31/05/11 (B606) Chronique du Sergent Ariko – La pompe à finances est en panne actuellement, la fourniture d’électricité aussi et la majorité des administrations probablement. La gendarmerie est plongée en plein malaise, ce qu’elle a expliqué en pure perte de temps, à un Ministre "figurant" déconnecté des problèmes

Les nouveaux ministres qui ont été désignés par le pharaon n’ont même pas le pouvoir de changer les directeurs qui avaient été nommés par les anciens Warabeys.

Chaque directeur refuse de quitter son poste, de peur de perdre ses privilèges de toutes sortes, y compris financiers.

D’un autre côté, ces ministres n’ont officieusement de comptes à rendre qu’à la première dame de Djibouti et non plus à son mari président.

Les Djiboutiens voient dans ce cabinet mort-né les signes avant-coureur d’une nouvelle stratégie, qui consistera à conserver le pouvoir uniquement par la force.
Mais il y a des limites ! Le petit président ne sait plus très bien s’il a encore les faveurs de Washington.

Les américains n’ont pas aimé la façon de débarquer leur ONG Democraty International ni surtout l’assassinat de son représentant par la police politique aux ordres d’IOG. Washington qui a déjà fort à faire en Lybie a fermé tous les robinets financiers.

Actuellement plus aucune aide extérieure n’arrive à la Présidence, hormis les loyers que les forces étrangères paient au gorille de Djibouti pour qu’il ne laisse pas sa population mourir de faim.

Toutes les aides internationales ont été suspendues.

La semaine passée, l’arrivée d’une importante délégation du FMI n’était pas une bonne nouvelle pour le pouvoir qui sait que cette institution a les moyens de lui dicter la marche à suivre dans le domaine des finances. Ils ont rencontré le jeune ministre et entrepreneur de son état Ilyas Moussa Dawaleh ainsi que ses collaborateurs.

L’ex ministre Ali Farah Assoweh a quitté le poste à la condition que le nouveau locataire des lieux ne touchent pas à ses amis directeurs comme Saïd Caoutchouc recruté par Ali Adnane. Le nouveau ministre, qui a peur de la réaction de son chef dictateur, n’a pas osé toucher les amis laissés sur place par l’ex ministre des finances, actuel ministre de la justice.

Le ministre de la justice à Djibouti est un poste pourri qui ne sert à rien du tout. Ali Adnane, au lieu de démissionner, a préféré recevoir un blâme et subir le déshonneur que lui a infligé la dernière dame de Djibouti.

Actuellement tout Djibouti-ville est plongée dans le noir à cause d’un directeur qui se croit tout permis. Au sommet de l’état, le manque de liquidité fait craindre que de vieux comptes n’aillent se régler et que des sombres histoires s’étalent bientôt sur la voie publique. Il n’est pas exclu que des affaires sordides, y compris des histoires d’alcôve ne surgissent …

Le malaise dans la Gendarmerie


Le nouveau ministre de la défense qui ignore tout des questions de défense a rencontré le commandement de la gendarmerie, il y a quelques jours. « Mister » Kamil a pu constater personnellement que l’institution souffrait de tous les côtés.

Il a été informé du fait que des éléments de la gendarmerie basés à Doumera auraient refusé d’obéir aux ordres du colonel Zakaria Hassan Aden, mis à ce poste par le régime après qu’il ait eu une participation significative dans le meurtre de sang froid de son patron le colonel Abdi Bogoreh Hassan .

Le ministre de la défense était accompagné du colonel Youssouf Kala Guelleh et du colonel Yonis Hoch, respectivement numéros 1 et 2 du ministère de la défense nationale. Il a pu rencontrer les différents commandants qui lui ont expliqué leur mission sur le terrain.

De nombreux gendarmes n’ont pas apprécié que le colonel Zakaria attribue des promotions à des officiers Afar longtemps mis sur la touche par les anciens chefs de corps.

  • Le lieutenant Houmed Aita Houmed, est sorti de l’académie militaire interarmes du Sénégal a été promu Capitaine.
  • idem pour le lieutenant Issak,
  • Le sous-lieutenant Ali Houmed a été promu lieutenant,

Le capitaine Houssein Abdillahi (Gadaboursi) est devenu commandant ou chef d’escadron.

Le ministre a pu écouter les différents chefs d’escadron tels que :

  • le lieutenant Ilyas du GIGN
  • le capitaine Djama Omar du GTA (gendarmerie des transports aérien)
  • le lieutenant Moussa de la section de recherche et de documentation
  • le lieutenant colonel Mahamoud Youssouf dit Adoïta responsable des unîtes judiciaires.
  • Le commandant Moussa Okieh responsable par intérim des unités du commandement centre de la gendarmerie.
  • Le commandant Aibano Saïd du commandement de la compagnie intérieure.
  • Le commandant Laji, commandant la compagnie de Djibouti.

Tous ces officiers se sont succédés à la tribune pour expliquer leurs positions, leurs missions et leurs interrogations à un « pauvre » ministre de la défense qui a été coopté et mis en place par le régime, uniquement pour faire de la figuration.

  • aucun mot sur la mort d’un jeune de Tadjourah attribué aux gendarmes de la brigade de Tadjourah
  • aucun mot sur la mort d’un père de famille qui avait juste emprunté de l’argent à une vendeuse de khat et qui a été torturé un soir par les gendarmes de la brigade de Cheik Moussa. Il se dit que le litige a été réglé selon la coutume (ou le Heer Issa) mais l’Etat lui n’a rien fait du tout pour traduire ce gendarme en cour martiale. Pire il est toujours commandant de la brigade de gendarmerie de Cheik Moussa.
  • aucun mot sur la détention de plus de 16 gendarmes par les forces érythréens.
  • aucun mot sur le problème de commandement qui sévit au sein de la gendarmerie.

L’état est paralysé ! dans toutes ses institutions !

Le colonel Zakaria a beau expliqué son point de vue. Il n’est pas aimé des gendarmes qui refusent de le reconnaître comme chef de corps.

Avec ce régime rien ne va plus, même les hommes en tenue souffrent !

Il est temps que l’armée, qui est condamnée désormais à la misère, se décide à lâcher ce régime qu’elle porte à bout de bras.

Sergent Ariko
Londres