13/03/11 (B595) Police et chahut à Paris contre la soirée du 3e mandat d’Ismaël Omar Guelleh (Par ARD Europe)

_____________________________ Note de l’ARDHD

Ce compte-rendu qui nous a été envoyé par le représentant de l’ARD en Europe (et que nous remercions à cette occasion) montre combien les appels de plusieurs associations, relayés sur leurs sites respectifs et sur celui de l’ARDHD ont semé la confusion parmi les troupes encore "loyales" de Guelleh (Pour combien de temps encore ???)

En tout cas, l’Ambassadeur Rachad, le grand joueur de fifre, a considéré de son oeil avisé la situation et il a pris discrètement la fuite, se privant de donner en exemple à son maître Guelleh, l’image de son courage légendaire pour affronter les situations extrêmement hostiles comme celle qui régnait devant la salle des fêtes. Espérons pour lui, que Guelleh ne lui en tiendra pas rigueur.

Pensant qu’ils étaient à Djibouti, les organisateurs ont appelé les forces de Police pour disperser ces manants qui étaient postés sagement entre la sortie du métro et le lieu de la fête, lourdement armés d’appareils photos et de caméras.

Hélas pour eux, comme on le lira ci-dessous, nous sommes dans un état de droit et les policiers n’avaient rien à reprocher à des passants qui voulaient voir de leurs yeux, les grandes vedettes du monde de la dictature et de l’asservissement de la population djiboutienne.

Ah ! Si nous étions à Djibouti, devaient regretter certains des organisateurs ! Il y a longtemps que les forces alliées de la gendarmerie, de la police et de la garde républicaine, auraient coffré tous ces manants. Mais ils ne sont pas à Djibouti … !

Un grand merci à toutes celles et tous ceux qui ont participé à cette soirée de gala … pour nous approvisionner en photos et vidéos, qui seront très utiles quand le temps sera venu d compléter les dossiers à présenter à la justice pénale, dès la chute du régime

______________________________ 1 – Compte-rendu ARD Europe

Une soirée de gala en soutien au 3e mandat usurpatoire du président djiboutien avait été improvisée ce samedi 12 mars à Paris à l’espace Moncassin, situé au 164, rue Javel.

L’ambassadeur de Djibouti en France, Rachad Ahmed Farah, a été porté absent à ce jubilé alors qu’il était annoncé pour délivrer un discours, préférant fuir le chahut du comité d’accueil spécialement alerté de sa venue.

Beaucoup de visages arrivaient masqués sous les voiles ou ombrés sous les chapeaux et les écharpes, craignant les caméras et les appareils photos dissimulés le long du trajet du métro Félix Faure à la salle Moncassin.

Des représentants et des sympathisants des mouvements d’opposition ARD, MRD et FRUD s’étaient en effet rassemblés, pour rappeler aux noctambules de devoir assumer pleinement un jour prochain leur danse avec la dictature.

La révision de la constitution décriée par les Djiboutiens continue ainsi d’attiser la révolte, mais aussi de déchirer jusque dans les rangs du président autocrate, à preuve les aveux de crainte pour leurs positions exprimés piteusement par certains invités pour justifier leur collaboration.

Sur les appareils numériques les prises ont été bonnes. Les plus beaux portraits ont été dupliqués et conservés soigneusement, pour que les uns et les autres puissent être confrontés en temps utile.

Sur les dents, les organisateurs ont demandé l’intervention de la police dans l’espoir de faire vider la rue Javel de tous les passants. Des palabres s’en sont suivis avec les agents de police arrivés sur les lieux, avant de finir par de véritables éclats de rire avec ces derniers, acquis à la posture totalement pacifique des opposants, sans qu’il n’y ait eu besoin de se prononcer sur le bien fondé du différend politique.

Une fois les uniformes éloignés, nous prenons tous conscience que la menace sans frontière représentée par le peuple djiboutien pour son dictateur Ismaël Omar Guelleh peut se renforcer, et appelle de plus amples initiatives en France.

ARD Europe, Paris,
Samedi 12 mars 2011