28/03/11 (B597) LDDH : HALTE AUX MESURES DES REPRESSIONS STUPIDES DU PROCUREUR MAKI !



Le Président

COMMUNIQUE DE PRESSE DU 27 MARS 2011

HALTE AUX MESURES DES REPRESSIONS STUPIDES DU PROCUREUR MAKI !

Les faits.
Le 9 février 2011, le Défenseur des Droits de l’Homme NOEL ABDI Jean-Paul a été arrêté à domicile.

Alors, que je prenais mon déjeuner à 14 heures, la police Judiciaire de la Gendarmerie, escortée d’un camion bourré de commandos antiterroristes de la Gendarmerie sur ordre du Procureur Maki, m’a arrêté pour me conduire à l’Etat-major de la Gendarmerie, sans aucun mandat d’amener, sans mandat d’arrestation du Parquet.

A mon égard, aucune torture physique n’a eu lieu ; ces officiers de la Police Judiciaire m’ont souvent témoigné du respect.

L’Enquête a été brève, avec tous mes respects aux Officiers de la Police Judiciaire, j’ai refusé de répondre aux questions, en leur demandant de transmettre mon Affaire au Tribunal car :

1. La présence, afin de m’assister, de mon avocat Me ZAKARIAT, de mon Médecin Alain DAVID, m’a été refusée, en infraction globale aux articles 65, 65-1, 65-2, 65-3, 65-4, 65-5 du Code de Procédure Pénale ;

2. Le motif de mon arrestation, qui m’a été communiqué à ma demande avant de répondre aux questions, est : « participation à un mouvement insurrectionnel » ;

3. Ce motif fallacieux ne me concerne nullementet je considère que ce motif a été fabriqué de toute pièce car le mercredi matin 9 février 2011, à 11 heures, je me suis rendu au Bureau du Procureur Maki afin de m’inquiéter de la situation du Défenseur Farah ABADID HILDID, qui était en Garde à Vue Arbitraire et sous Torture à la Gendarmerie durant 5 jours ;

4. Que, le Procureur Maki m’avait rassuré en disant qu’ils ont « simplement utilisé les prolongations de la garde à vue prévues par le Code de Procédure Pénale et qu’ils seront traduits rapidement au Tribunal » ;

5. Que depuis le 9 février 2011, le Défenseur Farah ABADID HILDID et consorts sont toujours en détention provisoire à la sinistre prison de Gabode et la demande de mise en liberté serait toujours abusivement bloquée par l’acharnement du Procureur Maki ;

6. Qu’à la demande de mon avocat Maître Zakaria la Juge d’Instruction du Cabinet A Madame Lamisse, pour des raisons de santé, le 21 février 2011, a décidé ma Mise en Liberté sous Contrôle Judiciaire ;

7. Que 12 mars 2011, Maître ZAKARIA a introduit une demande de mainlevée auprès de la juge d’Instruction du Cabinet A ;

8. Que,la Juge d’Instruction du Cabinet A, par Ordonnance du 22 mars 2011 a décidé la mainlevée à mon égard et l’a transmise au Procureur de la République pour lui permettre de faire ou non Appel à la Mainlevée ;

9. Que jusqu’à présent, le Procureur de la République sachant parfaitement que je dois participer aux Travaux de l’Assemblée Générale du Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme d’East and Horn of Africa du 29 au 30 mars 2011 à Kampala ;

10. Qu’il a été aussi informé,que je dois effectuer des analyses cardiologiques et neurologiques dans des Centres spécialisés en Ouganda ;

11. Par conséquent, les basses manœuvres dilatoires du Procureur de la République consiste, en priorité, à faire obstruction à mes activités de Témoignage sur les divers sévices intolérables et autres traitements inhumains en violation à la Dignité Humaine lors de l’Assemblée Générale des Défenseurs des Droits de l’Homme d’East and Horn of Africa les 29 et 30 mars, 2011

Aujourd’hui le 27 mars 2011, c’est chose faite…

L’objectif inavoué du Procureur Maki était de faire appel de la décision de mainlevée au dernier moment, et ce, pour compromettre ma participation à l’Assemblée Générale sur les Droits de l’Homme à Kampala.

Malheureusement, cette manœuvre plus que dilatoire porte un coup inacceptable à la Justice Djiboutienne.

NOEL ABDI Jean-Paul