26/08/2011 (B618) Chroniques du Sergent Ariko. Le déplacement « râté » de Guelleh à Addis Abeba. La punition du Colonel berger. Le « retrait » de Dubaï du port ? Le trésor à sec, etc…

Le déplacement du dictateur à Addis Abeba.

Lors de son départ de Djibouti, aucun membre du gouvernement de Djibouti ne s’était dérangé; pas même le Coco de Dileita n’était venu lui souhaiter bon voyage (C’est tout dire !). Seuls le ministre des affaires étrangères Mahamoud Ali Youssouf et un membre de la sécurité djiboutienne l’accompagnaient pour ce déplacement impromptu.

Il y avait déjà de quoi fâcher Ismail Omar Guelleh, mais la suite n’a pas été meilleure.

Contrairement aux habitudes, il n’a pas été accueilli à sa descente d’avion par le premier ministre Meles Zenawi, pourtant un ami proche ( ?) mais uniquement par le ministre éthiopien du travail.

Ce qui a mis IOG en colère.

Selon des témoins, il aurait même repoussé d’un revers de main son ambassadeur Ismail Goulale Boudine et il ne l’aurait même pas salué.

Pas de fanfare ni d’importantes délégations pour accueillir Guelleh, même les ambassadeurs africains en poste a Addis Abeba ne se sont pas dérangés.

La confiance et le respect en Guelleh ne sont plus ce qu’ils avaient été autrefois (au temps de sa splendeur ?).

Guelleh s’est rendu à Addis Abeba pour tenter de mettre la main sur une partie de la manne financière que les états africains ont réservé à la corne de l’Afrique.

Dans l’après midi, juste avant le petit Aftour, IOG a reçu a son hôtel, le président de la banque africaine de développement (BAD) M. Donald Kaberuka

Il faut savoir que ce dernier n’a jamais validé la demande formulée par le dictateur lors de l’assemblée de l’Union africaine sur le décaissement d’argent frais en sa faveur.

Il faut savoir que la BAD n’a jamais reçu un projet construit pour justifier cette demande … Djibouti s’étant limité à présenter un dossier vide de contenu avec les bêtises habituelles.

En conséquence Donald Kaberuka a refusé de décaisser les millions demandés par IOG à double titre : d’abord le nouveau projet ne tient pas la route et ensuite, plus grave, parce que Djibouti n’a jamais justifié l’utilisation des aides perçues auparavant ni donné la moindre information sur leur gestion.

Kaberuka sait mieux que quiconque que l’argent a été détourné par l’équipe au pouvoir.

Donc il a donné une réponse diplomatique : pas d’accord sur l’attribution d’une nouvelle aide, seulement la promesse d’envoyer une équipe d’experts.

Nouvelle rage qui se voyait sur le visage d’IOG : face aux cameras, il a demandé à quoi servait ce Monsieur qui refuse d’attribuer des aides.

Silence dans la salle.

Vers un retrait de Dubaï Port dans la gestion du Port ?

À Djibouti tout le monde sait que le patron de Dubaï world est venu à Djibouti pour dire et expliquer à IOG que son entreprise ne va plus gérer le port de Djibouti.

Visiblement les arabes s’alignent sur l’homme d’affaires Ina Borreh.

Une incidence sur le paiement des soldes de la garde républicaine ?


A court de liquidités, le dictateur ne sait même pas comment il pourra payer les salaires de sa garde républicaine dont le montant mensuel pèse lourd dans les paiements à faire.

A Djibouti les gens se demandent ou sont passés les millions que les forces alliées occidentales versent à Djibouti pour leurs bases ? Une colère sourde commence sérieusement a monter dans le pays.

L’opposition dans la rue pour la fête de l’Aïd ?

Il se dit aussi que l’opposition pourrait descendre dans la rue, le jour de la fête de l’Aïd el Fitr pour dénoncer le pouvoir dictatorial d’Ismail Omar Guelleh.

Les Djiboutiens commencent sérieusement à en avoir « marre » de ce dictateur.

Voyant comment plusieurs pays arabes ont pu chasser leurs dictateurs, les Djiboutiens se demandent si la solution ne serait pas de le chasser par les armes comme les Yéménites l’ont fait avec leur propre dictateur.

À Djibouti la sécurité nationale s’affole au point d’envoyer des jeunes recrues du SNA dans la ville de Djibouti pour espionner les gens.

Mohamed Djama, le bédouin, se souvient-il d’Allah ?

Pendant ce temps, le commandant en chef de sa garde dite républicaine (allusion a ce bédouin Mohamed Djama) s’est envolé vers la Mecque après un bref passage dans un hôpital allemand.

Selon des sources crédibles, Mohamed Djama serait désormais handicapé comme l’a été un certain Ali Abdi Farah. Il n’aurait plus le contrôle ni de ses mains ni de ses pieds. Le méchant colonel devrait en principe retourner en Allemagne pour suivre une thérapie de plusieurs mois.

IOG a préféré mettre son poulain en sécurité en Allemagne parce qu’il craint que la police française ne l’arrête pour tentative de meurtre et destruction de preuves, puisque c’est ce monsieur qui aurait pu avoir tué de sang froid le principal témoin de l’affaire Borrel : un certain Awaleh Guelleh Assoweh.

Son forfait accompli, Mohamed Djama, de retour d’Éthiopie aurait été allé directement voir la veuve d’Awaleh, Saada qui habite au quartier 6 pour lui annoncer la mort de son mari, en affirmant que c’était de cause naturelle. Il lui aurait conseillé de prendre les habits blancs du deuil.

Juste retour des choses : après avoir tué tant d’innocents il est devenu paralysé.

La punition pour les crimes qu’il a commis ?

À la Mecque, il est allé se recueillir devant la Kaaba parce qu’Allah peut pardonner les péchés.

Mais Allah ne pardonne jamais les crimes et les assassinats perpétrés sur d’autres musulmans. Allah ne pardonne pas que l’on couche avec les femmes des autres dignitaires du régime. Allah ne pardonne pas, que l’on ne se souvienne de lui seulement au moment où l’on rencontre des problèmes. Allah ne pardonne pas que l’on pratique une tribalisation galopante a l’intérieur de la caserne Omar Aline. Allah ne pardonne pas que l’on contraigne des jeunes filles soldats de la garde républicaine à se soumettre au Colonel, moyennant des avancements … Allah ne pardonne pas que l’on assassine en pleine nuit des djiboutiens et que l’on retrouve leur cadavre quelque part dans la ville de Djibouti. Bref Allah ne pardonne pas que l’on verse le sang des innocents.

Les coupures d’eau affectent sérieusement la population


À Djibouti la situation devient intenable avec les coupures d’eau qui affecte sérieusement la vie des citadins. Djibouti est gouverné aujourd’hui par un président malade avec un gouvernement malade.

C’est dire qu’il faut un sursaut pour sauver cette nation des affres de la guerre qui le guette.

Plus d’argent, un régime à court d’idée.

Le trésor est vide. L’armée gronde. La jeunesse cherche les moyens de se sauver de ce pays maudit. Les hôpitaux et les écoles sont sinistrés.

Bref le pays est malade. Le peuple djiboutien n’attend plus rien de ce gouvernement mort né.

Pas de bousculade pour la réception de l’Aïd au Palais !

Depuis quelques jours la présidence envoie les cartons d’invitations. mais peu de monde se bouscule au portillon de la présidence pour recevoir le fameux carton d’invitation.

Les services de l’imprimerie sont fatigués de bossé nuit et jour pour satisfaire ce couple diabolique qui tente vainement de faire le plein lors d’une réception que les djiboutiens préfèrent bouder en ces temps de crise.

Certaines personnes ont jeté par terre le carton d’invitation de la présidence. D’autres préfèrent s’absenter pour éviter d’entendre un discours mielleux et les blablas officiels qui se répètent d’année en année, sans aucun suivi.

Que va-t-il dire cette fois à part Aïd Wanagsane et ses mensonges ?

Va-t-il nous raconter qu’il a (enfin ?) découvert la faim et la sécheresse lors de son déplacement à Mogadiscio et qu’il faut aider nos malheureux frères somaliens alors qu’il sait que tout l’argent collecté à cette occasion, ira directement dans sa poche et dans celle de son épouse surnommée Wilo Wal de Djibouti. (Relire à ce propos notre recette sur la façon de gagner facilement du cash – Lien – Note de l’ARDHD)

A quoi sert notre Ambassadeur au Caire ?


Djibouti vient à la dernière minute de reconnaitre le conseil de transition libyen, qu’elle n’a jamais porté dans son cœur (et pour cause !). Lors du dernier conseil des ministres de la ligue arabe, Djibouti n’avait même pas dit un seul mot sur le sujet. En fait, l’Ambassadeur Moussa Ahmed Mohamed ne savait pas quoi raconter à ses pairs arabes. La position est imposée et téléguidée par la présidence. Donc à quoi sert cette ambassade au Caire ?

La Norvége fait face à un afflux de Djiboutiens


À Djibouti les gens fuient ce régime comme de la peste. J’ai appris que de nombreux jeunes Djiboutiens auraient demandé l’asile politique en Norvège. Les autorités norvégiennes, encore traumatisé par la récente tuerie ne savent plus quoi faire de ces Djiboutiens.

On leur demande d’ouvrir leurs portes aux Djiboutiens qui fuient Ismail Omar Guelleh parce qu’il impose au pays une dictature tyrannique et sanguinaire.

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Je reviendrais plus largement dans une prochaine chronique sur le discours « mort-né » que le prince de Djibouti voudrait nous faire avaler.

Je tiens à rendre hommage à DAF, Mahdi Ibrahim God, à Jean-Paul Noël Abdi ainsi qu’à Jean-Loup Schaal qui se battent pour l’avènement d’une vraie démocratie à Djibouti.

La lutte continue.
Sergent chef Ariko
Londres.