15/03/11 (B595) Communiqué de l’union de la jeunesse djiboutienne (UJD) UNITÉ – JUSTICE – DEMOCRATIE

SYSTEME IOG = SYSTEME BEN ALI = DÉGAGE

Après une longue étude et investigation, il s’avérer évidemment que le système IOG constitue une copie conforme du système BEN ALI car ils partagent les mêmes caractéristiques et fondements malgré des différences importantes.

Tout d’abord, les deux dictateurs ont des mêmes traits personnels et carrière politique. En effet, IOG était un agent de la police politique et des services de renseignements a l’ère coloniale. Puis il est nomme après l’indépendance Chef du cabinet présidentiel grâce au soutien personnel de son oncle, le défunt Hassan Gouled Aptidon et devient ainsi le bras droit de Gouled. Ensuite, il est désigné en 1999 lors des élections présidentielles Secrétaire General du bureau politique du RPP, parti unique au pouvoir depuis l’indépendance, effectivement par son oncle Gouled alors qu’il y avait a cette époque des personnalités fortes et compétentes qui avaient la réputation et l’expérience de la gestion publique des affaires de l’Etat que ce « petit loup ».

Idem, Ben Ali était lui aussi Chef de services de sécurité et des renseignements.

Passe ensuite au Ministre de l’intérieur. Puis il est appelé a la primature, poste clé et devient ainsi le bras droit de Habib Bourguiba. Il passe tous ces échelons de l’administration que grâce au soutien personnel et indéfectible de Bourguiba qui le croyait un homme de confiance, qui le renversera plutard par un coup d’Etat médical en 7 novembre 1987.

Par ailleurs, ils possèdent les mêmes caractères de structure familiale et ethnique.

Ensuite, en analysant leurs systèmes politiques, on remarque que ces deux dictatures sont reposées sur deux régimes présidentiels autocrates aux principes et aux fondements identiques.

Du point de vue politique, premièrement ce système autoritaire à caractère « présidentialiste » a dominé notre paysage politique pendant 34 ans et a restreint la vie politique de notre pays. Ce système est totalement inféodé à un seul homme comme Ben Ali auparavant en Tunisie.

D’une part, on constate un Chef d’Etat aux pouvoirs absolus, élu par un plébiscite avec des résultats invraisemblables de 100% des voix au suffrage universel (c’est le « dictateur le mieux élu ») et détient le pouvoir depuis 12 ans sans partage, et clame aussi de briguer un troisième mandat illégal et inconstitutionnel en modifiant la Constitution qui limite a 6 ans le mandat présidentiel renouvelable une seule fois en fixant la limite d’âge maximum pour être candidat a75 ans pour ainsi voguer après vers la présidence a vie comme ca été le cas de Ben Ali : Quelle impunité politique ?.

S’y ajoute le culte de la personnalité est pratiqué ici même à Djibouti: le portrait du « chef, du guide, du père et du sauveur de la nation » est affiché dans tous les bureaux de l’administration et dans les artères de la ville. Même des chansons le glorifiant lui sont consacrées et chantées par un groupe spécial dénommé « groupe Harbi » de son Ministre de la propagande, le Colonel Ali Gaab comme Goebbels de Hitler ou de Abdelwahab de Ben Ali.

D’autre part, on observe une absence totale d’un vrai gouvernement responsable et d’un Parlement représentatif de la nation car ils ne sont des simples exécutants de la politique et des ordres du « Chef ». Premier ministre, ministres et Parlementaires ne sont des fonctionnaires du président, nommés et révoqués par lui a sa convenance, et ils n’ont qu’a rendre compte qu’au président qui lui-même est déresponsabilisé et incontrôlable : c’est l’anarchie et l’autocratie totale.

-Premier ministre, Dileita Mohamed Dileita, un technocrate qui dirige le gouvernement depuis 12 ans sous IOG ;

-Ministre de l’intérieur et de la decentralisation, Yacin Elmi Bouh, expert en matière de répression et bras droit d’IOG ; et demeure favorable a la continuité de ce régime dictatorial et plutard a sa succession ;

-Ministre des affaires étrangères et de la coopération internationale, Mohamed Ali Youssouf, un bureaucrate instruit aux connaissances des réalités locales réduites et bras gauche d’IOG ;

-Ministre de la Santé, Abdallah Abdillahi Miguil, un corrompu du XXIème connu pour les détournements des fonds publics des programmes nationaux de couverture sanitaire chiffrés à plus de 5 milliards des francs Djibouti ;

-etc.…

Deuxiement, on assiste ce dernier temps à une absence de séparation des pouvoirs car il y a un manque de l’indépendance de la justice et de l’autonomie de la magistrature qui garantissent les droits, la liberté et la dignité des citoyens. Ainsi les pouvoirs judiciaire et législatif sont sous la règne du pouvoir exécutif autoritaire et totalitaire.

De ce fait, l’équilibre entre les pouvoirs est rompu et par conséquent la légitimité du pouvoir est dissolus car « le pouvoir doit pouvoir arrêter le pouvoir », qui constitue une règle fondamentale de tout système démocratique et donc légitime.

Comme preuve, il y a eu un scandale judiciaire dans la journée du 27 février 2011. En effet, un juge avait opté pour la libération des civils innocents inculpés pour avoir commis des actes de vandalisme, d’attroupement de l’ordre et de dégradation des biens d’autrui. Faits qu’il a jugé être privés d’éléments de preuve et des bases juridiques et que la présomption d’innoncence, principe constitutionnel doit être avancé ; et a jugé que tous ces accusations n’était qu’une parodie de justice en d’autres termes un procès politique.

Après un instant, il y a eu une bagarre en pleine audience entre les membres de la Cour d’Appel plus particulièrement entre le président de la Cour et le Substitut du procureur, représentant le Ministère public.

Ainsi le jeune juge a été muté et démis de ces fonctions dans la même audience.

Tout ce scenario fabriqué de toute pièce était orchestrée par Saïd Barkat, le Ministre de la Justice ; par Djama Souleiman dit Djama Dhago, procureur de la République et actionnaire de la Banque suisse BCDE également sous mandat d’arrêt international; par Maki Omar, procureur général et principal informateur d’IOG et finalement par Ibrahim dit Ibrahim ancien et Hassan Idriss : toutes ces personnes citées ci-dessus sont aux services du RPP plus particulièrement aux ordres d’IOG.

Troisiement, la vie politique de notre pays est marquée par l’omnipotence d’un parti-Etat unique et majoritaire au pouvoir depuis l’indépendance dont IOG est à la tête du RPP comme était le RCD de Ben Ali en Tunisie. De plus, le mode de scrutin de notre pays est un scrutin total avec un multipartisme établi dans la Constitution : Quelle démocratie ? Quel gouvernement ? Quelle Assemblée Nationale ?

Le bon sens dicte que le multipartisme doit être accompagné d’un scrutin proportionnel qui permettrait la représentation de toutes les forces politiques au sein de l’Assemblée Nationale et du gouvernement avec leur pourcentage du scrutin gagné au cours des élections.

Car ces deux principes institutionnelles garantissent la démocratie et la légitimité des institutions politiques, et par conséquent de l’Etat de droit. Ils contribuent aussi a la concurrence et au changement politique, et donc de l’alternance politique et démocratique.

En outre, on assiste aussi ces dernières années au limogeage des contre-pouvoirs : ligue des droits de l’homme, presse indépendante, associations et syndicaux libres, qui veillent à barrer la route a toutes les dérives, la corruption, les atteintes aux droits élémentaires de l’homme. C’est la même histoire en Tunisie ou Ben Ali avait exterminé la LTDH (Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme) et les Syndicats.

Quatriement, cet Etat-policier est basé sur cinq forces :

-une armée nationale dirigée par des « tâtons macoutes » répondant au nom du General Fathi, chef d’état major général de l’armée et le General Zakaria, chef d’état major a la défense. Ils ne servent qu’IOG alors que l’armée ne devrait se consacrer a la défense de la patrie et d’être garante de Constitution et de la volonté du peuple. Dans ce point, il existe une grande différence car l’armée tunisienne avec a sa tête Rachid Ammar, a dictée a Ben Ali qu’elle était au service de son peuple et non a un dictateur corrompu ;

-une garde républicaine qui est à vrai dire une garde présidentielle milice détenue par un securocrate dénommé Mohamed Djama, qui est un bédouin orgueilleux au service du couple présidentiel comme Ali Seriati de Tunisie ;

-une force de répression de police qui organise des rafles des citoyens, dirigée par le Colonel Adillahi Abdi qui est le serviteur incontesté d’IOG ;

-une gendarmerie devenue une agence de sécurité conduite par un petit assoiffé de pouvoir répondant au nom du Colonel Zakaria ;

-et enfin un service des renseignements incroyable constitué des « grandes oreilles » détenu par Hassan Saïd dit Hassan Madobé qui est effectivement sous mandat d’arrêt international car a Djibouti « les murs ont des oreilles ».Vous savez pourquoi il est surnommé le « noir » parce qu’il est banni de sa mère pour avoir espionné a son père alors qu’il était au ventre de sa maman.

Du point de vue economique, le couple présidentiel et son entourage familial ainsi que leurs clans font main basse sur l’économie nationale en érigeant le népotisme et la corruption avec des circuits modernes. De plus, la majorité des hauts fonctionnaires des divers secteurs publics (presque 40 Directeurs ou Chefs de services ainsi que leurs familles) sont issus du clan d’IOG et détiennent presque 90% de la richesse nationale.

De même, la famille Haïd dispose de la presque totalité des sociétés et des entreprises de la place sous forme des sociétés écrans anonymes comme Nougaprix ou Algaluxe…etc.Djama Mahamoud Haïd est le gouverneur de la Banque Centrale de Djibouti et en même temps actionnaire de la Banque suisse BCDE, qui est un paradis fiscal qui fait du blanchissement d’argent issu de l’économie sous-terraine.En un mot, c’est une bande de « mafia sicilienne » qui a fait de notre économie nationale leur chasse gardée. Cette situation actuelle à Djibouti était celle qui prévalait en Tunisie à l’ère du couple Ben Ali-Leila Trabelsi.

Malgré beaucoup des similitudes entre le système IOG et le système Ben Ali, il existe des différences importantes. En effet, contrairement a celle d’IOG, la dictature de Ben Ali était une « dictature éclairée » car la Tunisie est un pays qui a enregistre une forte croissance économique, un niveau d’éducation et de sante très élevé en formant des intellectuels et des médecins aux normes internationales. Par contre, a Djibouti, la situation ne cesse de se dégrader avec un taux de chômage tres élevé qui plafonne le 60% y compris les jeunes diplômés, une défaillance de la santé publique et un état catastrophique de l’éducation nationale devenue une « éducation de masse »non qualifiée.
Enfin, face à cette dictature sombre, nous voulons un changement radical et une alternance démocratique qui permettent la démocratie, la liberté et la justice sociale.

De même,nous demandons l’établissement de commissions nationales qui enquêteront sur les exactions, les malversations et les détournements des deniers publics commis par tous ces hommes qui ont conduit notre pays a ce chaos en créant une Commission nationale d’établissement des faits, sur les affaires des malversations et de corruption ainsi qu’une autre Commission nationale d’enquêtes sur les exactions et les crimes commis par ce régime dictatorial.

C’est dans ce chemin qu’on obtiendra une démocratie authentique et intégrale et non une democrazy : YES, WE CAN… YES, WE CAN… YES, WE CAN.
« La volonté du peuple djiboutien s’est révélée plus puissante que l’étreinte du dictateur-sanguinaire IOG »

Un jeune étudiant djiboutien