28/04/11 (B601) LDDH : communication relatives aux répressions et au piratage des élections



Le Président

 

COMMUNICATION DU 27 AVRIL 2011

RELATIVE AUX REPRESSIONS ET AU PIRATAGE DES ELECTIONS

Bref rappel

Depuis son Indépendance le 27 juin 1977, le comportement néocolonial s’est très rapidement instauré, créant une déstabilisation au Nord de la République de Djibouti, avec l’instauration par le Président de la République de deux Lois dites constitutionnelles donnant plein pouvoir au Chef de l’Etat Hassan Gouled Aptidon avec la possibilité de prendre des Ordonnances.

Cette situation de déstabilisation a pris de l’ampleur après le rapide départ d’Ahmed Dini Ahmed de son poste de Premier Ministre, avec la mise en place d’un système de répression comme la création rapide d’une Police Politique rattachée au Chef de Cabinet son neveu Ismaël Omar Guelleh.

Avec l’afflux des réfugiés d’une Ethnie de la Somalie colonisée par l’Ethiopie, le phénomène de l’intégration dans l’Administration de non Djiboutiens a pris des proportions inimaginables.

Les conséquences de cette absorption massive d’une fraction tribale Somalie sont énormes, et l’instabilité politique qui en a résulté continue d’être dangereuse et risque d’ouvrir la porte à des scissions voir des confrontations racistes.

Aperçu des Répressions surtout depuis une décennies.

Depuis 1981, la Répression physique et morale n’a fait que s’amplifier avec une longue période d’un Conflit armé durant une décennie.

Ces Répressions se sont amplifiées trois 3 ans avant l’usurpation du pouvoir, et ont repris d’intensité dans la capitale durant deux ans avant le récent Coup d’Etat Electoral.

Même si le conflit armé avec son lot de Crimes de Guerre, de Crimes de Génocide avec les blocus alimentaires et Sanitaires dans la région d’Obock, les Exécutions Extrajudiciaires, les disparitions Forcées et autres sévices inhumaines et dégradantes avait pris fin en 2001 avec la signature de l’Accord de paix jamais respecté et les populations du Nord même après la signature subissent régulièrement des sévices des exécutions extrajudiciaires, des disparitions inadmissibles et intolérables.

D’autres répressions ont constamment touché les Hommes politiques et surtout la
Presse Libre sans oublier les dirigeants Syndicaux.

Toutes ces Répressions ont réussi à laminer les activités des Syndicats et des
Journaux de l’Opposition.

A l’heure actuelle :

– les activités syndicales sont inexistantes, et les grèves spontanées sont sauvagement réprimées.

– Certains Travailleurs ne sont pas payés durant des mois et des mois.

– La grève a souvent été sauvagement réprimée, comme en 1996 trois ans avant les élections présidentielles mascarades, sous la direction feu Hassan Gouled, en guise de succession, qui avait placé par usurpation des urnes orchestrées par les Forces armées son neveu le Chef de la Police politique Monsieur IsmaëL Omar Guelleh.

– D’autres grèves ont été parfois lancées, la dernière est celle des Travailleurs du Port, qui ont été persécutés, incarcérés, puis licenciés dans presque leur totalité.

– Depuis les grèves sont interdites de facto, et les Travailleurs expriment leurs détresses par des manifestations pacifiques, mais rapidement réprimées avec tous les risques de radicalisations ou d’actes isolés.

– aucune Presse Libre n’existe en République de Djibouti. Même, certains sites sont verrouillés par des méthodes dites Chinoises. les activités des journalistes sont à haut risques.

– La Presse gouvernementale ou la Presse Internationale « soudoyée » par le Régime dictatorial Djiboutien se permettent de diffuser non seulement des Fausses allégations, des propos insultants, mais surtout des mensonges inadmissibles.

– les journalistes de la Presse libre ont cessé leurs fonctions, car régulièrement ils faisaient l’objet d’arrestations, puis traduits directement au Tribunal des flagrants délits, pour des cas que l’on peut considérer à la rigueur comme de simples délits de presse et non des délits de crimes.

– mêmes les Faux délits, non établis, font l’objet d’incarcération de 6 mois de prions ferme.

– le Président de la LDDH avait été incarcéré en 2007 pour avoir témoigné la découverte d’un charnier raviné par les pluies torrentielles au Day et à proximité de la résidence secondaire d’Ismaël Omar, puis du viol d’une sourde-muette chez elle au Day.

– En tant que défenseur des droits de l’Homme et afin de me faire taire, j’ai été incarcéré le 9 février 2011 puis mis en liberté provisoire le 21 frévier pour participation à une insurrection qui n’a jamais existé et dont le dossier est totalement vide.

– dans le cadre du Coup d’Etat Electoral l’année 2011 est l’année de la répression de masse, de l’application directe de l’Etat de siège et personne n’est épargné.

– La Ligue Djiboutienne des Droits Humains (LDDH) suit avec une attention particulière les persécutions des populations Djiboutiennes qui ont eu le courage de manifester comme en Tunisie et ont largement boycotté les élections bidon non reconnues par l’Opinion nationale et Internationale, mise à part une poignée de Chef d’Etat dont celui de la France pour des intérêts incompréhensibles alors que le Président OBAMA reste discret.

NOEL ABDI Jean-Paul