18/02/11 (B591-B) La Chronique du Sergent Ariko : tous les détails sur le plan de défense concoctté par Guelleh et ses officiers pour réprimer la manifestation, y compris par la force des armes. Guelleh se protège à Arta …

Depuis quelques semaines, on observe, dans le monde arabe, des événements nouveaux.

Des régimes, mis en place et soutenus par l’Occident pour barrer la route à l’intégrisme, ont été balayés par une jeunesse qui ne supportait plus leur autoritarisme.

Des régimes comme celui de la Tunisie et de l’Égypte, tolérés par l’occident en raison de leur combat contre l’islam, n’ont pas résisté face à la fureur de leur jeunesse qui avait été oubliée. Ces chutes de Présidents-dictateur ont fait bondir le petit dictateur de Djibouti, un certain Ismail Omar Guelleh qui se croyait à l’abri de cette tourmente. Il a été très surpris.

Jamais le président-dictateur n’aurait pu imaginer que son régime serait pris en tenaille, à l’instar de ses amis égyptiens et tunisiens qui se sont enfuis par la petite porte.

Ismail Omar Guelleh, qui n’est pas un modèle à suivre, a été rejeté par le peuple qui a su maintenant montrer son ras-le-bol confronté à une situation catastrophique qui touche la nation toute entière.

Rejeté par le peuple djiboutien qui n’hésite pas à quitter les mosquées dès que ce monsieur entre dans leur lieu de culte, comme ce fut le cas à Ali Sabieh et à Balbala. Le président qui ne sait plus quoi faire dans une situation qu’il a créée. Aujourd’hui en pleine campagne chaotique, ses propres ministres refusent de faire campagne : pour eux soutenir IOG, c’est soutenir Kadra Haid et sa fille Aibado qui se comportent comme des conquistadors.

Pour bien montrer qu’ils ne sont pas concernés par cette campagne, certains ministres se battent entre eux dans la salle du Conseil ou a l’hôtel Kempisky Palace. Ils savent que la plupart d’entre eux sont contre la prise de pouvoir par la femme et la fille, qui vient d’être propulsée conseillère de son père, sur simple décret.

Même des fidèles, comme Hassan Saïd, Ismail Tani, Ali Guelleh Aboubaker et Abdi Elmi Achkir trainent les pieds pour faire campagne pour le président. Sa femme Kadra contre-attaque avec l’aide d’Hachi Abdillahi Orah qui lui a suggéré, une nouvelle fois, d’aller chercher des renforts du côté du Somaliland.

Déjà en 1999, voyant que le candidat de l’ODU M Moussa Ahmed Idriss allait gagner l’élection, le camp présidentiel a acheté des centaines de voix somalilandaises à qui l’on a promis un travail ou des faux passeports pour les jeunes.

En 2000, Ismail Guelleh, a fait les yeux doux au Somaliland tout en imaginant, en parallèle, un plan pour reconstituer la grande Somalie. Les Somaliland n’ont jamais oublié cette traitrise. Le représentant de la Somaliland avait été expulsé de Djibouti, manu militari, par la brigade spéciale de la police nationale jusqu’à Loyada, sans même avoir la possibilité de récupérer ses affaires personnelles à son domicile.

Ce jour-là les Somalillandais ont compris qu’il n’était plus pas possible de faire confiance à un dictateur comme Ismail Omar Guelleh. Aujourd’hui, a court d’idées, Hachi a voulu tenté la même chose. Mais les Somalilandais lui oint répondu par la négative. Même les sages de la tribu Gadaboursi, y compris l’Ougas, ont rejeté les demandes au prétexte qu’IOG devait préalablement payé le dédommagement dû à la tribu pour les violences commises contre elle après l’attentat du café de Paris le 27 septembre 1990.

Ce jour-là, le pouvoir avait sévèrement maltraité les membres de la tribus Gadaboursi au motif d’être les instigateurs de l’attentat de café de Paris, que le régime avait effectivement commandité.

Aujourd’hui le régime est à genoux et ses obligés se sauvent comme ils le peuvent. Les familles des dirigeants se sauvent au Canada ou en Europe (Belgique, Suède, Norvège etc..). Tous craignent de subir le même châtiment que subissent actuellement les membres des forces de sécurité tunisiennes qui ont servi sous les ordres du dictateur ben Ali. Des jeunes ont lancé sur FaceBook et sur d’autres sites, la programmation de la chute du régime le plus répressif de la planète.

Cela a donné du courage aux jeunes Djiboutiens qui veulent en découdre avec ce régime d’un autre âge.

Voyant que la situation pourrait devenir compliquée, le Président a tenu ce jeudi matin, au palais de l’Escale, une réunion de crise à laquelle ont participé le chef de la sécurité Hassan Saïd, le colonel Abdillahi Abdi de la police, le colonel Zakaria chef de corps de la gendarmerie par intérim, le général Zakaria patron de l’armée. le colonel Mohamed Djama Doualeh chef de corps de la garde dit républicaine, ainsi que le ministre des finances Ali Farah Assoweh.

Inquiet de la situation qui s’aggrave d’heure en heure et de la montée d’un sourde tension qui va bientôt déborder, le Président a demandé aux forces de l’ordre d’être à ses côtés et de tout faire pour éviter la chute du régime qui est a bout.

On dit que le président Guelleh a mis les différents État-major face à leurs responsabilités : « si je saute, vous sautez avec moi ! Compris ? ». Certains d’entre eux savent qu’ils pourraient avoir à affronter les tribunaux du peuple, si jamais la révolution djiboutienne vient au bout de la dictature. A Djibouti le dispositif sera organisé comme suit.

Le plan de défense de Guelleh pour tenter de sauver son trône

Si la foule se dirigeait vers Haramous, les différentes compagnies de la garde républicaine auront la mission de les stopper, quitte à en assassiner quelques uns pour l’exemple. Des compagnies vont se positionner à proximité de la prison de Gabode pour stopper des manifestants qui arriveraient du coté de la caserne des pompiers. Elles seront placées sous les ordres du commandant Houssein Hassan Farah.

Les compagnies d’interventions de la police nationale vont se déployer partout dans la ville, du siège du parti de l’UAD jusqu’a la prison de Gabode. Elles seront placéessous les ordres du capitaine Abdillahi Ibrahim Fod.

Les unîtes mobiles de la gendarmerie de la caserne Rayaleh Gofaneh vont se positionner autour du Boulevard de Gaulle, afin de stopper les jeunes des quartiers 3, 4, 5 et 6 qui pourraient venir troubler l’ordre public. Elles seront placées sous les ordres du Lieutenant-colonel Ibrahim Elmi Kaib ex garde du corps d’Hassan Gouled du temps du capitaine Iftin.

Pendant que le dispositif de défense de la dictature se met en place, le président lui part se cacher à sa résidence d’Arta pour échapper au lynchage public.

Les medias internationaux ne seront pas là pour couvrir cette manifestation du peuple djiboutien contre la dictature en place.

Les derniers événements survenus au Bahreïn ont donné des idées aux forces de défense et de sécurité sur les méthodes à utiliser pour réprimer les manifestations. Même victime des balles, un peuple décidé aura raison au final contre la force brutale.

L’opposition est unie pour renverser Ismail Omar Guelleh, à l’instar de ses pairs égyptiens et tunisiens.

Le pouvoir iogien sait que l’heure est grave et qu’il a perdu la confiance de la population. C’est en ces temps d’incertitude que le pouvoir a pour la nième fois demander aux oulémas et aux corps religieux de faire plier les manifestants. Il a essuyé une sévère défaite et une fin de non recevoir parce que les religieux sont avec la population et non avec la dictature.

C’est dans cette impasse politique que le régime à essayer de faire taire la seule voix qui parlait. Il a arrêté Jean-Paul Noël Abdi ainsi que des militants de l’opposition pour qu’ils ne puissent pas transmettre les infos sur la guerre qui se prépare à Djibouti. Faire taire Jean-Paul Noël Abdi était une idée d’Hachi Abdillahi Orah qui aurait conseillé au dictateur de faire plier la voix de Djibouti et le seul défenseur des droits de l’homme. Maintenant qu’il croupit à Gabode Jean-Paul Noël Abdi ne peut plus parler mais le régime a oublié les portables qui eux peuvent parler a la place de cet homme de courage.

J’appelle la jeunesse djiboutienne à se soulever massivement pour dire d’une seule voix « KIFAYA contre le régime du président Ismail Omar Guelleh »

Sergent Ariko
Londres