26/02/11 (B593) Radio-Trottoir : Les dernières nouvelles du front par nos correspondants : témoignage d’un vieux de Balbala.

Depuis le vendredi 18 février 2011, Djibouti n’est plus la même, le miroir de la peur est vaincue et a changé de camps : les Rppistes ne circulent plus seuls ; le soir les Rppistes dorment pistolet mitrailleur ou simple revolver à porté de la main ou sous leur oreiller.

Quelle vie !

Les Gendarmes équipés de gilet pare-balles, de casques de combat, de deux pistolets
avec balles en caoutchouc et deux pistolets avec des balles réelles, d’une Kalanichkov en
bandoulière, bref un arsenal complet anti-terroristes.

Matin et soir, ces Gendarmes, comme le faisaient les équipes d’Al Capone tirent sur les
habitations et ouvrent les portes à coup de pieds, les populations civiles sont
traumatisées.

Toutes les disparitions forcées, toutes les violations brutales à des heures
impossibles par la Gendarmerie et parfois par la Police, montrent à quel point
le régime est paniqué.

L’impopularité et la révolte constantes surtout le soir à Balbala et dans
certains quartiers prouvent la détermination d’un Peuple trop longtemps opprimé.

Il ne faut pas oublier que la Répression engendre la violence, la guérilla urbaine se prépare et avance à grand pas.

Il est urgent de chasser IOG.

Il vaut mieux une guérilla contrôlée qu’une anarchie fatale et incontrôlable.

Plusieurs jeunes se demandent s’il faut « casser la baraque » et s’équiper d’armes à feu ou joindre le Frud-Armé ?

Vendredi 25 février 2011 les RPPistes des quartiers 3 et 5 ont été ravitaillés par le Lieutenant Colonel du SDS, Hassan le manchot de l’ONARS, comme si ces populations rurales étaient des personnes déplacées.

Il suffit d’être de la famille des Haïd et de Hachi Afweeney (grande gueule) pour bénéficier des denrées alimentaires normalement destinées aux réfugiés et aux personnes déplacées.

Voilà où passent les dons humanitaires.

Difficile de comprendre pourquoi les Nations-Unies s’entêtent à aider un régime
corrompu avec ses mercenaires à la solde de la mafia transnationale.

Le vieux Osman Bogoreh
originaire de Garisa,
opposé au fils du Gouverneur d’Aïcha’a,
dans les années 1940 lors du règne de Haïlé Sélassé.