05/01/11 (B585) Les chroniques du Sergent Ariko / La fête de la Gendarmerie du 2 janvier : une cérémonie sans éclat, qui traduit bien le fossé qui se creuse entre le dictateur et les Forces armées du pays (Sergent Ariko)

Ce dimanche 2 janvier, la Gendarmerie nationale a fêté son 12ème anniversaire au PK 23.

– Le tyran ne s’est même pas dérangé pour honorer la fête de ses Gendarmes !

Le despote au pouvoir avait délégué le premier figurant du pays pour le représenter car il n’avait pas jugé utile de venir en personne. Mais il n’avait oublié non plus de demander à « son œil de Moscou » Hassan Saïd ainsi que le patron de son cabinet militaire le Colonel Mohamed Elmi d’être présents.

C’est le p’tit Zakaria, Colonel de son état, qui a présidé cette cérémonie sans âme, ni conviction. En effet, tous les Gendarmes ont perdu depuis longtemps toute estime envers ce régime dépravé.

Le ministre » dormeur » de la défense, le fameux Ougoureh Kifleh n’avait pas manqué de venir se montrer.

Pour la Gendarmerie, la fête aurait dû avoir lieu le 3 janvier. C’est à la demande du premier ministre Dileita que la cérémonie a été avancée d’une journée.

Pourtant les carnets d invitation qui avaient été envoyées aux autorités mentionnaient bien le 3 janvier et non le 2 janvier. Est-ce qui a permis à l’ex- patron du corps, le Colonel Mahdi Cheik Moussa de bouder la cérémonie ?
Personne ne l’a vu, lui, qui était pourtant l’architecte du célèbre camp Cheik Moussa au PK 23.

Aussitôt après avoir été destitué par la folle Kadra Haid, le camp est tombé progressivement en ruine, à la suite des nombreux changements de patron. Rapidement, il n’avait plus été en état de fonctionner !

Le Lieutenant Issak l’a d’abord dirigé, mais il a été remplacé très rapidement, sur décision du Colonel Zakaria, par le Lieutenant Ibrahim Idriss Assoweh ex-patron de la Section de Recherche et de Documentation (SRD) de la Gendarmerie. En 2009 il sera confié au Lieutenant-Colonel Ibrahim Elmi Kaib. Exit le Lieutenant-Colonel Douksieh Abdi Douksieh rejeté à Doumera pour avoir été désigné par le SDS, comme futur chef de corps.

– Le souvenir d’Ali Bogorreh est toujours présent tandis que son assassin présumé collectionne les avantages, tout en se faisant détester par les hommes et leurs familles.

C’est le p’tit Zakaria Hassan Aden qui a été nommé Chef de ce corps, mais seulement par intérim. Est-ce pour le récompenser après avoir été soupçonné d’avoir descendu le Colonel Abdi Bogoreh Hassan avec les 6 balles avec son pistolet Beretta 9 ?

Le Colonel Zakaria s’est-il vengé sur la personne d’Abdi Bogoreh parce que ce dernier avait demandé au général Zakaria de l’affecter dans l’armée nationale des qu’il est revenu de son stage de formation en France.

Le premier ministre Dileita s’est mêlé de l’affaire. Il s’est opposé au transfert du Colonel Zakaria Hassan Aden à la caserne Guedi Gad où officie le bataillon des Forces armées de Djibouti et il a demandé au Colonel Abdi Bogoreh Hassan de le prendre à son service en qualité de chef de corps adjoint. Le Colonel Abdi Bogoreh avait été très affecté par cette décision.

Il faut savoir que la Caserne Guedi Gad est une caserne où errent tous les exclus des forces armées djiboutiennes.

Sachant que cette affectation équivalait à une voie de garage, le pétit Zak n’avait pas d’autre choix que de tenter de retourner la situation en sa faveur.

Il a obtenu le soutien d’Hassan Saïd, patron de la sécurité nationale, qui s’est personnellement opposé au transfert.

Abdi Bogoreh est allé voir le premier ministre. Il y a eu une vive altercation entre les deux hommes.

Heureusement que le Commandant de police Idriss Houmed Garad, garde du corps du premier ministre avait réussi à calmer le Colonel Abdi Bogoreh qui s’était retiré sous la protection de ses Gendarmes.

Aussitôt après l’incident, le premier ministre avait appelé le dictateur, qui avait puni Ali Bogorreh de trois jours d’arrêts de rigueur dans sa maison.

La cérémonie du 2 janvier 2011 a commencé à 7h 30 au camp Cheik Moussa du pk 23. Le Colonel Zakaria a ouvert la cérémonie avec les deux potiches du gouvernement (le premier ministre et le ministre de la défense) qui n’ont aucune légitimité pour s’adresser à un corps placé sous l’autorité directe de la Présidence

Outre le Colonel Mahdi Cheick cité ci-dessus, d’autres personnalités ont boudé la fête. Le Commandant Dahir Ladieh Waiss, ex-garde du corps d’IOG, le Lieutenant-Colonel Mohamed Youssouf dit Adoyta, le Commandant Moussa Okieh ex garde du corps d’Hassan Gouled dans les annee1980, le Lieutenant-Colonel Ahmed Youssouf Fod ainsi que tous les anciens Gendarmes qui sont partis à la retraite.

On notait aussi l’absence du capitaine Ali Aden Bouraleh qui est le patron de la garde de la prison de Gabode.

– Les membres féminins de la Gendarmerie ont été les grands oubliés !

La gente féminine ne s est pas non plus déplacée en grands nombre comme c’était la tradition.

Degmo Mohamed Isaak avait préféré rester assis devant son écran pour échanger des messages sur facebook au lieu de représenter la folle a cette cérémonie. Il boudait parce que le p’tit Zakaria avait refusé d’intégrer son petit frère dans la Gendarmerie, alors même, qu’il est issu de la tribu Mamassan?????.

Informé par ses grandes oreilles de la rumeur selon laquelle les Gendarmes voulaient boycotter la cérémonie, IOG a jugé opportun de débloquer les promotions et les médailles.

C’est ainsi que les officiers suivants ont reçu leurs nouveaux galons :

  • Le Commandant Idriss Miguil Assoweh a été promu Lieutenant-Colonel et décorés de l’Etoile de la Vaillance,
  • Le Lieutenant Kayad chef du service des transmissions de la Gendarmerie promus capitaine et décoré de la médaille d’Officier de l’Ordre National du 27 Juin
  • Le sous-Lieutenant Moussa de la compagnie Centre a été promu Lieutenant.
  • Le Lieutenant Awaleh Ahmed Cheik, Commandant la compagnie Centre, actuellement en Côte d’Ivoire a été promu Capitaine.
  • Le Lieutenant, ex-patron du camp Cheik Moussa a été promu Capitaine et décoré de l’Etoile de la Vaillance
  • Trois sergents-chefs dont l’un travaille au SRD, le second à la brigade Cheick Moussa et le dernier est affecté à la brigade de Dikhil (fonction qu’il cumule avec celle de gros vendeur de khat) ont été promus Adjudants- chefs.
  • Le Lieutenant Ilyas qui est patron du GIGN a été promu Capitaine et élevés au rang de Chevalier de l’Ordre National du 27 Juin.
  • L’Adjudant Ainane God, du parc auto de la Gendarmerie a été promu sous-
    Lieutenant et décoré de la médaille d’Officier de l’Ordre National du 27 Juin.
  • Le sergent-chef Mohamed, Commandant la brigade rouge d Ambouli est passé sous-Lieutenant et décoré de la médaille d’Officier de l’Ordre National du 27 Juin.

Une quarantaine d’autres Gendarmes ont été décorés de l’Etoile de Vaillance : en particulier des Gendarmes et des élèves-Gendarmes du nouveau corps des gardes-côtes.

Aucune femme Gendarme n a reçu de médailles ni de promotions lors de cette fête. À croire que la gente féminine n’est pas en odeur de sainteté chez ce fou de Zakaria.

Le soir même, le Colonel Zakaria a adressé ses vœux de bonheur aux Gendarmes et à leurs familles.

Mais il s’est bien gardé d’aborder la situation dramatique des Gendarmes et de leurs familles à l’aube de cette nouvelle année. Il n’a pas non plus parlé du vol en pleine nuit dans le dépôt des armes de la Gendarmerie, qui avait été commis par des enfants des Gendarmes. Ces derniers ont revendu leur butin à des fils de ministre et autres dignitaires, malades comme leur père, de pouvoir.

Ils ont été arrêtés mais relâchés rapidement, soi-disant, fautes de preuves mais on sait que c’est sur l’intervention de certaines huiles du régime. La Gendarmerie est handicapée parce que son budgeta été sérieusement amputée et que la coopération française est dérisoire.

– Les FFDJ ont cessé d’apporter leur contribution

Les Français ont cessé d’aider à reconstruire le centre d instructions Cheik Moussa du PK 23 sur injonction de la présidence.

Les FFDJ ont perçu cet ordre comme une trahison et les plus hautes autorités françaises ont suspendu depuis toute coopération, ce qui ne s’était jamais produit depuis leur installation à Djibouti.

La présidence suspecte les FFDJ de préparer un mauvais coup après que le cimetière militaire ait été « pavé » par un certain Mohamed Djama Doulaleh, un petit patron qui se fait très discret depuis mes écrits qui ont été publiés à propos de la garde républicaine.

Le p’tit Zak n’est pas aimé des ses hommes. Une preuve est le nombre grandissant de demande d’affectation dans les casques bleus de l ONU : elles affluent sur le bureaux du représentant de l ONU a Djibouti-ville.

Comme ses prédécesseurs, le p’tit Zaka n’a accordé des avantages qu’à ses hommes de confiance, en prenant soin de rabaisser les autres. En toute impunité, il a décoré l’Adjudant Hassan Mohamed dit Hassan Digago avec la promotion de Lieutenant. Pour maquer cette promotion aussi discutable que douteuse il a envoyé le bénéficiare en Côte d Ivoire en compagnie du sous-Lieutenant Ali Aden Nour, Commandant adjoint au G T A (Gendarmerie des transports aériens).

Il a négligé aussi des officiers qui effectuent un travail sérieux au sein de l institution, citons :

  • Le capitaine Djama Omar, patron du G T A (Gendarmerie des transports aériens).
  • Le Lieutenant Yacin Moussa Fahiyeh, patron de la Sécurité routière
  • Le sous-Lieutenant Ali, responsable du commandement Centre
  • Les hommes qui sont à Doumera
  • Les Gendarmes des brigades de Cheik moussa dont le Sergent Abrare, ex-garde du corps d’Hassan Gouled.
  • Tous les personnels féminins, quel que soit le grade.

    En plus, les Gendarmes n’ont pas apprécié que le reportage soit diffusé alors que la cérémonie était déjà finie.

    C’est parce que le personnel de la RTD est en guerre ouverte contre leur petit directeur, Kadra Ali Direnahe qui se prend pour un puissant depuis qu’il a remplacé Abdi Atteyeh ,révoqué par la folle Kadra Haid. Il se prend pour un homme puissant, mais il ne fait pas du bon travail.
    Il a fait retarder la diffusion de la cérémonie au dimanche soir.

    Sous ce régime avec un chef malade, toutes les institutions du pays sont paralysées.

    En conclusion ce fut une fête bien morose. Ce ne sont pas les propos du ministre de la Défense qui a affrimé que le gouvernement soutenait les Gendarmes et leurs familles qui a réchauffé l’atmosphère.

    Comment ce Ministre « dormeur » imagine-t-il pouvoir être crédible. Jamais il n’est allé voir ces familles qui vivent dans la détresse morale et psychologique ?

    A votre avis :

  • Pourquoi les Gendarmes sont-ils contraints de voler l’électricité à Djibouti alors qu’ils sont les gardiens de l ordre public ?
  • Comment leurs enfants ont-ils pu voler aussi facilement des armes de guerres dans la caserne Rayaleh Gofaneh ou escadron des services et qu’ils puissent les revendent aux enfants des dignitaires ?
  • Comment expliquer que le bâtiment qui abrite la compagnie de Djibouti et le centre des transmissions soit dans un tel état de délabrement qu’il est menacé d’dffondrement à la prochaine secousse ?
  • Comment expliquer que les voitures des Gendarmes tombent en panne tout le temps ?
  • Pourquoi le transfert des compétences de la caserne capitaine Hamadou via le centre d instructions ne s est fait ils pas dans des bonnes conditions?
  • Où est passé le magot de la Gendarmerie ?
  • Où en est l’enquête sur l’assassinat par balles du Colonel Abdi Bogoreh Hassan ex patron de ce corps ?
  • Pourquoi les Gendarmes qui dérobent le butin du khat à Dikhil et à Ali Sabieh ne sont- ils pas poursuivis par leur hiérarchie ?
  • Pourquoi les Gendarmes envoyés en stage de formation, désertent-ils, comme le photographe Amin de la Gendarmerie qui a demandé l asile politique en Europe ?
  • Pourquoi les habitations de la cite Room 2 ont-elles été détruites et rachetées ensuite à prix d’or par un petit commerçant érythréen ?
  • Pourquoi ni les anciens Gendarmes retraités ni leurs familles n’ont-ils plus de couverture médicale ?

À ces questions, aucun dignitaire n’a voulu ni ne veut pas répondre.

Les Gendarmes et leurs familles sont plongés dans une pauvreté dramatique et ils survivent des conditions indignes d un être humain. Et surtout, ls ne voient pas le bout du tunnel.

Leur seul espoir maintenant réside dans l’avénement de la démocratie qui se profile à vive allure et qu’ils pourraient soutenir en espérant ne pas rester déçus comme ils le sont avec ce régime.

Patience mes frères et mes sœurs d’armes, car la victoire est proche.

Encore une fois je vous souhaite une très bonne fête a vous toutes et tous

Sergent-Chef Ariko
Londres