12/06/11 (B608) Les chroniques du Sergent Ariko / Fête des forces armées djiboutiennes le 6 juin 2011. Fête ou défaite ?

Le lundi 6 juin, les forces armées ont célébré le 34 anniversaire de leur autonomie.

L’armée djiboutienne a été créée le 6 juin, par décret présidentiel. Le premier secrétariat d’État à la défense avait été confié à m’Djama Djilale Djama par le premier président de Djibouti avec la mission de mettre en place les premiers textes relatifs à la politique de défense de la république de Djibouti.

Dans son ensemble, l’armée n’a pas échappé aux purges ni aux ordres odieux qui émanaient du petit futur-dictateur, qui passait son temps, quand son oncle était encore au pouvoir, à contrôler tous les leviers de la défense.

En sa qualité de chef de cabinet, il était aussi responsable des dossiers militaires. Il contrôlait tout, grâce à son réseau et à son savoir-faire tribal. C’est ce qui lui a permis d’opérer des purges ciblées au sein de l’armée afin de la tribaliser intégralement. Dès qu’il a pris les rênes du pouvoir, à l’instar des autres dictateurs de notre continent, le petit IOG s’est toujours méfié de son armée.

– Revenons en 1991.
Suite aux coups boutoirs des combattants du FRUD, l’armée était sortie humiliée de cette guerre. En 48h le FRUD avait pris l’intégralité du contrôle dans le nord et l’ouest du pays. Toutes les garnisons étaient tombées entre ses mains. De Dawdawyia jusqu’à Obock en passant pas le PK 9.

Adailou, Randa toutes étaient tombées et l’armée tribale s’était retrouvée « à nu ».

Il avait fallu le renforts des mercenaires et le soutien des conseillers militaires français, pour que le pouvoir parvienne à récupérer, en 1993, le contrôle de la totalité du territoire national. Sauf que ce n’était pas une guerre au sens militaire du terme, mais une diversion ! Exactement comme celle qui se déroule actuellement à Doumera ou l’armée est face à un ennemi quasi invisible.

– Manifestation des militaires en 2007
Le 3 mai 2007 la troupe avait demandé à IOG d’accorder une augmentation des salaires. IOG a pris une peur bleue, car il a compris que l’armée d’aujourd’hui n’est plus l’armée d’hier.
Alors il a fait le contraire et il a commencé à limiter tous les salaires et à figer tous les avancements en demandant à son cabinet militaire de geler toutes nouvelles promotions au sein de la troupe.

Les soldats mécontents avaient alors saisi le ministre des finances, Ali Adnane, qui leur avait promis de s’impliquer personnellement pour améliorer l’ordinaire.

– Mais après plus rien.
Les militaires ont compris que c’était leur chef suprême qui ne voulait rien lâcher. Ils ont décidé de marcher sur la capitale en 2007. Au cours de la négociation, la troupe a exigé que l’état dégèle les primes et les promotions.

Plus que quiconque, le président dictateur craint l’armée !

Ce jour là il avait voulu jouer au plus malin, mais mal lui en avait pris. Il a été remis à sa place par un sergent du nom de Cafer qui sert dans le régiment blindé au camp Cheik Osman.

Le président dictateur avait rencontré discrètement les mutins djiboutiens au camp Omar Aline de la garde républicaine. Il leur avait promis d’augmenter le budget de la défense. C’était sans compter le refus de son ministre des finances Ali Farah Assoweh, qui n’était pas du tout d’accord sur la promesse du chef suprême des armées au moment où il y avait des sourdes tensions entre l’homme d’affaires Borreh et la dernière dame de Djibouti.

L’armée est rentrée dans ses casernes et le sergent Cafer a été promu sous-lieutenant pour calmer la troupe. Sauf qu’IOG avait déjà son plan dans la tête. Il a imaginé une agression fantôme pour occuper l’armée à défendre le territoire national. Le GCF (groupement commando frontière) a déserté les points sensibles à la frontière parce que l’Etat-major laissait « pourrir » les hommes dans une région très chaude.

– En 2008, le scénario machiavélique de Guelleh
IOG avait très peur d’une réaction de la troupe et il a planifié un scenario pour occuper l’armée dans une « drôle » de guerre qui ne dit pas son nom. Autour du 4 juin 2008, le pouvoir a accusé l’Érythrée d’avoir agressé notre pays.

Le petit dictateur savait très bien que le moral des troupes était au plus bas et que les soldats étaient quasiment en cessation de travail, par la seule faute du pouvoir, faut-il le préciser ?

En effet, ce sont bien à la fois le niveau de la solde et les retards de paiement qui affectaient le moral des hommes.

L’armée est l’institution la moins bien payée après la police et la gendarmerie.

Depuis le coup d’état du général Yacin Yabeh (qui n’était pas un véritable coup d’état mais plutôt un coup de colère) le 7 décembre 2000, IOG a pris la décision de créer une armée parallèle pour surveiller cette armée trop agitée.

Les hommes forts qui ont été choisis pour contrôler l’armée sont les généraux Fathi et Zakaria. Aujourd’hui ils sont atteints par leur âge et ils ont du mal car les nouveaux promus au sein de la grande muette ne sont pas là pour entendre des généraux tribalistes.

Le général Fathi, qui était déjà malade, avait demandé à faire valoir ses droits à la retraite mais IOG avait refusé car le général sait tirer les ficelles au sein des FFDJ de Djibouti, sous le couvert d’une soi- disant coopération militaire qui est entretenue par les affaires militaires.

On a la vague impression que cette coopération militaire ne sert qu’à offrir des garanties aux hauts responsable du pouvoir central dans leurs petites affaires d »acho’. (Argent en somali).

Les FFDJ s’entrainent sur place et elles forment l’armée djiboutienne.

En échange l’état djiboutien passerait sous silence certains abus que des officiers commettraient sur de jeunes djiboutiens dans le cadre d’affaires de pédophilie qui commencent à sortir au grand jour.

L’état djiboutien aurait-il en connaissance, des penchants pervers attribués à certains officiers de l’armée française ?

– Conflit avec l’Erythrée
La première agression est imputable à l’armée djiboutienne : des soldats ont agressé des nomades érythréens, soi-disant pour rechercher des militants du FRUD armés. L’armée djiboutienne a pénétré alors, sans aucune autorisation, en Érythrée. L’ambassadeur d’Érythrée Mohamed Ali Gabra a eu beau protester, rien n’y a fait car la présidence djiboutienne n’a jamais reconnu que des éléments armées aient pu faire une incursion en Érythrée.

Et pourtant ! Sur le terrain l’armée pourchassait bien les militants du FRUD restés fideles à Kadhamy Youssouf. Face à cette situation, le dictateur d’Asmara a envoyé des émissaires à Djibouti. L’ambassadeur Ahmed Issa Gabobeh a été convoqué et on lui a ordonné de ne pas ébruiter l’affaire.

L’Érythrée lassée des incursions sur son territoire, a envoyé son armée, à titre de vengeance, sur le territoire djiboutien où elle a chassé l’AND par la force d’une portion de territoire.

Suite a cette sanglante défaite, IOG a lancé un appel solennel sur les ondes de Djibouti en 2008 estimant que le pays tout entier pouvait tomber entre les mains d’Asmara et que l’armée devait défendre la patrie.

– Refus des sages Issa d’Ethiopie
Il a aussi envoyé des émissaires aux sages Issa d’Éthiopie pour qu’ils lui envoient leurs hommes afin de défendre la patrie. Les sages ont répondu par une fin de non-recevoir se souvenant, que le régime n’avait pas brillé lors du 1er appel lancé en 1991, déjà pour défendre la patrie. Il avait utilisé les renforts Issa avant de les rejeter comme des quantités négligeables en leur donnant deux gros sacs de riz et 50 000 fdj à titre de dédommagement.

Ces hommes avaient solennellement juré de ne plus jamais secourir ce régime et ses dignitaires corrompus. Chacun a su que c’étaient IOG et les haut-gradés de l’armée qui avaient détourné les fonds et subventions affectés à la démobilisation des éléments des forces armées et de la Police.

Il faut se rappeler que des fonds considérables avaient été alloués par le FMI, mais encore une fois le régime les avait détournés.

On comprend bien pourquoi ce nouvel appel à l’aide lancé par le régime est tombé dans l’oreille d’un sourd. Les sages des 12 tribus Issa ont rejeté à l’unanimité l’appel de Pharaon. Sentant le vent tourner, le régime et son chef ont fait circuler des rumeurs dans la ville de Djibouti affirmant que l’Érythrée était en train d’attaquer le pays.

Le commerçant Napoléon, d’origine yéménite, a été pris personnellement à parties, de même que plusieurs érythréens qui vivaient paisiblement à Djibouti.

L’armée, la police, la garde républicaine ainsi que la gendarmerie ont été envoyées sur ce terrain miné et très chaud. Les premiers accrochages entre les deux armées ont été défavorables à la partie djiboutienne. La troupe trainait les pieds pour aller se battre à Doumera.

Même les jeunes du service national adapté ont été sommés de livrer bataille.


IOG s’est rendu sur le terrain pour inspecter le site et pour demander des explications à des généraux qui n’avaient pas plus le moral que leurs soldats. A la question « où sont passés les GCF » (groupement commando frontière) le dictateur a reçu une sèche réplique du général Zakaria Cheik Ibrahim (Cet ancien adjudant de l’armée français, qui a pris le pouvoir sur l’armée en faillite).

« Il ne peut pas y avoir deux armées »
a dit le général Zakaria faisant allusion à la garde républicaine qui est choyée par le Pharaon, ce qui a plongé les autres corps dans la misère. Le général Zakaria a dit que l’armée n’avait plus aucun moyen et que si IOG exigeait que l’armée fasse son travail, il devrait d’abord débloquer des crédits.

Cette réplique laissa IOG bouche bée.

Le commandant en chef avait défendu l’honneur de ses hommes devant le Pharaon. Au cours des combats, plusieurs officiers auraient été faits prisonniers par les Érythréens.

Mais curieusement, on appris ensuite dans le rapport de la Croix Rouge publié à Nairobi, suite à une mission à Asmara, que les experts de l’organisation avaient bien identifiés quelques soldats djiboutiens mais aucun officier, ni surtout le colonel Aden Ali Ahmed, chef de corps du CCO, ni même d’autres officiers de la gendarmerie et de la police.

Il serait tentant de se demander si IOG ne joue pas avec leur vie et si ces hommes ne seraient pas détenus en Éthiopie et non en Érythrée ?

Le pouvoir d’Asmara accuse le régime djiboutien d’être de mèche avec l’Éthiopie, ce que ne dément pas IOG, quand il se flatte d’être leur parrain à Djibouti. Même les télégrammes de Wikileaks démontrent que c’est sur une demande de Washington que Djibouti et Addis Abeba ont cherché à asphyxier le régime d’Asmara.

En dépit des risques d’une nouvelle condamnation internationale, l’Érythrée a choisi d’envahir une petite portion de Djibouti.

Jusqu’en 2010, dans le cadre de la médiation du Qatar, qui a demandé aux deux parties de s’abstenir de toute provocation militaire, l’Érythrée a respecté l’accord et elle a même évacué ses troupes de Djibouti.

Malgré ces gestes d’apaisement, IOG traine encore les pieds pour sceller la fin du conflit. En fait son objectif est ailleurs, comme nous l’avions lu plus haut. Il ne veut surtout pas évacuer son armée du nord, en dépit des désertions massives.

Il a trop besoin de faire perdurer artificiellement ce conflit qui est déjà terminé.

Non seulement Djibouti a refusé d’envoyer son armée reconquérir son territoire national, mais il garde ouvert un conflit qui n’est plus d’actualité.

Au sein des troupes, les soldats grognent et ils demandent des comptes à IOG.

C’est la raison pour laquelle, le président dictateur a signé, avant de partir pour le sommet de l’Asie, le décret de déblocage des grades et des étoiles qui ont été épinglés sur les uniformes des hauts-gradés lors de la cérémonie qui s’est déroulée le dimanche 5 juin à l’État-major des armées .

A noter que le chef de la sécurité de Djibouti, Hassan Saïd n’est pas à Djibouti, actuellement, car il est parti à Cuba pour se faire soigner. Il souffre d’un diabète aigu. Il n’était pas là lors de la cérémonie de remise des médailles où ont été décorés les officiers suivants :

  • Le colonel Mohamed Ali Absieh a été décoré de l’ordre de la grande étoile de Djibouti. Il est commandant de l’académie militaire d’Arta.
  • Le colonel Mediane médecin militaire et patron de l’hôpital de Balbala. Il est bras cassé depuis le départ de son ami Warabey Kalahayieh.
  • Le colonel Ali Soubaneh Chirdon patron du SNA a été décoré de la grande étoile de Djibouti
  • le colonel Mohamed Ibrahim garde du corps de IOG a été décoré commandeur de la grande étoile de Djibouti.
  • Le lieutenant colonel Nasser Aden Guirreh chef de cabinet du chef d’état major Fathi a été décoré de la grande étoile.
  • Le colonel Danchagir médecin militaire a été décoré de la grande étoile de Djibouti
  • le commandant Fouad Aden dahir de l’amarine national a été décoré de l’étoile du 27 juin
  • le colonel Aden Okieh patron du régiment du quartier général a été décoré de la médaille du 27 juin.
  • Le général Soubagleh a été décoré de la grande étoile de Djibouti.
  • Le général Hassan Ali Kamil a été décoré de la grande étoile de Djibouti
  • le colonel Youssouf Kayad Guelleh adjoint chef de cabinet du ministre de la défense national a été décoré de la grande étoile de Djibouti
  • le colonel Abdourahman Aden cher patron de la marine national a été élever au grade de chevalier de la grande étoile de Djibouti
  • le lieutenant colonel Mohamed Kayad Guelleh qui est actuellement responsable du bureau a l’état major. Il est bras cassé. Décorer de l’ordre d’officier du 27 juin
  • le colonel Abdo Abdi Dembil ex patron de la garde républicaine et actuel bras cassé à l’état major des forces armées. décorer de l’ordre de l’officier du 27 juin
  • le commandant Hassan responsable de l’unité blinder au camp cheik Osman a été promus officier du 27 juin
  • le frère de Hassan Saïd qui est responsable de la sécurité militaire le lieutenant colonel Omar Saïd a été décoré de l’ordre d’officier de la grande étoile du 27 juin.
  • Le commandant Wahib moussa Kalinleh numéro de l’armée de l’air a été promus officier de l’ordre du 27 juin.
  • Le commandant Saïd Ali Omar responsable a l’état major promus officier du 27 juin.
  • Le colonel Ahmed Youssouf bala responsable du DCMAT (direction central de matérielle de l’armée de terre) promus officier de la grande étoile de Djibouti.
  • Le colonel Osman Doubad Sougouleh patron du régiment d’action rapide a été décoré de l’ordre du 27 juin.
  • Le fils du général Zakaria a été décoré de l’ordre du 27 juin
  • le lieutenant Rachid et aussi jeune écrivain a été décoré de l’ordre du 27 juin.
  • Le lieutenant Najib porte parole de l’armée a été décoré de l’ordre du 27 juin.
  • Le commandant Birrir ex numéro deux de la garde républicaine éjecter par Mohamed Djama a été décoré de l’ordre de chevalier de la grande étoile de Djibouti.
  • Le commandant Abou Wassy responsable du groupement des forces armées a Ali Sabieh a été décoré de l’ordre de chevalier du 27 juin.
  • Le capitaine Amareh responsable de l’unité engin et déminage a été décoré de l’ordre du 27 juin.
  • Le capitaine Hassan Ali Farah responsable du bataillon artillerie a été décoré de l’ordre du 27 juin.
  • et enfin
  • le colonel Mohamed Ali Habaneh responsable de l’unité Isbrig installer en Éthiopie a été décoré de la grande étoile de Djibouti.
  • Le lieutenant colonel Ali Direih Egal dit Ali Gaab a été décoré de la grande étoile de Djibouti
  • le lieutenant colonel Abdouljabar numéro 3 de l’Isbrig a été décoré de l’ordre de la grande étoile de Djibouti

Pour une fois, IOG a choyé ses officiers qui n’ont plus le moral depuis longtemps. Notre dernier article, qui parlait du mal-être au sein de l’armée, a peut-être contribué à donner des idées au dictateur, puisqu’il refusait depuis deux ans, de signer les ordres de décoration : le décret trainait sur son bureau.
Il avait carrément oublié l’armée.

Maintenant on va savoir si la police va être récompensée à son tour.
La police nationale, issue de la garde territoriale française, fêtera son 34 anniversaire le 22 juin.

Ce sera l’occasion de dresser le bilan de cette unité qui fait partie des forces de sécurité de la république de Djibouti.

– Le 5 juin, l’équipe du bataillon d’artillerie a remporté le match de foot
Le dimanche 5 juin, un tournoi de foot, au stade Hassan Gouled a rassemblé les différents bataillons des forces armées, histoire de leur faire oublier la détresse morale des hommes du rang. Le match était parrainé par le jeune ministre des sports. Le ministre de la défense n’avait pas jugé utile de venir : il a préféré aller brouter avec ses copains.

Le jeune ministre veut relancer le sport dans l’armée. La victoire est allée au détachement du bataillon artillerie : un bataillon qui avait eu beaucoup de victimes lors des combats de Doumera, provoqués par le pharaon.

Le jeune ministre a voulu faire preuve très vite d’autorité face aux militaires et à leurs officiers. Son intervention, demandant que l’on rouvre le bureau des sports des FAD a été très mal appréciée par les officiers

– Le lundi 6 juin au matin : la cérémonie militaire et le défilé
Comme d’habitude, le général Hassan Ali Kamil est venu en premier pour inspecter les troupes qui n’avaient pas le moral. Le général Zakaria décidément ‘KO’, après une nuit passée à brouter est venu à son tour pour une inspection.

A son arrivée, il a été accueilli par le colonel Abdourahman Aden Cher qui n’avaient pas la responsabilité du défilé et pour cause puisqu’il avait envoyé à Doumera, ce qu’il n’a pas apprécié.

Au son du clairon joué par le lieutenant Ahmed Djama, chef de musique, le général a manqué trébucher, mais il a été secouru, comme on le voit sur la photo, par le général Hassan Ali Kamil. Le général Fathi est arrivé à son tour, en boitant d’un pied, séquelle d’une récente opération. Le général s’est contenté de saluer le drapeau du bataillon du quartier général puis il est allé vers la tribune.

Il ne peut plus inspecter les troupes à cause de son pied.

Délégué par le président dictateur, c’est le premier ministre Dileita qui allait présider la cérémonie à sa place. On voit bien qu’il n’a rien à faire en ce moment. N’ayant plus la confiance de son Président qui l’a conservé à son poste, uniquement à la demande de l’ex premier ministre Barkhat Gourad Hamadou. Pour combien de temps? Sa primature se terminera-t-elle avec le décès de l’ancien premier ministre ?

A Djibouti si ton mentor part ou s’il meurt, démissionne immédiatement ou prépare-toi à mourir, car tu ne conserveras pas ton fauteuil.

Le premier ministre a compris que la cérémonie militaire n’avait plus les ardeurs d’autrefois. Il n’a rien dit. Même chose pour le nouveau ministre de la défense Mister Kamil, pour qui, la secrétaire du ministère de la défense n’avait pas eu le temps de rédiger un discours officiel.

Le général Fathi a délégué un jeune lieutenant du nom de Majid pour faire le discours du jour. Le jeune lieutenant a parlé … parlé jusqu’à endormir la tribune officielle. En 1h, le jeune officier a fait un large tour d’horizon sur les perceptives de l’armée.

Il a oublié de dire quand seront libérés les détenus militaires que le régime djiboutiens pourrait garder en secret en Éthiopie et non en Érythrée, comme on le dit officiellement. La cérémonie a commencé par un défilé militaire sans aucun enthousiasme ni implication. Les tenues étaient limites et beaucoup de souliers n’avaient même pas été cirés !

Puis les officiels se sont rendus au mausolée de Hassan Gouled pour se recueillir un instant. Par manque de moyens l’Etat-major avait du se résigner à annuler le pot traditionnel et les officiels sont repartis pour leur bureau.

On peut dire que le moral de nos troupes ne reviendra qu’au départ du Pharaon. Sinon c’est la perte de la nation qui nous attend tous.

– Les bagarres continuent dans les rues de la capitale
On nous signale que des bagarres entre jeunes se déroulent quotidiennement. Les forces de police seraient submergées. Il est grand temps que la jeunesse se révolte pour chasser ce despote mal éclairé.

Sergent Ariko
Londres
ex membre de la garde républicaine.