04/11/10 (B576) Le dilemne de l’opposition ! (ARDHD)

A juste titre, plusieurs représentants de l’opposition ont listé les conditions préalables à toute candidature de l’UAD pour les élections présidentielles.

Ils ont raison ! Car si ces conditions ne sont pas remplies, le candidat, même unique de l’opposition, n’aurait aucune chance de remporter cette élection, même si une majorité des électeurs votait pour lui.

Et pourtant ! En rendant public ces conditions, l’opposition donne à Guelleh et à ses « obligés » le mode d’emploi. En effet, cela leur simplifie considérablement la stratégie. Il leur suffira de ne pas remplir les conditions prévues pour être assurés de n’avoir pas de candidat unique de l’opposition se présentant contre le dictateur, candidat pour une réélection inconstitutionnelle à vie.

Pour faire
« bonne figure » de démocrate ouvert, Guelleh n’aura plus « qu’à désigner » ses challengers, avec mission de ne surtout pas obtenir la majorité des votes exprimés ! Mais aucun risque pour lui, son système de fraude électorale est au point et les résultats donneront IOG, vainqueur au premier tour !!! Et si ces candidats sont soutenus par l’USAID, encore mieux !!!

Voilà en quelles termes se pose le dilemme de l’opposition.

Ne pas fixer les règles du jeu, conduirait à l’échec !

Fixer les règles du jeu, permet au régime dictatorial de ne pas les remplir pour éviter d’avoir à affronter un candidat sérieux et crédible.

Que peut faire l’opposition pour sortir de cette impasse ?

La réponse n’est pas facile.

L’une des solutions réside probablement dans un renforcement de la communication et du lobbying auprès des puissances étrangères, qui ont du poids à Djibouti, soit parce qu’elles financent beaucoup, soit parce qu’elles ont des forces armées pré-positionnées, soit parce qu’elles remplissent les deux conditions. En effet, l’une des solutions la mieux adaptée, serait que ce soit les puissances étrangères et les observateurs impartiaux de la situation qui fasse pression sur le Gouvernement pour qu’il remplisse les conditions fixées légitimement par l’opposition sincère et engagée.

Mais il faudra beaucoup, beaucoup d’énergie … et de force de conviction !