07/01/11 (B585) Le Journal de la Flibuste – Les pirates somaliens réclament à Madagascar 35 millions de dollars – Pirates somaliens – La base des pirates somaliens se trouve à Mombasa- Nouvel acte de piraterie au large de la Somalie – Piraterie au large de la Somalie : un business florissant – Des pirates somaliens attaquent le navire algérien le “Blida” et retiennent les 27 membres de son équipage (6 articles)

_______________________ 6 – LinFo (Réunion)

Les pirates somaliens réclament à Madagascar 35 millions de dollars

Trente-cinq millions de dollars, environ 26 millions d’euros. C’est le montant de la rançon réclamée par les pirates somaliens en échange de la libération d’une dizaine de marins, dont quatre malgaches, détenus en otages depuis 62 jours à la suite de l’attaque d’un navire indien au large des Comores.

Le 3 novembre 2010, un navire battant pavillon indien, le Zoulfikar, avait été capturé par des pirates somaliens alors qu’il venait de quitter le port de Dar-es-Salam, Tanzanie, où il avait embarqué une cargaison de bœufs. Parmi les membres d’équipage se trouvaient quatre Malgaches.

Selon le Centre des opérations maritimes de Madagascar, les pirates demandent à l’armateur 35 millions de dollars pour la libération des otages ainsi que le bateau.

L’Etat malgache, en collaboration avec les autorités comoriennes et tanzaniennes, a mis en place une cellule de crise pour se pencher sur cette affaire et " des négociations auraient déjà été amorcées ".

Un officier malgache impliqué dans ce dossier s’inquiète aujourd’hui du sort de ses quatre compatriotes. " Personne ne sait comment ils vont, ni s’ils sont encore en vie ", déplore-t-il. " Tout ce que nous savons, c’est qu’ils sont gardés en Somalie ", poursuit-il.

_______________________ 5 – Orange (Madagascar)

Pirates somaliens

Les captures ont été successives ces derniers temps pour les pirates somaliens malgré les opérations internationales de défense de navigation dans la baie d’Aden. Pour les navigateurs, circuler dans l’océan indien est devenu dangereux, menaces et risques de pirateries planent en permanence.

Des marins malgaches en otage

Hassani Bao, Dodo Léonard, Abdou Ali et Zobi. 04 marins malgaches sont actuellement retenus en otage en Somalie. Ils faisaient parti des membres de l’équipage du Zoulfikar, un navire battant pavillon indien et qui a été capturé en haute mer le 03 novembre dernier après avoir levé l’encre en Tanzanie. Les pirates réclament une rançon de 35 millions de dollars à l’armateur pour libérer le cargo ainsi que son équipage. Jusqu’à présent, le sort de ces ressortissants malgaches est incertain, l’on sait juste que l’Etat malgache travaille de concert avec les autorités tanzaniennes et comoriennes dans le cadre de cette affaire, et que des négociations ont été entamées. Pour sa part, l’armateur est déjà entré en contact avec les pirates somaliens.

Dernières prises

Les tyrans de mers sont de plus en plus actifs. Depuis Noël, 4 navires ont été pris et 1 libéré . Les attaques les plus récentes sont celles de La Vega 5 qui avait à son bord 14 membres d’équipage. Le navire a été pris le 31 décembre, entre le Mozambique et Madagascar, à 200 miles au sud-ouest des Comores. Le MV Blida, un vraquier battant pavillon algérien, quant à lui, a été pris d’assaut dans l’après-midi du samedi, alors qu’il faisait route vers Dar-Es-Salam, en Tanzanie. Le navire a été piraté avec sa cargaison de 26000 tonnes.

Opération Atalante

Suite à l’abordage du voilier de luxe français, le Ponant, en avril 2008, l’Europe a activé l’opération Atalante en décembre de la même année pour mettre en échec les pirates somaliens. La force maritime européenne a une triple mission : l’escorte des navires de commerce, celle des bateaux du Programme alimentaire mondial qui livrent de l’aide humanitaire à la Somalie, et des opérations de contrôle de zone.

L’opération Atalante dispose de 09 bâtiments, avec le concours de trois avions de patrouille maritime. Le contre-amiral Philippe Coindreau, commandant de cette flotte internationale regrette l’insuffisance de cadre juridique stable et de pays pour juger les pirates. Pour l’heure, seul le gouvernement kenyan a accepté un accord selon lequel il sera possible de remettre à la justice kényane des pirates arrêtés en flagrant délit. « Et puis sur les 81 suspects arrêtés depuis le mois d’août, seulement quatre sont passés devant les tribunaux. » déplore le contre-amiral Philippe Coindreau.

Dernièrement, la zone des attaques s’étend. Les pirates somaliens semblent pousser vers le sud , vers le canal de Mozambique, et se rapprochent des eaux territoriales malgaches pour éviter les surveillances des flottes étrangères dans la baie d’Aden et contourner l’opération Atalante.

Selon le rapport de l’Union européenne des forces navales en Somalie, 28 bateaux et quelque 654 marins sont actuellement entre les mains des pirates. En 2010, les tyrans des mers ont reçu une rançon record de 9,5 millions de dollars pour le pétrolier sud-coréen Samho Dream. Le pétrolier s’est fait prendre en avril dans l’ océan Indien alors qu’il transportait 2 millions de barils de brut pour un montant de 170 millions de dollars.

_______________________ 4 – Le Temps (Algérie)

«La base des pirates somaliens se trouve à Mombasa»

Il se nomme Balaouane Mohamed. Il est marin et il a déjà fait partie de l’équipage qui était à bord du Blida. Nous l’avons rencontré hier devant le siège de la société IBC et il a volontiers accepté de nous raconter les traversées qu’il a eues à effectuer auparavant à bord du Blida, habitué à se rendre d’Oman vers Mombasa, au Kenya. «Nous avons à deux reprises rencontré les pirates somaliens au nombre de 5 à 6 personnes qui étaient à bord d’un chalutier de trente mètres environ», a-t-il indiqué d’emblée.

Et d’ajouter : «La première fois, c’était lorsque nous nous étions rendus de Mombasa à Oman pour charger la marchandise. Au cours de la traversée, nous avons aperçu un chalutier qui naviguait en pleine mer. Nous étions sûrs que nous avions affaire à des pirates mais ces derniers se sont abstenus de nous attaquer car ils devaient savoir de par leur expérience que notre navire ne contenait pas de marchandise. Et puis, les pirates somaliens ont l’habitude d’attaquer les navires pendant la nuit, jamais le jour.

Cela dit, pour l’attaque de samedi qui a eu lieu en plein jour, elle est vraiment exceptionnelle dans la mesure où les pirates somaliens ont dû certainement profiter de la célébration, la veille, de la fête du jour de l’an, pour attaquer le Blida et surprendre ainsi les membres de l’équipage». Balaouane Mohamed indique en outre que, contrairement à ce qui est répandu dans l’opinion publique, les têtes des réseaux de piraterie maritime ne se trouvent pas en Somalie mais bel et bien à Mombasa, au Kenya.

_______________________ 3 – Courrier international

Nouvel acte de piraterie au large de la Somalie

Depuis le 28 décembre, le Vega 5, bateau de pêche battant pavillon mozambicain, avec à son bord 24 marins dont deux Espagnols, est aux mains de pirates somaliens. Le gouvernement espagnol a ouvert des négociations en fin de semaine dernière, afin de libérer le personnel et l’embarcation.

L’épisode n’est pas sans rappeler le cas de l’Alakrana, thonier espagnol qui le 2 octobre 2009 avait subi le même sort. Il s’agit de la quatrième embarcation, en trois ans, qui concerne l’Espagne, le premier avait été le Playa de Bakio, en 2008 pour lequel l’armateur avait payé la rançon de 750 000 euros, précise le quotidien El Periódico de Catalunya.

_______________________ 2 – El Watan (Algérie)

Piraterie au large de la Somalie : un business florissant

Zine Cherfaoui

Depuis près de trois années, il ne se passe pratiquement plus une semaine sans qu’un navire ne soit attaqué par des pirates dans le golfe d’Aden.

Détourné samedi dernier au large de la Somalie avec sa cargaison de clinker, le MV Blida est la proie typique des flibustiers somaliens : un vraquier céréalier de 26 000 tonnes battant pavillon algérien, avec à son bord 27 membres d’équipage dont 17 sont de nationalité algérienne. Le capitaine du navire ainsi que cinq membres d’équipage sont, rappelle-t-on, ukrainiens. Les quatre autres membres sont originaires des Philippines, de Jordanie et d’Indonésie.

Nacer Mansouri, directeur général de la société IBC, armateur du MV Blida a indiqué, hier, à El Watan, que pour le moment, «aucun contact n’a été établi avec les pirates». «Les moyens de communication sont coupés et à l’heure où je vous parle, aucun contact n’a été établi avec le navire», a précisé M. Mansouri, ajoutant qu’une cellule d’aide aux familles des marins enlevés a été mise en place. Quoi qu’il en soit, les familles des 27 membres d’équipage doivent s’armer de patience car l’expérience a montré que les pirates, souvent, ne sont pas pressés de libérer leurs otages. Le but : en tirer le prix fort et s’en servir, au besoin, comme bouclier humain pour attaquer d’autres navires.

Selon l’association Ecoterra International spécialisée dans les questions de piraterie, 669 marins ont été capturés à ce jour. La plupart d’entre eux «croupissent au fond de leur bateau dans la chaleur et l’obscurité». Des centaines de marins ukrainiens, yéménites ou philippins capturés par des pirates somaliens et souvent abandonnés par leur gouvernement – ou leur employeur – attendent ainsi depuis des mois une hypothétique libération.

Dans ce business qui attire de plus en plus de monde dans la région, il n’y a pas que les pirates qui s’en mettent plein les poches. Il ressort ainsi que les propriétaires des navires piratés ont aussi intérêt à ce que les otages ne soient pas libérés rapidement. Car plus un détournement dure, plus le propriétaire ou l’affréteur du navire peut obtenir un maximum d’argent s’il bénéficie d’une bonne assurance. L’association Ecoterra révèle à ce propos que «des négociations qui pourraient être bouclées en trois ou quatre semaines peuvent s’éterniser pendant des mois en l’absence d’un interlocuteur qui ait à cœur le sort de l’équipage».

Il faut dire qu’avec le temps, les pirates qui écument les eaux au large de la Somalie sont devenus plus audacieux et demandent des rançons toujours plus élevées. Les hauts responsables de l’ONU se disent «très inquiets» par la situation qui prévaut dans le golfe d’Aden.

Il y a de quoi : les pirates ont kidnappé presque 150 victimes en près de deux mois et piratés 40 navires. Avec un tel bilan, les éléments d’AQMI apparaissent presque comme des enfants de chœur. Malgré cela, les forces navales internationales au large des côtes de la Somalie parviennent quand même à déjouer de plus en plus d’opérations de piraterie. Les chiffres prouvent toutefois que la piraterie somalienne est un danger dont l’ampleur dépasse les efforts déployés actuellement par la communauté internationale pour l’endiguer.

Ces efforts se heurtent à une série d’obstacles parmi lesquels l’absence d’une prise en charge judiciaire des pirates arrêtés par les forces navales étrangères dans l’océan Indien.

Un business qui rapporte gros

Le secrétariat général des Nations unies précise, dans un rapport rendu public en novembre dernier, qu’environ 700 pirates présumés arrêtés durant le premier semestre 2010 ont été immédiatement relâchés. Les raisons sont multiples : absence de preuves matérielles suffisantes pour étayer un dossier judiciaire, complexité du cadre juridique, difficultés pour trouver un Etat de la région acceptant de les accueillir, etc.

Devant cet état de fait, la communauté internationale tente de mettre sur pied un réseau de pays dans la sous-région acceptant de poursuivre sur leur sol les pirates somaliens, moyennant un appui juridique et financier, notamment via l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

Le Kenya a été le premier, en décembre 2008, à accepter de juger des pirates présumés arrêtés en dehors de ses eaux territoriales et a signé une série d’accord en ce sens avec l’UE, les Etats-Unis ou encore la Grande-Bretagne. Les Seychelles ont suivi, en février 2010, à condition que les pirates condamnés purgent leur peine ailleurs. Mais depuis, la mécanique régionale s’est grippée.

Entre-temps, la piraterie en Somalie est devenue un business très lucratif qui est parvenu à étendre ses tentacules jusque dans certaines monarchies du Golfe. C’est là, affirme-t-on, que se déroulent certaines négociations liées à des prises d’otages en Somalie.

Des experts internationaux assurent que les importantes rançons touchées par les pirates somaliens excitent la convoitise et alimentent une économie parallèle dans toute la région et au-delà. «S’il a commencé de façon artisanale, le business de la piraterie au large de la Somalie est désormais aux mains de gangs structurés, riches, disposant de réseaux de financement, de renseignement et de négociation dans plusieurs pays», souligne-t-on.

Selon une étude menée par des chercheurs de l’institut londonien Chatham House, ce sont plus d’une centaine de millions de dollars que les pirates ont engrangé ces deux dernières années. Pour négocier, toucher et éventuellement recycler de telles sommes, les clans somaliens spécialisés dans la piraterie ont réussi à trouver de «l’aide». Actuellement, ils disposent de solides réseaux de «correspondants» dans la région.

Cela leur permet non seulement de négocier les rançons, mais aussi de transférer hors de la Somalie une partie de l’argent.

_______________________ 1 – Algérie Focus

Des pirates somaliens attaquent le navire algérien le “Blida” et retiennent les 27 membres de son équipage

Dans l’après midi du samedi 1 janvier, des pirates Somaliens ont détourné le “Blida”, un bateau-cargo algérien, avec 27 personnes à son bord et 20.586 de marchandises, qui mouillait à 150 miles nautiques du sud-est du port de salalah, à Oman, ont annoncé dimanche les forces européennes anti-pirates de la mission EUNAVFOR Somalie, sur leur site www.eunavfor.eu.

Le navire était en route pour Dar es Salaam, en Tanzanie à partir de Salalah à Oman, au moment de l’attaque.

Les 27 personnes de l’équipage prises en otages sont de nationalités algérienne, ukrainienne et philippienne, apprend-on de même source.

C’est la première fois que des pirates Somaliens s’en prennent à un bâteau algérien.

Pour rappel, à ce jour 28 navires et 654 otages sont détenus par des pirates au large des côtes de la Somalie, précise la même source.
Aucune autre information ne filtre pour le moment sur cette attaque.