25/03/11 (B596) Courrier des lecteurs : L’homme qui a commis tant de crimes est redevenu aujourd’hui un citoyen justiciable, en attente d’une mise en examen. (Lecteur)

Ce 24 mars 2011 marque la fin du deuxième mandat du dictateur de la République de Djibouti, obtenu d’une manière non seulement anti-démocratique mais indécente avec le score de 100% jamais atteint,
même dans les pires dictatures.

Selon la constitution djiboutienne, ce prétendu président ne sera plus éligible et deviendra
de facto un simple citoyen.

Par conséquent, face à un tel vide politique, la mise en place d’un conseil national de transition s’impose.

Ce conseil pourrait regrouper tous les opposants notamment les 2 coalitions, la société civile à Djibouti ou à l’étranger.

Il ( conseil ) aurait pour mission d’offrir une alternative pour une transition ordonnée qui conduira à des élections libres et transparentes.

La reconnaissance de ce conseil par les institutions nationales et internationales dépendra de l’ampleur de nos engagements.

Les tunisiens, égyptiens (et probablement les yéménites et les libyens dans l’avenir) ont réussis à ébranler sérieursement et à renverser les dictatures.

Pourquoi pas nous les Djiboutiens ?

Les gens qui connaissent bien et depuis longtemps ce petit monsieur, disent qu’il n’est pas si courageux qu’il parait et qu’il fuirait le pays au moindre soulèvement prolongé.

Le moment est venu, pour la société djiboutienne qui rejette, dans son ensemble ,les dérives dictatoriales de ce monsieur dépourvu de scrupules et de morale, de prendre ces responsabilités et de tenir des manifestations quotidiennes jusqu’à son départ.

Il n’y aura pas d’achévement de la lutte pour la liberté sans risques.

Cassin Dini vient de signer un article éloquent ou il dit :  » AUCUN PEOPLE N’A JAMAIS DEMANDÉ À UN DICTATEUR L’AUTORISATION DE LE RENVERSER  » Il ne faudra plus demander des autorisations de manifester et surtout de donner de date.

En restant divisée, l’opposition, envoye un message de non stabilité et probablement un potentiel de chaos sur une si petite superficie hautement stratégique.

Les dictateurs prospèrent dans la division des communautés qu’ils dirigent.

En vous réunissez dans une seule entité, vous forcez la main aux revoltés silencieux et tous ceux qui tiennent tant à la stabilité de basculer vers la révolution et il rejoindra très vite ses compères Ben ali, Moubarak et autres.

Les Djiboutiens ont l’obligation de se libérer. Il ne faudrait plus retenir les jeunes qui sont prêt à découdre avec ce regime.

N’oublions pas qu’à compter d’aujourd’hui, ce monsieur ne représente plus rien et qu’il est en attente de jugement pour tous les massacres commis sur des femmes, enfants, vieillards, magistrats et hommes politiques, à Arhiba, au nord et partout à Djibouti.

Mohamed Abdillahi
Ottawa – Canada