19/02/11 (B592) La presse en parle ! – La tension monte à Djibouti – A Djibouti, des manifestants demandent le départ du président – A Djibouti des milliers de manifestants demandent le départ du président Guelleh – Et maintenant le tour de Djibouti ?

_______________________ 4 – Slate

La tension monte à Djibouti

L’onde de choc provoquée par la chute des régimes de Ben Ali et de Moubarak en janvier et février dernier semble avoir atteint la corne de l’Afrique. A Djibouti (ex-colonie française indépendante depuis 1977), les appels à renverser le régime se multiplient.

D’importants mouvements de contestation regroupant trois partis d’opposition ont mobilisé leurs forces en vue de «manifestations pacifiques» qui ont eu lieu aujourd’hui, le 18 février.

L’Agence France Presse (AFP) fait part d’un «rassemblement sans précédent», où l’on pouvait lire sur les banderoles «IOG (Ismaël Omar Guelleh) dehors!».

«La police a évalué le nombre de manifestants entre 600 et 700, tandis que le président de l’UAD, Ismail Guedi Hared, se félicitait du succès de la mobilisation, avec près de 40.000 personnes.»

Les manifestations de la sorte sont très rares à Djibouti.

Ismail Guedi Hared, président de l’Union pour l’alternance démocratique (UAD), avait déclaré à l’agence Bloomberg: «Les gens sont en colère. Tout le monde veut que le président parte.

Elu en 1999, le chef d’Etat djiboutien, Ismail Oma Guelleh, a modifié la constitution afin de pouvoir prolonger son mandat de 6 ans.

«Guelleh est président depuis 12 ans et il veut continuer, mais nous ne le voulons pas. C’est parce qu’il ne fait rien pour les Djiboutiens, il prend tout l’argent», conclut Ismail Guedi Hared.

A l’approche de l’élection présidentielle du 8 avril 2011, le contexte pré-électoral est des plus tendus. La Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) dénonce la «vague de répressions» opérée par les autorités.

Depuis le 5 février, la réponse du gouvernement face aux mouvements de protestations —étudiantes notamment— se traduit par une «répression brutale, y compris par des tirs à balles réelles […] (qui) auraient fait au moins 4 morts dont une femme enceinte, et des dizaines de blessés».

D’après la FIDH:

«Des centaines d’étudiants et de lycéens auraient été arrêtés (et des) opposants politiques et défenseurs des droits de l’Homme ont été jugés en comparution immédiate et écroués à la prison de Gabode.»

Souhayr Belhassen, présidente de la FIDH, condamne les agissements du pouvoir auprès de l’Organisation de la Presse Africaine (OPA):

«Les autorités djiboutiennes doivent stopper immédiatement la répression et libérer les défenseurs des droits de l’Homme, les opposants et tous les jeunes emprisonnés.»

__________________ 3 – AP

A Djibouti, des manifestants demandent le départ du président

Plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées vendredi à Djibouti pour demander la démission du président Ismaël Omar Guelleh, dernière en date d’une série de manifestations dans ce petit pays d’Afrique orientale.

Après avoir déjà effectué deux mandats, le président Guelleh, dont la famille est au pouvoir depuis plus de 30 ans, devrait en obtenir un troisième lors de la présidentielle du mois d’avril. Il avait modifié la Constitution l’an dernier pour abroger le limite fixant à deux

le nombre de mandats présidentiels.

Cité-Etat de 750.000 habitants, Djibouti est séparé du Yémen, également secoué par un mouvement de contestation, par le golfe d’Aden.

Selon l’opposant Abdourahman Boreh, qui vit en exil à Londres, le rassemblement de vendredi à Djibouti a réuni plusieurs milliers de personnes et débuté dans le calme. Mais au bout de quelques heures, les forces de sécurité ont utilisé des matraques contre la foule et tiré des gaz lacrymogènes, a déclaré à l’Associated Press M. Boreh, qui tient ses informations de personnes basées à Djibouti. Ses déclarations ne pouvaient être vérifiées dans l’immédiat. Aucun journaliste étranger n’est présent dans le pays.

« Après les événements en Tunisie et en Egypte, l’instinct du président le conduira presque sûrement à la violence pour contrer la confiance croissante des manifestants », a déclaré M. Boreh. « Ce gouvernement est au pouvoir depuis 34 ans. Les gens veulent du changement. »

Le premier rassemblent politique à Djibouti avait eu lieu le 28 janvier après la prière du vendredi. Selon l’organisation non gouvernementale Democracy International, 2.000 à 3.000 personnes y avaient participé.

Djibouti a été le théâtre d’autres manifestations début février, et la police a tiré des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc pour disperser un rassemblement, selon Human Rights Watch (HRW). Le président de la Ligue djiboutienne des droits de l’homme a été arrêté le 9 février après avoir fait état d’arrestations d’étudiants et de membres de l’opposition, précise HRW.

___________________ 2 – RFI

A Djibouti des milliers de manifestants demandent le départ du président Guelleh

La contestation qui secoue les pays arabes touche à présent la Corne de l’Afrique. A Djibouti la police a dispersé un rassemblement de l’opposition. Le 18 février des milliers de manifestants ont réclamé départ du président Ismael Omar Guelleh au pouvoir depuis1999, et qui brigue un troisième mandat à la présidentielle du 8 avril prochain..

Le Parlement djiboutien autorise un troisième mandat pour le président

Le vent de la contestation vient de souffler sur Djibouti où de violents heurts ont opposé le 18 février des manifestants anti-régime aux forces de l’ordre. Les affrontements ont débuté à la tombée de la nuit autour du stade Gouled. Les forces de l’ordre ont fait usage de grenades lacrymogènes à l’issue d’une grande manifestation de l’opposition.

Plusieurs milliers de personnes s’étaient rassemblées dans le stade. Une foule composée essentiellement de jeunes et d’étudiants qui protestaient contre le régime du président Ismaël Omar Guelleh au pouvoir depuis 1999, et qui brigue un troisième mandat à la présidentielle du 8 avril prochain. L’Union pour l’alternance démocratique est la principale coalition de l’opposition à l’origine du rassemblement.

___________________ 1 – France 2 avec AFP

Et maintenant le tour de Djibouti ?

Des heurts ont éclaté vendredi soir entre manifestants et policiers qui ont fait usage de grenades lacrymogènes

L’opposition avait organisé un grand rassemblement pour dénoncer le régime du président Ismaël Omar Guelleh.

Les affrontements ont débuté à la nuit tombée autour du stade Gouled, où étaient réunis depuis l’après-midi plusieurs milliers de manifestants.

Les forces de l’ordre ont tiré des grenades lacrymogènes pour disperser les manifestants, qui ont répondu par des jets de pierre et harcelé les policiers par petits groupes. Des détonations ont été entendues dans ce secteur de la capitale, où au moins deux voitures étaient en flammes et plusieurs véhicules aux vitres brisés ont été endommagés par les protestataires.

Dans la soirée, toute la capitale djiboutienne était quadrillée par les forces de l’ordre, qui occupaient notamment la place près du stade Gouled, où ne restaient que quelques groupes isolés de manifestants. Les violences ont progressivement diminué pour cesser.

Sillonnées par les véhicules de la police, sirène hurlante et passant en trombe, les rues des environs étaient totalement désertées, à l’exception de quelques manifestants en fuite poursuivis par des policiers matraques à la main.

La manifestation, organisée par la principale coalition de l’opposition, l’Union pour l’alternance démocratique (UAD), s’était déroulée toute la journée de vendredi dans le calme. Elle a rassemblé plusieurs milliers de personnes faisant sans cesse référence aux révolutions tunisienne et égyptienne.