démocratie et de développement.

Aujourd’hui, il est plus que regrettable de constater le démembrement de celui qui fut un grand état, la Somalie bien sûr, dont la population fait les frais des erreurs politiques des régimes successifs et a ouvert la conquête et l’écrasement de certaines tribus par d’autres. L’identité ici est totalement perdue et peut-être mettra des décennies pour que les plaies causées par déjà vingt années de guerre civile se cicatrisent. D’autres exemples existent tant dans notre région que dans le reste de l’Afrique pour ne citer que notre continent.

Cependant, l’identitarisme communautaire se doit avant tout d’être enrichissant et porteur d’espoir dans l’espace et dans le temps. Sa vraie valeur réside dans sa capacité à s’ouvrir aux autres et à leur apporter la cohésion et la coexistence pacifique dans le respect de la différence qui est source de confiance et de progrès pour toute nation. C’est dans cet esprit que la communauté qui qu’elle soit peut servir de locomotive aux autres entités à travers ses enseignements et son développement surtout spirituelle.

Chers amis, vous savez tous que notre indépendance a été acquise 17 ans après la majorité des Etats d’Afrique. Plutôt que d’éviter le système du régime politique à parti unique et à la pérennité d’un chef d’état fort au détriment d’institutions fortes qui ont le lit des malheurs des populations, le RPP a choisi ce mode gestion dans un pays de moins d’un demi million d’âmes à l’époque.

Aujourd’hui, après plus de 33 ans d’indépendance notre pays jadis uni et prospère enregistre les mêmes maux beaucoup de nos frères du continent.

La diabolisation des tribus et des ethnies par le régime est devenue le mode de gestion de la cité. Aucune tribu y compris les Issas n’est épargnée par la dictature, au même titre que les Afars, les Issacs, les Gadabourcis et j’en passe.

Par conséquence, notre lutte contre le système en place passe par une conscientisation de la population sur l’origine de nos malheurs et la seule manière de sceller les bases d’un développement lequel ne peut se faire sans l’instauration d’une démocratie véritable et d’institutions fortes garantissant à tout un chacun la paix et le progrès social.

Enfin, il ne faut pas oublier que c’est le déséquilibre politique entre les différentes communautés de Djibouti qui est directement responsable du conflit entre Afar et Issa en Ethiopie. Toutefois, il ne faut pas considérer cette conquête territoriale comme la manifestation d’un irrédentisme somali qui a disparu depuis la guerre de l’Ogaden en 1977 : parler de Somali-Issa est donc inapproprié.

Ni même d’une idéologie à laquelle adhèrerait tous les Issa : le seul responsable est la dictature djiboutienne qui cherche ainsi à diviser notre peuple au-delà des frontières. Mais est-il concevable que la puissance régionale qu’est l’Ethiopie, qui n’hésite pas à envoyer ses troupes jusqu’à Mogadiscio, n’ait pas les moyens de régler ce conflit entre Afar et Issa ?

Vous l’aurez compris, le combat que nous menons pour l’avènement de la Démocratie à Djibouti vise également à instaurer la paix et la stabilité dans toute la région : c’est en cela qu’il doit vous concerner et c’est pour cela que nous avons besoin de vous.

Je vous remercie de votre attention et vous souhaite plein succès dans les travaux de ce forum.

LeVice-Président de l’ARD


____________________________ 2 – Anglais

MESSAGE OF Mr. MAHDI IBRAHIM A. GOD
VICE-PRESIDENT OF ARD

at the time of the Afar Forum,
Brussels, 22 October 24, 2010

I thank the unit for the organizers of this Forum of the Afare community of the outside which for the first invites officially my political party Republican Alliance for the Development – ARD, a party which fights for the Democracy and the State of right in a plain and indivisible Republic.

As you know it dear friends, we currently continue the fight by the peaceful way while working like a navy with the other movements and political personalities of our country. Also, wish we to arrive at the wrenching of our rights to the dictatorship of Djibouti by peaceful ways associating all the components of our people, with of course the essential assistance of ALLAH.

The community afare where that it is in the area has multiple problems of order that’s to differing degree the other communities of the area are also victims.

These difficulties draw their origins from the colonial presence in our area and especially to those of the modes which while collaborating actively with those there had the easy seizure on the capacities and the resources of our nations.

The various capacities which followed one another or took the control of the apparatus of State in our countries are far from answering waiting’s of their population, democracy and development.

Today, it is more than regrettable to note the dismemberment of that which was a great state, Somalia of course, whose population makes the expenses of the political errors of the successive modes and opened the conquest and the crushing of certain tribes by others. The identity here is completely lost and will spend may be many decades to be rebuild so that the wounds caused by already twenty years of civil war are healed. Other examples exist so much in our area than in the remainder of Africa to quote only our continent.

However, the Community identitarism must above all be enriching and carrying hope in space and time. Its true value lies in its capacity to open with the others and to bring cohesion and the peaceful coexistence to them in the respect of the difference which causes progress and confidence for any nation. For this reason the community which that it is can be used as engine with the other entities through its lesson and its development especially spiritual.

Dear friends, you know all that our independence was acquired 17 years after the majority of the States of Africa. Rather than to avoid the system of the political régime with single party and the durability of a Head of strong State to the detriment of strong institutions which have the bed of misfortunes of the populations, RP chose this management mode in a country of less than one half million hearts at the time. Today, after more than 33 years of independence our formerly plain and prosperous country records the same evils much our brothers of the continent.

The demonization of the tribes and the ethnos groups by the mode became the mode of management of the city. No tribe including Issas is saved by the dictatorship, as well as Afars, Issacs, Gadabourcis and I pass from there. By consequence, our fight against the system in place passes by a regaining of the consciousness of the population on the origin of our misfortunes and the only manner of sealing the bases of a development which cannot be done without the introduction of a true democracy and strong institutions guaranteeing to all one each one peace and the social progress.

Lastly, it should not be forgotten that it is political imbalance between the various communities of Djibouti which is directly responsible for the conflict between Afar and Issa in Ethiopia. However, one should not regard this territorial conquest as the demonstration of a irredentism somali which disappeared since the war from Ogaden in 1977: to speak about Somali-Issa is thus inappropriate. Nor even of one ideology to which all Issa would adhere: the only person in charge is the Djibouti dictatorship which thus seeks to divide our people beyond the borders.

But is it conceivable that regional power that is Ethiopia, which does not hesitate to send its troops until Mogadiscio, does not have the means of regulating this conflict between Afar and Issa?

You will have included/understood it, the combat that we carry out for the advent of the Democracy to Djibouti also aims at founding peace and stability in all the area: it is in that that it must concern you and therefore we need you. I thank you for your attention and I wish you every success in your work of this forum.

The Vice-president of the ARD