21/01/11 (B587) A Djibouti comme ailleurs, les tortionnaires doivent être dénoncés, un à un ! (Par Bouh Warsama)


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A Djibouti comme ailleurs, les tortionnaires doivent être dénoncés, un à un, pour être mis nominativement au « banc international des accusés » pour crimes contre l’humanité.

Bouh Warsama

Depuis bien des années, constat est fait qu’Ismaïl Omar Guelleh et quelques « laquais tortionnaires », qui sont capables de tuer père et mère sur ordre et pour quelques deniers de Judas, font peu de cas de la Déclaration universelle des droits de l’Homme, adoptée le 10 décembre 1948 par l’Organisation des Nations Unies.

Déclaration de l’ONU qui, dans son article 5, fut le premier texte international à déclarer illégale la torture.

– « Nul ne sera soumis à la torture, ni à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants ».

Bien d’autres textes régionaux et internationaux sont venus depuis compléter ces mesures et interdire la torture dont la Convention européenne des Droits de l’Homme qui fut adoptée en 1951 par le Conseil de l’Europe et qui est reconnue depuis comme étant le premier traité, en son article 3, interdisant la torture.

La Commission africaine des droits de l’Homme et des peuples n’est pas en reste sur ce point.

S’inspirant des décisions prises précédemment et réunie en sa 32ème session ordinaire, qui s’est tenue à Banjul en Gambie, du 17 au 23 octobre 2002, elle reconnaissait alors la nécessité de prendre des mesures concrètes d’application des dispositions en vigueur relatives à l’interdiction de la torture et des peines ou des traitements cruels, inhumains ou dégradants sur le continent africain.

– Les évènements récents de Tunisie et les accusations portées contre la Police Politique locale nous renvoient à tous les sévices physiques et psychologiques, aux viols et aux tortures subies à Djibouti par les populations.

Qu’elle concerne les femmes, les hommes et pire encore les enfants victimes, cette torture est l’expression d’une forme aigüe de sadisme et de perversité sans limite. Actes dépassant parfois, et de loin, ce que peut faire le pire animal dans la nature.

Vétérinaires et experts sont catégoriques sur le sujet ; les animaux d’une même espèce ne luttent jamais à mort, le vainqueur épargne le vaincu.

A Djibouti, sous le joug des tortionnaires d’IOG, bien des victimes sont privées de cette protection, de cette garantie de survie. Après qu’ils aient souffert sous la torture et refusé de baisser la tête, soit on les « suicide », soit on les « efface » ouvertement et on les enterre quasi immédiatement.

Torturer ? C’est le moyen d’expression du « faible et du lâche », le dialogue dans l’horreur. Ce n’est point une fatalité comme certains tenteraient de nous le faire croire pour essayer de disculper leurs « complices ».

Certes, c’est un moyen employé parfois pour obtenir des aveux mais le plus souvent un acte délibéré pour terroriser des populations ou des organisations, en ciblant un à un chaque membre d’un groupe de personnes, afin que les autres restent passifs de peur d’être victimes des pires sévices à leur tour.

Cette torture, telle qu’elle est pratiquée sous toutes ses formes les plus abjectes, est quasi exclusivement l’apanage de quelques « laquais fanatiques » au service d’Ismaïl Omar Guelleh et de Kadra Mahamoud Haïd. Le couple se limitant, quant à lui, à être le donneur d’ordres verbaux et se gardant bien, l’un comme l’autre, de s’impliquer directement dans ces actes criminels.

Le moment venu, face à un Tribunal (car il y aura forcément comparution et jugement un jour prochain), ils tenteront de faire croire « qu’ils n’étaient pas informés des actes de tortures » et que la faute incombe donc pleinement et exclusivement aux « laquais tortionnaires » ayant pris des initiatives malheureuses.

Tant Ismaïl Omar Guelleh que Kadra Mahamoud Haïd ont pris toutes les mesures conservatoires de leurs seuls intérêts en n’établissant pas d’ordre écrit sur la torture.

Tout est verbal, il ne subsiste donc pas une quelconque trace des ordres donnés……….. ! Les « laquais fanatiques » qui n’ont de cesse de torturer des femmes, des hommes et des enfants innocents devraient réfléchir plus longuement sur la précarité de leur situation vis-à-vis de la justice internationale lorsqu’elle viendra « frapper à leur porte », où qu’ils se trouveront alors.

En attendant que passe enfin la justice, cette torture que nous n’avons pas de cesse de dénoncer depuis bien des années par tous les moyens dont nous disposons est à considérer comme étant la technique privilégiée d’intimidation et de terreur, la pierre angulaire du régime Guelleh pour maintenir les populations de Djibouti – tout particulièrement celle du Nord, de l’Ouest et du Sud Ouest – sous le joug du pouvoir tyrannique de la « pensée unique ».

– La question que nous posons est celle consistant à « savoir si la fin peut justifier l’utilisation de tous les moyens pour y parvenir ? »

Bien qu’il existe un cadre juridique et institutionnel impressionnant sur le plan international pour prévenir tout acte de torture, qu’elle soit physique ou psychologique, celle-ci continue d’être largement tolérée, pratiquée et encouragée sur ordre de l’un ou l’autre des « squatters opportunistes, occupant le Palais présidentiel » – entendez par là Ismaïl, Omar Guelleh et Kadra Mahamoud Haïd.
Donneurs d’ordres de ces actes odieux qui assurent une temporaire impunité à leurs laquais du moment et les paient grassement…

Ephémère impunité qui perdure, tout le moins, depuis 1999 pour les auteurs d’actes de tortures mais les place de facto sur le même banc des accusés que le « couple infernal ».

– La torture n’a aucune justification.

Abdi Dembil, comme bon nombre de ses complices, voire même certains de ses subordonnés, a sa place de réservée sur le « banc international de l’infamie ».

En effet comme bien d’autres dont la liste sera publiée, en temps et en heure, Abdi Dembil devra bientôt justifier ses actes de torture et leur caractère infâmant devant un Tribunal.

Comme le précisent les textes de Justice internationale, rien ne saurait justifier la torture ni aucune forme de peine ou de traitement cruel, inhumain voire dégradant dans toute société, à tout moment, en toute circonstance.

« J’ai compris qu’il ne suffisait pas de dénoncer l’injustice, il fallait donner sa vie pour la combattre » (extrait des Justes)
Albert Camus