22/06/11 (B609) Les chroniques du Sergent Ariko – 34 anniversaire de la police nationale de la république de Djibouti. (1ère partie)

Dissuasion n’est pas synonyme de répression.

Ce matin à 8h00 la police nationale va fêter le 34ème anniversaire de sa création. Comme les autres corps de la république ce corps est issue de la police coloniale française : l’ancienne garde territoriale française comme nous le pouvons voir sur cette photo.

 

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Ici l’ex premier ministre Ahmed Dini rend visite a la garde territoriale.
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Après le 27 juin, la police nationale a pris le nom de force nationale de sécurité.

Elle a été placée sous les ordres du commandant Yacin Yabeh Galab « un ami de 30 ans du dictateur ». Son centre de formation a été inauguré le 2 avril 1980 par l’ex chef de l’état Hassan Gouled sous le nom d’école de police Idriss Farah Abaneh.

Dans la réalité cette force publique a été utilisée par le régime, non pas pour protéger les citoyens (comme cela aurait du être sa mission) mais comme une force de répression. En 1982, sur décision administrative, a été institué le corps des compagnies d’intervention de la police ; il s’agit dans les faits d’une force paramilitaire centrée, non pas sur la dissuasion mais sur la répression de tous les opposants au régime, comme la gendarmerie qui était mobilisée prioritairement sur les renseignements et sur la traque des opposants tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de Djibouti.

Ensuite d’autres détachements ont vu le jour. La brigade spéciale (formée par des instructeurs français), le détachement de la cité ministérielle, le corps urbain de Djibouti, la section des commissariats de police composée d’inspecteurs de police (en civil) et d’autres en uniforme.

Ce corps de la police nationale était placé sous les ordres d’un directeur nommé par la présidence. Ali Arreh a été le premier directeur de la police en civil. Cette police parallèle donnait des sueurs froides au commandant Yacin Yabeh Galab !

Ce corps de la police ainsi que la force nationale de sécurité dépendaient directement d’Ismail Omar Guelleh à qui son oncle claniste Hassan Gouled avait réuni et remis toutes les clés de la sécurité de l’Etat entre ses mains.

Sous l’autorité d’IOG ces deux corps de la police avaient « carte blanche » pour casser toute forme d’opposition au régime d’Hassan Gouled. En plus, les services secrets « SDS » contribuaient aussi à la traque des dissidents djiboutiens qui osaient dénoncer le régime dictatorial.