07/01/11 (B586) L’éveil de Djibouti ? Ismaïl Bobard t’es foutu, Djibouti est dans la rue ! France, réveille-toi, on assassine les Droits de l’Homme à Djibouti !(Par Bouh Warsama)


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L’éveil de Djibouti ?

Ismaïl Bobard t’es foutu,

Djibouti est dans la rue !

Par Bouh Warsama

 

La grande vanité des régimes tyranniques et leur grande chimère, c’est de se penser être au dessus de toutes les lois ; de croire qu’ils peuvent tout faire surveiller par leur Police politique et contrôler le pays du haut de leur donjon qu’ils pensent être inexpugnable.

Oui mais voilà, ni la Police politique ni les forces militaires et policières – aux ordres du « Palais des Artifices » et aussi importantes fussent-elles – ne sont en mesure de maîtriser aujourd’hui – et le seront encore bien moins demain – le flot des mécontentements qui telle une vague surgie de l’océan a envahi toutes les rues de la capitale, des villes et des villages de l’arrière pays.

Ce mouvement initié ces derniers jours par l’opposition politique n’emprunte à aucun des codes idéologiques habituels. Dans ce pays cadenassé depuis trop longtemps, la serrure s’est ouverte un peu plus en ce premier jour annonciateur de l’année nouvelle.

Année fondamentalement nouvelle car placée sous la poussée magistrale d’une population ivre de toutes les déceptions essentielles à la vie.
Une population avide de Justice.

– Djibouti a peur et cette peur n’est pas que d’un seul coté !

Comme depuis trop longtemps, outre la faim au ventre car l’assiette est quasiment vide, ce matin la capitale de Djibouti s’est réveillée avec la peur.

La crainte en ce vendredi pour que ce jour traditionnellement consacré à la prière ne soit pas celui de la violence voire même de la terreur obscurantiste imposée par le pouvoir.

Cette forte inquiétude cohabite avec un irrépressible élan pour la Liberté.
Cette Liberté qui ne peut être que TOUTE la Liberté ; un morceau de Liberté n’est pas la Liberté.

En refusant obstinément l’instauration d’un dialogue pour une véritable ouverture à la démocratie, Ismaïl Omar Guelleh s’est condamné au pire bien avant qu’un prochain Tribunal ne prononce sa sentence.

En Europe comme outre atlantique on hésite en ne sachant pas s’il convient de se réjouir de l’énergie que semble mettre les populations djiboutiennes pour bousculer et mettre à mal un modèle politique à bout de souffle, ou s’il faudra s’inquiéter de la déstabilisation qu’un mouvement spontané de masse des populations djiboutiennes pourrait entraîner dans le pays mais aussi – et peut-être surtout – dans la région.

– Ismaïl Bobard t’es foutu, Djibouti est dans la rue !

En dépit de toutes les frustrations qu’elles peuvent éprouver, les familles Djiboutiennes partagent cette même chance qui est celle d’avoir une jeunesse qui représente jusqu’à 70 % de la population.

Toutes ces familles partagent une même nécessité – voire exigence – pour se développer, élever leur niveau de vie et s’ouvrir enfin au monde du troisième millénaire.

C’est au nom de tout cela que jeunes et moins jeunes manifestent dans les rues contre un régime qui n’a jamais tenu ses promesses ; hommes et femmes pliant sous le double poids de la crise économique et sous les interdits de toutes sortes qu’on leur oppose depuis bien trop longtemps.

Expert en langue de bois dictatoriale, son Excellentissime Sérénité Ismaïl Bobard 1er voit, dans les télévisions étrangères et sur le net – surtout l’ARDHD – les « supposés responsables des désordres à Djibouti » qui susciteraient – toujours d’après lui – l’impression de manque et le goût de révolte des populations djiboutiennes.

Sa vanité et son arrogance, comme celles de Kadra Haïd – la QUABYO – sont de penser que la Tyrannie – aussi sanguinaire soit-elle – puisse tout contrôler.

Les populations djiboutiennes viennent de leur répondre de manière imposante et ce n’est qu’un début car le pire est à venir pour le couple de tyrans sanguinaires.

-L’Occident ne peut rester indifférente à cette révolte inédite !

Fini la « politique de l’autruche », fini le temps du « Je ne vois pas, je n’entends pas et je ne dis rien ».

L’Occident et tout particulièrement la France ne peuvent rester plus longtemps indifférents à ce soulèvement des populations djiboutiennes.

Paris est trop près de Djibouti, de notre histoire commune, de ce passé qui nous lient – ne serait-ce que par respect pour ces soldats d’honneur qui ont versé leur sang pour sauver la « Mère patrie d’antan » – pour simplement fermer les yeux et les portes à la Liberté qui se dessine ; pour, encore une fois, ne rien voir et ne rien entendre.

Ce malaise profond qui conduit à la situation actuelle est bien différent d’une fièvre momentanée, éruptive et concerne l’Elysée directement.

Si elle ne veut pas contribuer à faire le lit des extrémismes – d’où qu’ils viennent et aussi trompeurs soient-ils – sur un matelas constitué de toutes les rancœurs accumulées, la France doit plus que jamais se tourner de manière attentive vers cet « Eveil de Djibouti », aussi périlleux que prometteur pour l’avenir.

FRANCE ! REVEILLE-TOI, ON ASSASSINE LES DROITS DE L’HUMAIN ET LA LIBERTE A DJIBOUTI