03/10/2011 (B624) Les Chroniques du Sergent Ariko. Une bien étrange évasion. (Article en cours d’actualisation le 4/10)

Le régime, qui n’a plus rien à raconter de concret à la population, a demandé à la RTD, qui manque de tout, de diffuser des informations sur ces deux jeunes soldats des forces armées djiboutiennes s’étaient évadés d’une prison érythréenne.

Ces deux jeunes soldats qui sont membres du mouvement Kouroug de Djibouti sont le caporal Ahmed Eleyeh Yabeh et le caporal Kader Soboul Ali.

Selon les medias de la dictature, les deux soldats auraient été emmenés à la frontière soudanaise pour y effectuer des travaux forcés.

Ce point surprend … quand on sait qu’Asmara a fait dégager ses hommes de la frontière soudanaise après que les deux pays aient rétabli officiellement des relations diplomatiques.

Les deux soldats djiboutiens étaient prisonniers des hommes du général érythréen.

Avec l’aide de nomades soudanais, les deux soldats ont pu arriver jusqu’ a la frontière soudanaise. Là ils ont été arrêtés par la sécurité soudanaise qui les a remis a l’ambassade de Djibouti à Khartoum où trône toujours Mohamed Ali Moumin qui n’a pas encore quitté sa résidence. Pourtant il a été nommé par IOG au Koweït, mais faute de moyens, l’ouverture de l’ambassade djiboutienne au Koweït a été repoussée et l’Ambassadeur Mohamed Ali Moumin a été maintenu à Khartoum.

Celui qui devait l’y remplacer « chôme » toujours à Djibouti avec le titre ronflant d’ambassadeur de Djibouti au Soudan.

On sait qu’Hassan Saïd, le chef de la sécurité djiboutienne est absent de Djibouti depuis quelques jours. Selon certaines informations, il se serait rendu au Soudan pour débriefer en avant première nos deux évadés. Rien n’a filtré. Après leur avoir accordé quelques jours de repos bien mérité dans un hôtel soudanais, le régime a organisé la cérémonie qui devait marquer leur libération.

Djibouti a affrété un avion éthiopien pour ramener les deux soldats vers Djibouti ou ils étaient entouré du drapeau national. Chacun a pu remarquer le mécontentement des deux hommes. Regrettaient-ils d’avoir à serrer la main des haut-gradés qui ont manifestement abandonné tous nos prisonniers à leur triste sort ?

Lors de la cérémonie, les deux soldats ont été décorés de la médaille de la grande étoile de Djibouti.

Au nom de tous, je leur souhaite la bienvenue sur le sol national à ces deux camarades qui appartiennent au régiment d’action rapide des forces armées djiboutiennes basé à Arta.

Pour quelles obscures raisons, le chef de la sécurité djiboutienne a-t-il refusé que la RTD puisse les interviewer ?

C’est vrai qu’ils ne demandaient pas d’avancement, mais seulement que l’état rende des comptes pour les avoir oubliés, avec leurs compagnons d’arme.

Les aurait-on privés de parole pour qu’ils ne puissent pas faire part de leurs états d’âme et raconter en plus dans quelles conditions vivent les prisonniers djiboutiens de l’armée érythréenne ?

À l’heure où la communauté internationale se désolidarise du régime djiboutien, ce dernier pense-t-il encore pouvoir amadouer sa population en faisant miroiter des actes qui ne peuvent qu’être appréciés, même si l’Etat n’est vraiment pour rien dans ces deux librations.

Nous demandons à l’état érythréen de libérer tous les militaires des forces armées djiboutiennes encore prisonniers sur son territoire.

– Des chiffres conservés comme un secret d’état

Le régime de Djibouti divague en avançant un nombre de 19 prisonniers : ce chiffre est bien en-deça de la réalité : le nombre de soldats et d’officiers prisonniers des forces d’Asmara est un secret d’Etat bien gardé au sein de l’Etat-Major.

– Des relations diplomatiques fluctuantes avec l’Erythrée, dominées par les « directives » éthiopiennes

Le dictateur de Djibouti avant qu’il ne se brouille avec son ancien allié érythréen, avait invité à la cérémonie, qui scellait la normalisation des relations entre l’Erythrée et le Soudan.

Avant que le conflit n’éclate entre les deux pays, le gouvernement djiboutien était prêt à signer un accord secret de défense pour l’entrainement de la garde républicaine djiboutienne en Erythrée.

Mais c’était sans compter avec l’Éthiopie qui a menacé Djibouti de représailles, si jamais IOG signait des accords de défense avec son ennemi érythréen. Sous la pression de son puissant allié dans la corne de l’Afrique, IOG a du renoncer à signer la dite convention.

Une convention du même type avait été finalement signée avec le Yémen où le colonel Mohamed Djama Doualeh devait se rendre personnellement en espérant que le Yémen apprendrait à ses hommes à tuer sans état d’âme.

Mais le début du conflit entre les frères ennemis du Yémen a fait capoter le projet.

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– Pas d’échange de prisonniers ni de retour des militaires dans les casernes de l’AND

IOG ne souhaite surtout pas qu’un échange de prisonniers puissent avoir lieu, en dépit de l’insistance du Cheik Hamid Khalifa el Tani du Qatar, qui n’a pas manqué de lui rappeler sa position à New-York.

Le Qatar est fatigué du double langage de Djibouti. Asmara a déjà fermé ses portes à la négociation tant que son ennemi éthiopien dictera la marche à suivre à Djibouti..Dans les négociations où il se positionnait en médiateur, le Qatar a tout fait pour tenter de sauver le dernier espace de paix dans cette corne de l’Afrique en proie aux guerres civiles, aux conflits armés et aux désastres naturels.

Le président Ali Abdallah Saleh avait voulu lui aussi, jouer les médiateurs entre les deux pays en réunissant les deux chefs d’états chez lui au Yémen. Mais Djibouti a refusé de parler de paix tant que son territoire serait occupé par l’ennemi.

– dialogue de sourd

De son côté, l’Érythrée se plaint du fait que Djibouti soutiendrait les rebelles islamiques érythréens qui sont basés au Soudan.

En 2010, sous la pression du Qatar, mais aussi à la demande de l’état hébreux qui a une forte influence en Erythrée, Afeworki a fait reculer son armée pour libérer le territoire djiboutien.

Aussitôt, le Qatar a demandé a ce que l’armée djiboutienne soit déployée le long de la frontière.

Djibouti, prétextant que le terrain était miné et qu’il ne croyait pas à cette évacuation, a refusé de déployer l’armée nationale.

Le Qatar a maintes fois menacé de jeter l’éponge puisque les deux parties ne voulaient même pas faire des concessions pour rétablir la paix entre elles. L’Érythrée souffre sur le plan économique en raison de l’embargo décrété par les pays de l’IGAD.

Ses allies juifs et iraniens ont cessé de lui apporter leur soutien financier car les finances de leurs pays respectifs sont passées dans le rouge avec la crise.

– Un bon prétexte pour éliminer un parti d’opposition

Dans ce conflit, le régime djiboutien avait trouvé un non prétexte pour éliminer le parti de DAF. En l’accusant, sans preuve, d’être allé en Érythrée pour demander l’aide d’Afeworki afin de se débarrer une fois pour toute du régime tyrannique.

Ces accusations étaient tellement bêtes et absurdes que toute la population en a bien ri.

IOG veut absolument éviter que l’armée ne rentre dans les casernes.

Effectivement il a promis aux soldats d’augmenter les budgets et de procéder à une révision complète de leur situation. Comme il n’a rien fait de tout cela, il laisse à son cabinet militaire le soin de gérer le problème.

Mais le cabinet militaire de la présidence ne dispose pas des moyens pour initier un audit général de l’Etat-major des forces armées de Djibouti.

Comme toujours en pareille circonstance, IOG se moque de la population et de ses souffrances. Il ne prend pas en compte la douleur de familles entières qui attendent le retour de leurs soldats prisonniers des forces érythréennes.

Il a fallu l’astuce de ces deux caporaux qui auraient été conduits selon les premières sources à proximité de la frontière avec le Soudan, pour effectuer des travaux.

L’armée d’Afeworki est pauvre et manque de tout. Nos deux soldats djiboutiens ont suivi des soldats musulmans érythréens qui avaient choisi de déserter au Soudan.

Djibouti sait pas que les soldats prisonniers en Érythrée ont été séparés les uns des autres. Le plus âgé d’entre eux est le colonel Aden Ali Ahmed, chef de corps du régiment blindé du CCO.

– Réunion en urgence des parlementaires pour une session extraordinaire

Le parlement s’est réuni hier en session extraordinaire ce dernier matin. Comme ses locaux ont été « détruits » sur ordre d’IOG, les députés, qui avaient encore sommeil (conséquence d’un « broutage » d’enfer tard la veille ?) n’avaient même pas la force de poser la moindre question à des ministres aussi dans les « vapeurs » qu’eux mêmes.

Les bonimenteurs du RPP savaient simplement qu’ils devaient être présents. Mais ils ne savaient même pas pourquoi ! Le premier ministre s’est fendu d’un long discours qui en a fait bailler plus d’un.

Même sous l’œil de la caméra de la RTD, certains députés ne se cachaient pas pour envoyer des texto, montrant bien combien ils n’accordaient aucun intérêt au discours de Dileita : un texte insipide et préfabriqué pour l’occasion par un conseiller de seconde ou troisième catégorie.

Aucun député ne pourrait ignorer que le premier ministre et le président de l’Assemblée ne sont que des figurants. Le président Arnaoud sait qu’il joue sa dernière carte. Le perchoir aurait été promis à l’ancien ministre de la défense Ougoureh Kifleh Ahmed, qui devrait le récupérer après les élections législatives prévue fin 2012 ou début 2013.

Les ministres eux, ne pensent plus qu’à une chose : accaparer le peu d’argent qui reste encore sous leur juridiction.

En clair personne ne travaille plus pour le pays. Et certains s’ennuient même. Le rouleau compresseur d’IOG-Kadra les a rendus muets pour toujours.

Les ambassadeurs étrangers en poste à Djibouti ont remarqué que l’immeuble qui sert actuellement aux sessions de l’Assemblée nationale est le cercle mixte de l’Armée nationale.

Ces locaux étaient destinés à l’armée, mais IOG et Fathi les louent au prix fort pour des mariages.

Il arrive que les futurs époux soient gênés de célébrer leur mariage dans un lieu couvert de médailles militaires et de fanions des bataillons des forces armées djiboutiennes. Même l’emblème national a été mal dessiné. Un comble pour le lieu où se réunit ce qui devrait être la représentation nationale !

En fait, c’est la RTD qui a convoqué, dans ses éditions du soir, les députés à cette réunion extraordinaire de l’assemble nationale. Beaucoup de députés étaient, en effet, difficilement joignables.

Les députés djiboutiens dorment tard le matin et ils veillent tard le soir. Cela explique pourquoi les sessions parlementaires se déroulent d’habitude le soir ! Ces députés n’ont jamais été élus démocratiquement par le peuple souverain mais ils ont été placés là, par la volonté d’un seul homme avec obligation en contrepartie de le servir loyalement, sans ne jamais poser de questions embarrassantes.

Se rendent-ils même compte que la fin du RPP et de ses partis satellites est proche ?

Depuis la tentative d’assassinat maquillée en règlement de compte entre un officier et le patron de la Police, le pouvoir RPP brille par son silence. Les medias aux ordres de la dictature ont reçu l’ordre de ne rien dire et de ne pas commenter l’affaire.

Mais en privé de nombreux officier ont salué, en silence, le départ de leur patron gêneur.

A la grande surprise, alors que l’intérim du corps de la police nationale a été confié au colonel Abdourahman Ali Kahin dit Ina Moussa Tour-Tour, le lieutenant- colonel Omar Hassan Houssein est arrivé dans l’enceinte de la caserne Youssouf Ali Chirdon pour prendre le commandement sur demande direct de la dernière dame de Djibouti.

Les flics, armes au poing, ont clairement fait savoir au petit protégé de Kadra Haid, qu’il n’était pas le bienvenu au sein de la caserne. Il a essuyé crachats et insultes. Le pauvre Omar a eu la vie sauve en dépit de cette tentative de lynchage, grâce a l’intervention des commandants des compagnies qui ont su calmer l’ardeur de leurs hommes. Il a détalé sans demander son reste.

La ronde des Ambassadeurs

Certains ambassadeurs nommés par IOG ont pu prendre leurs fonctions tandis que d’autres attendent le feu vert de la présidence. Abdi Ibrahim Absieh a présenté ses lettres de créances non pas au président Medvedev ni au premier ministre Poutine mais au vice-ministre russe des affaires étrangères (C’est dire l’importance que l’on accorde au représentant personnel de Guelleh !). On se demande même si l’ex-ministre de l’éducation d’IOG ne s’est pas trompé de porte. Il est bien capable d’avoir confondu le vice-ministre des affaires étrangères avec le patron de la diplomatie russe. À un moment où les deux taureaux de la fédération de Russie se bagarrent pour savoir qui va commander le Kremlin, le petit ambassadeur d’IOG n’a même pas été invité au combat de coqs version russe.

L’ambassade de Djibouti à Koweït City coute cher. L’Etat RPP n’a vraiment pas les moyens de se l’offrir actuellement.

De son côté, fidèle à ses principes, Abdallah Abdillahi Miguil est parti ouvrir une ambassade en Afrique du Sud, après avoir retiré pas moins de 60 millions de Fdj.

Les autres ambassadeurs ne sont pas partis. Certains attendent encore qu’IOG signe leurs lettres d’accréditations. IOG a-t-il oublié ses propres ambassadeurs, ou est-il, lui aussi, devenu « toc toc » comme Chirac ?

Les somaliens, qui sont venus faire du busines au pays, se plaignent de l’ingérence de la famille d’IOG et de Kadra dans leurs affaires. Ils se demandent, s’ils n’ont pas fait fausse route en accordant leur confiance a IOG ? On signale que la plupart voudraient quitter Djibouti pour s’établir au Somaliland qui est leur offre un environnement propice pour les affaires.

C’est un IOG boudé et rejeté dans les lymbes de l’histoire qui est venu a la conférence de l’ONU

Même son de cloche de son chef de la sécurité (à gauche), le capitaine Mohamed Bidare qui sait que l’heure est grave. IOG va devoir même se méfier de ses garde du corps qui ne sont pas Mamassan. Quand le chef de la police est visé par un simple sergent chef des services de transmission de la police pour abus d’autorité : tout semble possible !

C’est dire que ce flic était tellement désespéré, qu’il a pensé n’avoir plus d’autre solution que de se faire justice lui-même, puisque même la justice n’existe plus en Pacotilles.

Méprisé par Obama qui a refusé systématiquement de le recevoir, le patron de la république de Djibouti aurait aussi demandé à Sarkozy de le recevoir. Réponse polie mais ferme de l’ambassade de France : le président est très occupé et il est navré de n’avoir pas une seconde pour rencontrer IOG.

Du coup IOG a vu rouge. Il voulait discuter avec lui des indemnités de départ du personnel civil djiboutien licencié par les bases militaires françaises que Paris s’apprête à fermer. Sarkozy n’a pas daigné répondre à la proposition iogienne.

Même la délégation saoudienne conduite par le ministre saoudien des affaires étrangères Saoud el Faysal n’a pas jugé utile de voir IOG ni sa délégation qui sont en manque d’argent.

Bref il a du rentrer bredouille en France. Pour calmer ses nerfs il a rencontré, en France un somalien, Ahmed Cheik Youssouf Gouled.

Puis il a du rentrer à Djibouti où visiblement son chef de la sécurité n’était pas à l’aéroport pour l’accueillir, occupé à arracher des « aveux » aux deux soldats du régiment d’action rapide de l’armée djiboutienne, qui avaient faussé compagnie aux soldats érythréens.

Sergent Ariko
Londres
Président du groupe « Kifaya IOG »