03/12/10 (B580) WikiLeaks traite aussi de Djibouti – Le Président du Yémen se moque « gentiment » d’IOG et dénonce les trafics multiples à partir de Djibouti – La firme de sécurité Blackwater Worldwide intervient à partir de Djibouti avec un navire armé. Djibouti est le seul pays à avoir accepté de la recevoir (2 articles – Info lecteur)

___________________ 2 – Le Président du Yémen se moque « gentiment » d’IOG et dénonce les trafics multiples à partir de Djibouti

Parmi les télégrammes diplomatiques entre Washington et ses ambassades révélés par le site wikileaks, un des câbles concerne le président yéménite et son ami IOG.

C’est dans une note secrète transmise en janvier 2010 par l’ambassade des Etats Unis à Sana’a avec la mention « SECRET/NOFOR » que le président yéménite se plaint d’IOG.

Le télégramme révélé par wikileaks est un compte rendu de la rencontre du général Petraeus, commandant des forces américaines en Irak, puis en Afghanistan, avec le président Ali Abdallah Salah. Durant cette visite, Ali Abdallah Salah s’est plaint de son voisin, en pointant du doigt la contrebande particulièrement gênante de Djibouti. Il affirme que les gardes du Yémen ont intercepté récemment quatre conteneurs d’origine TNT de Djibouti.

Il continue la discussion en plaisantant :

« Dites à Ismail Guelleh (président de Djibouti) que je ne m’inquiète pas s’il fait de la contrebande de whisky au Yémen – à condition que ce soit du bon whisky – mais pas d’armes ou de la drogue « . Ali Abdallah a déclaré aussi que les contrebandiers de tous bords corrompent à la fois les gardes frontières de l’Arabie Saoudite et du Yémen.

_________________ 1 – La firme de sécurité Blackwater Worldwide intervient à partir de Djibouti avec un navire armé. Djibouti est le seul pays à avoir accepté de la recevoir

Voici un autre télégramme révélé par wikileaks, il concerne les discussions entre la firme américaine de sécurité BlackWater et les autorités djiboutiennes.

Selon la note classée confidentielle, la firme de sécurité américaine, Blackwater Worldwide (BW), a reçu la permission du gouvernement de Djibouti d’opérer sur un navire armé à partir du port de Djibouti, afin de protéger les navires commerciaux des pirates au large des côtes de la Somalie. Djibouti était le seul pays de la région à avoir accepter la présence de Blackwater.

Le navire de Blackwater battant pavillon américain est arrivé au début de Mars, 2009 avec un équipage de 33 personnes, dont 3 équipes de 6 hommes armés qui peuvent être soignés à l’hôpital militaire français Bouffard. Le navire pouvait escorter à chaque voyage trois navires marchands et restait en mer durant 60 jours avant de se ravitailler à Djibouti. La marine djiboutienne est chargée de la sécurité du Blackwater et de ses armes (c.-à-mitrailleuses de calibre .50) lorsqu’ils sont à quai.

On apprend par ailleurs dans la note que le navire du Blackwater ne doit pas faire des prisonniers, mais doit utiliser la force contre les pirates, si nécessaire.

A l’époque de la note, Blackwater n’avait pas encore de client mais s’attendait à un développement du business suite au lancement de ses activités à Djibouti.

Hassan Said Khayre, chef de la sécurité nationale et Robleh Olhaye, ambassadeur de Djibouti aux Etats Unis, ont mené les négociations avec les responsables de BlackWater, le premier à Djibouti, le second à Washington.

Les agents locaux de BlackWater à Djibouti étaient Inchcape Shipping et Bruno Pardigon, directeur général de la DMSS, Djibouti Maritime Security Services.

Pour des raisons de sécurité, nous passons sur beaucoup de détails compromettants.