09/10/11 (B624) LDDH : Procès du Commandant SAÏD AWALEH DOUALEH dit « Ina Shawraq yeerer ». (L’avocat enfariné et ami de Bgagbo, « se fait renvoyer dans ses buts » par la Présidente du Tribunal)


Le Président

NOTE D’INFORMATION DU 8 OCTOBRE 2011

Procès du Commandant SAÏD AWALEH DOUALEH
dit « Ina Shawraq yeerer »
fils de : (petit bâton du berger)

Le jeudi 6 octobre 2011, s’est tenu le procès du Commandant des Forces armées, qui combattait avec ses soldats à Doumeira juste en face des troupes Erythréennes, lors de la guerre « éclair » qui n’a duré que 24 heures. Il a eu lieu non pas dans un Tribunal militaire, mais au Tribunal civil de Djibouti.

Le Secret Défense était de rigueur et les deux parties l’ont strictement respecté en disant le strict minimum. Difficile dans ces conditions, pour la Cour de tout comprendre ? En tout cas difficile de savoir la vérité.

le commandant est resté au front du 11 au 29 juin 2008.

Le motif de son arrestation est : « la mise en danger de la vie de ses soldats », ce qui n’est pas un crime, mais un délit réprimé par le Code pénal.

D’après les déclarations du Colonel des Forces navales Abdourahman Aden Cher, le Commandant Saïd Awaleh Doualeh aurait refusé d’utiliser la nouvelle fréquence de radio pour la transmission entre les soldats et leur commandant.

Toutefois, le Conlonel Abdourahman A. Cher a précisé que le Commandant Saïd était un soldat très courageux et qu’il s’était battu d’une manière exemplaire, mais que son refus de changer sa fréquence, alors qu’il était à une centaine de mètres des forces Erythréennes a été immédiatement considéré par l’Etat-major comme une mise en danger de la vie de ses soldats.

Le Commandant Saïd a déclaré qu’il avait rencontré plusieurs problèmes avec sa radio. Il a répété à plusieurs reprises, qu’il avait demandé, y compris, par écrit à ses supérieurs l’envoi d’un technicien pour réparer sa radio.

Le technicien est venu quelques jours plus tard, mais à son arrivée, il s’est aperçu qu’il avait oublié d’apporter le programme pour pouvoir procéder à la réparation.

Enervé, le Commandant a décidé à continuer d’utiliser l’ancienne fréquence dite Obock.

L’état-major a rapidement décidé de donner à ses troupes, l’ordre de ne plus obéir au Commandant Saïd, qui est pourtant resté sur le terrain pratiquement deux semaines sans être ni rappelé ni éloigné de ses 400 soldats.

En effet, ce n’est que le 29 Juin 2008, que le Commandant Saïd a été ramené de Doumeira. Il a été mis aux arrêts et il a subi des mesures de suspension de son salaire. La radiation pure et simple du Corps des Forces armées a été prise avant même que le Tribunal ne se prononce !!!

La question fondamentale est de savoir pourquoi l’a-t-on laissé auprès de ses 400 soldats du 11 au 29 juin 2008, s’il y avait eu une réelle mise en danger de ses hommes. Pour quelles raisons, le Commandant Saïd n’avait-il pas été immédiatement incarcéré et traduit devant la Cour criminelle pour haute Trahison ?

Au fait, qui s’est plaint d’une quelconque mise en danger ? Seraient ses 400 soldats ? Ont-il porté plainte contre leur Commandant, alors que chacun sait qu’ils le respectent ? La réponse est NON.

L’Etat-major avait pour avocat, l’avocat de Bgagbo, Maître Aref, qui a constamment martelé le fait que le Commandant Saïd avait refusé d’obéir aux ordres de ses supérieurs imitant « à merveille » le ton des officiers de la police judiciaire quand ils cuisinent les brigands de long chemin. Son index droit pointait le Commandant comme le faisait si souvent son oncle Ali Aref, agent de Foccart lorsqu’il dirigeait l’Administration coloniale à Djibouti.

Le courageux Commandant Saîd, homme de terrain, le regardait froidement, ignorant toutes les gesticulations de l’avocat, qui ne cessait de dire à qui veut bien encore l’entendre qu’il était l’avocat personnel du Chef d’Etat-major des Forces armées djiboutiennes, le général Zakaria.

Je me souviens que l’avocat, ami de Bagbo, n’ jamais hésité pas à faire comparaître des faux témoins. Cela fut le cas lors de mon procès. Je n’avais fait que mon devoir de témoignage, quand on a appris qu’une jeune sourde muette avait été violée à quelques centaines de mètres de la résidence du Premier Magistrat au Day.

Cette fois-ci, heureusement ! La Présidente de la Cour a demandé d’abord à Maître Aref de lui dire sur quoi son témoin allait témoigner. Le Maître « enfariné et spécialiste des faux témoins » a tout simplement répondu que son type était un prisonnier des Erythréens et qu’il avait été libéré. Il se trouvait à Doumeira le jour de l’invasion des Erythréens.

La Présidente a immédiatement répondu que c’était en dehors du cadre de la mise en accusation, et son témoin est reparti bredouille en sortant de l’audience.

Voilà ce que nous considérons comme les comportements intellectuellement malhonnêtes d’un avocat qui voudrait qu’on le considère comme « brillant ».

La Présidente de la Cour a mis l’affaire en délibéré au 17 octobre 2011.

NOEL ABDI Jean-Paul