09/10/2011 (B625) Courrier des lecteurs / Tueries en série dans les Etats-Majors stratégiques pour la sécurité du pays (2 parties)

____________________ Avertissement

Cet article nous a été proposé par un lecteur qui a tenu à ce que nous protégions son anonymat (ce que nous garantissons toujours). Nous le publions au seul titre de l’information.

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En effet, l’ARDHD, n’ayant pas les moyens d’investigation nécessaires pour vérifier la présentation des faits, engage ses lectrices et ses lecteurs à la plus grande prudence, car elle est dans l’incapacité de les vérifier.

Elle leur recommande de considérer les accusations portées comme des hypothèses au même titre que d’autres et non pas comme des certitudes, tant que des enquêtes indépendantes, conduites de façon objective n’auront pas émis de conclusion.
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La tueuse en série ?

1ère partie

La faillite programmée du régime

Illustration de Roger Picon

La dictature du palais d’Haramous est en pleine déliquescence. Tout porte à croire qu’elle vit ses derniers jours, ce qui n’augure rien de positif pour le pays ni pour ses populations. Dans les ultimes tentatives des dirigeants pour tenter de conserver le contrôle de la situation, il est fort probable que l’on assiste à des atteintes aux personnes de tout genre (des meurtres, des disparitions mystérieuses ainsi que la prolifération des cas de tortures qui sont monnaie courante à Djibouti).

Dans ce contexte, le meurtre du chef d’Etat-Major de la gendarmerie, feu le Colonel Abdi Bogoreh, la tentative d’assassinat du Chef d’Etat-Major provisoire de la gendarmerie le Colonel Zakaria Hassan, l’empoisonnement du Chef d’Etat-Major de la garde républicaine, le Colonel Mohamed Djama et la tentative d’assassinat sur le Colonel Abdillahi Abdi seraient des actes qui s’inscrivent dans une série d’éliminations physiques programmées.

La question qui se pose est de savoir s’ils
auraient pu avoir été conçus et dirigés par la GABYO depuis Haramous -« la Leila Trabesti », version djiboutienne – pour récupérer à son profit, les commandements de ces trois corps stratégiques (gendarmerie, garde républicaine et police nationale) ?

Apres avoir mis au pas le gouvernement et l’administration, Qabyo aurait-elle décidé de mettre à la tête de ces institutions, des hommes issus de son ethnie ou ses hommes de conviance, comme elle aime à le répéter, en confondant le f et le v.

Pour preuve ? La titularisation du Colonel Zakaria à la tète de la Gendarmerie est diffèrée à jamais. Ets-ce pour ne pas géner la promotion de son candidat un certain lieutenant-colonel Mahamoud proche de sa famille ?

Si elle est obligée d’attendre encore un peu de temps pour se séparer du Colonel Zakaria, est-ce pour faire taire les Afar qu’elle considère comme trop vindicatifs ?

Il n’en est pas moins certain,
qu’elle a déjà réussi à placer à l’Etat-Major de la garde républicaine, deux personnages issus de son ethnie.

Elle estime que le Colonel Mohamed Djama n’est plus apte à diriger la Garde Républicaine. Selon une femme de ménage en service au palais (qui aurait été choquée par ses propos) GABYO regretterait haut et fort la survie de Mohamed Djama à son empoisonnement.

___________________________________________ 2ème partie

La tueuse en série ?

2ème partie

De son coté le Colonel Abdillahi avait bien compris qu’il était dans le collimateur de la Reine de Pacotilles. Jamais, elle ne ratait la moindre occasion pour l’engueuler, l’intimider voire l’insulter.

La moindre défaillance professionnelle (et Dieu sait qu’elles sont nombreuses en ces temps de faillite programmée de l’Etat) était pour elle, l’occasion de dresser contre lui, son docile mari président auto-proclamé ;

Histoire de le préparer à un changement ?

Sur son siège, devenu éjectable, depuis la disparition du défunt général Yassin Yabe Gallaba, Qabyo n’ignore pas qu’Abdillahi la soupçonne d’avoir commandité l’assassinat de son cousin, feu Abdi Bogoreh.

Abdillahi aurait jugé que le classement sans suite de l’affaire était prématuré.

Pour cela, selon des propos qu’il avait tenus publiquement et qui avaient été rapportés à RPP (Reine Paulette de Pacotilles), il faudrait disposer d’actes supplémentaires afin d’élucider les circonstances de l’assassinat.

Mesure de vengeance ?

Elle aurait reproché à Abdillahi Abdi de « bouffer » à lui tout seul, l’argent « sale » de la police (ponctions sur le salaire des agents, fabriques et ventes de parpaings et de pavés et bien d’autres produits issus de la corruption) et de ne lui restituer que 75% ; ne cesse-t-elle pas de parler de la cité Ourwayné qu’elle jugerait scandaleuse.

Et comme si tout cela ne suffisait pas pour décrédibiliser Abdillahi ; la Qabyo aurait jugé ces dernier temps (comme si elle venait seulement de le découvrir ?) qu’il serait imprudent de confier la sécurité du pays à un ministre de l’intérieur et à un directeur de la police nationale issus de la même tribu.

L’occasion de supprimer le Colonel Abdillahi se serait-elle présentée fortuitement à elle ? Le jour où elle a eu connaissance de la plainte que celui qui deviendra l’auteur du crime, avait adressée au président autoproclamé pour lui demander son aide contre le directeur de la police.

GABYO aurait reçu personnellement ce policier et elle se serait mise dans tous ses états pour charger le directeur de la police qu’elle aurait traité de fou n’écoutant personne.

A
sa façon, a-t-elle encouragé volontairement ou non le plaignant à se faire justice ?

Aurait-elle aussi demandé ensuite au colonel Omar Hassan de l’assister ? Mais c’était peine perdue, car avec l’aide du tout puissant, Abdillahi est toujours en vie ; un avertissement, certes douloureux, lui a été envoyé pour qu’il cesse ses abus contre les pauvres policiers.

Curieusement la Qabyo a exigé que l’enquête soit confiée à son neveu. Pour quel motif ?

Apprendrons-nous un jour l’identité véritable de celui ou de celle qui commandite la suppression « en série » de nos plus hauts gradés ?

Qui est le suivant ?

Qabyo détiendrait-elle des informations confidentielles sur le sujet ?