25/10/2011 (B627) Courrier des lecteurs ? La communauté Issak est-elle favorable au renversement du couple diabolique ?

On lit souvent dans différentes publications, en particulier celles du Sergent Ariko sur l’ARDHD, des allusions ou des mises en cause qui pourraient concerner la communauté Issak.

Serait-elle soupçonnée de soutenir la dictature du Gros et de la Folle ?

De plus, il est dit que certains grands clowns du régime, issus de cette communauté, enverraient beaucoup d’argent au Somaliland ?

A mon avis, il faut remettre les choses au point !

Bref rappel :

1- La grande majorité des ministres, directeurs, gradés des forces armées et autres hauts responsables sont en grande majorité issus de la communauté Issa depuis que Djibouti est Djibouti. Le pays est en ruine, ils ont tout siphonné. Même des secteurs comme la santé, où c’est moralement criminel, n’ont pas été épargnés.

Rappelons que l’énergumène Abdallah Abdillahi Miguil est rentré dans l’histoire de notre pays comme le plus grand voleur du secteur de la santé : il devrait recevoir le « Prix Guinness du record » pour cet exploit. Et combien y a-t-il eu de ministres corrompus depuis l’indépendance ?

Cela serait-il suffisant pour jeter le discrédit sur tous les membres honorables issus de la communauté Issa, qui ne sont absolument pas responsables des crimes et délits commis par une minorité des leurs ? Non à l’évidence !

En face, il n’y a toujours eu qu’un seul représentant de la communauté Issak dans chaque gouvernement. Ce qui est loin de représenter le pourcentage de la population issue de cette communauté qui vit en République de Djibouti.

Comme d’autres communautés, car ce ne sont pas les seuls, les Issaks souffrent de la faute de ce régime et ils en subissent les conséquences.

2- Les Issaks sont l’une des composantes de la Nation djiboutienne. Ils ont été parmi les premiers à peupler la capitale. Même si l’histoire ne l’a pas retenu, ils ont contribué à l’indépendance du pays et pourtant ils sont discriminés dans tous les postes à responsabilité dans l’administration.

L’équité commande de rappeler que d’autres communautés, comme les Afars ou les Gadaboursis, pour ne citer qu’elles, subissent aussi les effets néfastes de la politique tribale du régime.

3- La communauté Issak n’est épargnée ni par le chômage, ni par les coupures d’eau ni par l’augmentation du coût de la vie !

On ne peut pas occulter le fait que certaine membres de la tribu sont devenus plus riches que d’autres par des moyens illégaux, mais c’est une minorité.

4- … les preuves sont trop nombreuses, je m’arrête là.

Ce qui justifie ma réaction, c’est que l’on aurait l’impression en lisant certains articles que la communauté Issak fait un front uni derrière la Grande Folle : la Qabyo, au motif qu’elle est issue de cette communauté !

Et je vous écris simplement pour vous dire que la communauté Issak ne soutient pas « la dernière » des dames …

Bien au contraire, elle lui reproche son attitude, son arrogance et son ingérence inadmissible dans les affaires de l’État.

Les Issaks l’ont reniée et ils rejettent dans leur grande majorité cette brebis qui a mal tourné à leurs yeux et qui est responsable directement et indirectement de nombreux crimes commis à Djibouti.

Enfin je voudrais m’élever contre des affirmations qui tendraient à faire croire que de riches djiboutiens mettraient leur argent (sale ?) à l’abri au Somaliland.

Cela tendrait surtout à discréditer le Somaliland, qui en dépit de certaines errreurs de jeunesse, est peuplé par une population qui s’est élevée contre la dictature et qui a payé le prix fort pour obtenir la démocratie.

Comme dans toutes les communautés, il y a un pourcentage de voleurs.

Les Issaks n’y font pas exception (ni plus ni moins) mais sachez que les voleurs Issaks ne sont pas plus stupides que les autres Warabeys (toutes ethnies confondues) et qu’ils ne transfèrent pas leurs avoirs mal acqueis au Somaliland mais en sécurité sur des comptes ouverts dans des paradis fiscaux.

Au final, j’espère que ma contribution permettra de comprendre qu’il serait injuste et inefficace de donner l’impression de stigmatiser la population Issak, même si ce n’est pas, comme je le sais parfaitement, la volonté éditoriale de l’ARDHD ou du Sergent Ariko.

Dans sa grande majorité, la communauté Issak, comme les autres, souhaite l’avènement de la démocratie et elle se désolidarise sans réserve de la Qabyo et des Warabeys qui ont participé au pillage du pays.

Nous devons construire une Nation avec toutes ses composantes pour anticiper l’après IOG.

Même si cela pouvait paraître nécessaire pour expliquer certaines décisions du gang tribaliste au pouvoir, il faudrait, dans la mesure du possible, éviter de rappeler l’origine ethnique de toutes celles et de tous ceux qui ont un comportement criminel et/ou répréhensible.

Vive les Arabes (spéciale dédicace aux yéménites)! Vive les Afar ! Vive les Issak ! Vive les Samarones ! Et vive les Issas ! Au final, vive les Djiboutiens !

Aujourd’hui, tous frères et tous unis pour renverser ce couple et leurs sbires !

La fin est toute proche, tu entends IOG ?!!!

Roger Picon :
n’arrêtez surtout pas vos caricatures magistrales !

Sergent chef Ariko :
continuez à nous informer avec autant de détails!

Jean Loup Schaal :
ne lâchez rien, le peuple vous remercie d’avance !

De la part d’un lecteur assidu de l’ARDHD