28/05/11 (B606) Les chroniques du Sergent Ariko (suite) / Coup d il sur la situation politique et sociale à Djibouti depuis la prise de fonction des nouveaux ministres du gouvernement bénéficiaires du scrutin volé le 8 avril 2011.
– Léviction des rats, qui ont fait sauter le navire IOG, ne suffira pas !
Après avoir constitué une jeune équipe à la tête de chaque département ministériel et chassé les fameux Warabeys issus de son école, le dictateur djiboutien narrive quand même pas à redorer son image ternie auprès de la population de la république de Djibouti et de la diaspora.
Maintenant, le despote « aveuglé » de Djibouti sattaque à la jeunesse djiboutienne. Une jeunesse qui ne veut même plus entendre les « fausses » promesses du dictateur et qui le rejette a 99 %.
Depuis plusieurs jours, le courant est coupé ! En dépit des images tapageuses de la RTD aux ordres de la présidence qui a diffusé des images dans lesquelles on voyait le directeur de lEDD qui expliquait les problèmes et les solutions à son ministre de lénergie. Ce dernier na été copté que pour faire de la figuration, mais il est incapable de comprendre les problèmes et surtout de les résoudre.
On nous dit que la visite du ministre a été un succès ! Pourquoi lEDD a-t-elle coupé le courant aussitôt après, plongeant la ville de Djibouti dans le noir le plus absolue. Deux sites ont échappéà la pénurie : la caserne de la garde républicaine (camp Omar Aline) et le palais dHaramous.
Les Djiboutiens privilégiés, qui ont un générateur les ont mis en marche, alors que la majorité des habitants na pas pu fermer lil de la nuit. Cest un désaveu de plus pour IOG et pour son nouveau ministre de lEnergie qui na pas les moyens de sopposer à la volonté de Djama Ali Guelleh, prêt, semble-t-il à précipiter le pays dans le chaos total, pour ses seuls intérêts personnels.
– Quel but poursuit Djama Ali Guelleh ?
Djama Ali Guelleh na pas digéré quil lui soit demandé de quitter ce poste stratégique pour les intérêts du clan mafieux qui est au pouvoir. Au moment où le pouvoir dachat des Djiboutiens se réduit parce que linflation a atteint le seuil critique, la population malmenée par la crise politique organisée par le Pharaon, subit maintenant les chantages du cousin Djama Ali Guelleh.
Combien de Djiboutiens nattendent plus que la fin de lannée scolaire pour prendre le large (définitivement ?) vers les pays limitrophes tels que lEthiopie ou le Somaliland ? La nomination de jeunes cadres diplômés à des postes de ministre ou de sous-ministres pour les femmes(*) na pas étonné lhomme de la rue, parce quil sait que rien ne bougera tant que le pharaon restera au pouvoir.
Le limogeage du médiateur de la république Abdoulkader Doualeh Waiss en a surpris plus dun, même au sein du RPP, le parti godillot au pouvoir depuis lindépendance, qui nous a été confisquée par Hassan Gouled aujourdhui rappelé par Allah le grand. Lex-médiateur avait préparé sa candidature à lélection présidentielle, comme deux autres Warabeys bien connus : Yacin Elmi Bouh et Abdallah Abdillahi Miguil.
Yacin Elmi aurait eu le soutien de la quasi totalité des ministres sortant, qui voyaient en lui un Président « bis ». De son côté, le ministre de la Santé est soutenu par la tigresse de la République Ina Haid.
Constatant que la population avait largement boudé la cérémonie du congrès organisé dans la salle dont le plafond sest écroulé depuis, le pharaon a compris que le peuple ne serait pas au rendez-vous et que sa stratégie était vouée à léchec.
Plutôt que de se remettre personnellement en cause, il en a déduit que cétaient de la responsabilité de ses ministres qui navaient pas fait un bon travail. Doù une colère habituelle à lencontre de son système et de sa propagande usés par le mensonge. Cest probablement la raison qui la poussé à senfuir à Haramous, laissant le congrès régler les affaires. Bien que les participants sadressaient des sourires de circonstance, on sentait que chacun avait une haine tenace dans son coeur.
IOG a décrypté et il sest aperçu que même au sein du RPP, les tensions montaient et quil y avait un risque dexplosion. Il a préféré prendre les devants en déclarant aux congressistes et en langue Somali que le peuple lavait majoritairement appelé à se représenter pour poursuivre la destruction de la Nation.
Mensonge toujours ! Quand on sait que la population a massivement rejeté son appel en manifestant massivement sur la route dArta pour dire « IOG, dégage – à bas le RPP ». Cette démonstration avait fait beaucoup de tort à IOG. En réponse, il navait pas hésité à envoyer la police pour réprimer les manifestants.
Pour lui, comme pour son chef de la sécurité, il ne fallait pas que la population de Djibouti imagine quelle pourrait imiter les foules tunisiennes ou égyptiennes en obtenant la démission de leur dictateur sans violence ni provocation de leur part.
Nayant pas encore retenu la leçon du 18 février, le dictateur sest fait piéger par un journaliste de Jeune Afrique qui lui a posé la semaine dernière une question sur les mécontentements de la population djiboutienne. Se croyant crédible, le despote a répondu que 800 personnes seulement avaient manifesté et non une grande partie de la population, comme ce fut le cas !
Encore un mensonge de trop ! Et une nouvelle claque sur la figure de la population qui la rejeté massivement.
(*) Comme si les femmes étaient moins compétentes, parce quelles ne sauraient pas faire du bon travail ! Bravo !!!!