05/11/2011 (B629) Les chroniques du Sergent Ariko. Les derniers dénouements d’un système en pleine déroute.

A l’occasion de la célébration de la fête de l’Aïd el Adha, en hommage au sacrifice du prophète Abraham, je tiens d’abord à adresser tous mes vœux de bonne fête à toute la population de la république de Djibouti ainsi qu’à la diaspora djiboutienne qui vit dans d’autres pays.

Cette fête va être célébrée ce dimanche 6 novembre 2011 dans tous les pays musulmans de la planète. Bonne fête et qu’Allah accepte nos Douas respectifs pour qu’une nouvelle ère puisse s’installer dans notre chère patrie. Amin Amin

Par la même occasion je tiens à adresser mes vœux de bonne fête à Jean-Paul Noël Abdi qui lutte avec nous, ainsi qu’à toute l’opposition et à la société civile.

Je remercie aussi l’ARDHD et son président Jean-Loup Schaal qui est toujours présent à nos côtés.
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– Demande de libération des jeunes, des étudiants et des professeurs incarcérés

En premier lieu, je demande à ce régime impopulaire, de libérer le jeune professeur d’histoire dénommé Issa. Il a été arrêté par la sécurité djiboutienne au seul motif d’avoir enseigné à ses étudiants, le printemps arabe. En effet, le chef du régime en place redoute par dessus tout que la contagion ne gagne le pays et qu’elle annonce la fin de son règne.

Je demande aussi à ce que soient libérés tous les étudiants ainsi que tous les prisonniers politiques qui croupissent dans la sinistre prison de Gabode.

Je m’adresse à Ismaïl Omar, qui aurait l’intention de faire construire une nouvelle prison, de faire libérer les étudiants du CES du LIC et du lycée d’état, incarcérés afin de leur faire payer les dégâts causés au restaurant du lieutenant colonel Ali Direh Egal dit Ali Gaab, « master men » de la troupe Harbi du CCO. C’est d’autant plus injuste que ces dégâts auraient été commis par d’autres personnes, probablement des provocateurs manipulés et/ou envoyés par le régime.

Au lieu que l’enquête soit réalisée, comme c’eut été normal par la brigade Cheik Moussa de la gendarmerie, elle a été confiée à des militaires dont certains soldats du SNA qui avaient été invités, par ce même lieutenant-colonel à arrêter ces jeunes innocents qui pour la plupart, ne se trouvaient sur les lieux que par pur hasard.

Ensuite, sur ordre du général Zakaria Cheik Ibrahim, tous ces jeunes ont été conduits immédiatement à la prison de Gabode pour y être internés. En majorité ce sont des étudiants soit du CES, soit du LIC ou du lycée d’état de Djibouti.

À croire que le régime estime que la perte des cours est sans importance. D’ailleurs rien n’a été prévu pour qu’il puisse récupérer les cours perdus.

– Où est l’opposition djiboutienne ?

Le régime a du revoir sa copie lors de l’atelier de sensibilisation des parlementaires sur le Mécanisme africain d’évaluation par les Pairs (MAEP) où la représentante du PNUD a demandé où était passée l’opposition djiboutienne.

Même le vieil Omar Osman Rabeh acheté « à prix d’or » par le régime avait du mal à cacher son agacement.

Il est vrai qu’hier encore, il était un farouche opposant de la première heure au régime RPP et il vivait en exil à Ottawa au Canada.

Depuis qu’Osman Rabeh a rejoint le camp des repentis, il a oublié ses luttes passées et il s’est jeté à corps perdu dans la défense du régime de Guelleh.

C’est sur les conseils de son vieil ami de lutte, Hachi Abdillahi Orah qu’il a accepté de renouer avec ce pouvoir qu’il avait pourtant juré de combattre de toutes ses forces.

Mais l’âge avançant et considérant désormais que son combat était perdu d’avance Omar Osman Rabeh a préféré jeter l’éponge et rejoindre avec armes et bagages, ce régime qui l’avait expulsé de Djibouti en 1983.

Certains diront que la cause était un problème personnel avec le vieux Gouled Aptidon et non pas avec IOG. Peu crédible, car chacun sait que Guelleh et Omar Osman Rabeh se détestaient (voir les écrits qu’il a lui même publiés dans son livre « le cercle spirale » qui est toujours interdit de vente à Djibouti, en dépit de son ralliement au régime.).

En fait c’est le chef de la sécurité de l’époque qui avait pris la décision et donné l’ordre d’expulsion. Comme tant d’autres. Tous ceux que Gouled avait dans son collimateur ont été éliminés les uns après les autres, à commencer par son premier ministre Ahmed Dini Ahmed. À Djibouti, le mot opposant est synonyme de mort. Ce vocable est banni de la pensée politique djiboutienne qui est dominée par le RPP et ses partis satellites.

– Manifestation des étudiants et des retraités

À Djibouti, le printemps arabe commence à peine à affleurer les portes du pays. Les étudiants, qui en ont marre de ce régime, se sont révoltés en manifestant dans la rue. Les retraités, qui n’avaient pas reçu leur trimestre, se sont rués au centre ville pour dire deux mots au maître des lieux.

Voyant que la contestation commençait à s’amplifier et craignant la réaction des ambassadeurs en poste, dont certains ne sont pas tendres avec le régime, Guelleh a préféré lâcher du lest. Il a fait payer une partie des retraites et des salaires des fonctionnaires qui avaient commencé, eux aussi, à remuer.

C’en était trop pour le régime.

Ignorer ces avertissements aurait conduit inéluctablement à la destitution d’IOG, comme cela est déjà arrivé à certains de ses amis dirigeants arabes.

Mais le régime a beau chercher ! Il ne trouve plus d’argent.

Heureusement que certains pays amis sont venus, mais en toute discrétion, pour apporter un peu d’argent frais au pays.

– Les USA vont-ils fermer le camp Lemonnier au profit des bases qu’ils ont équipées en Ethiopie ?

Depuis la claque reçue à Washington et à New-York par le Gros, l’administration Obama a encore enfoncé d’avantage le clou en annonçant qu’elle allait transférer sa base. On sait maintenant que les États-Unis ont investi d’énormes sommes d’argent pour équiper des bases secrètes en Éthiopie où les Droits de l’homme ne sont pas au centre de l’actualité.

Les soldats du camp Lemonnier ont annoncé qu’ils allaient bientôt fermer boutique. Obama n’a pas du tout apprécié que la démocratie soit toujours à la traine à Djibouti et surtout que Djibouti ait refusé de remplacer l’ambassadeur Robleh Olhayeh. L’administration Obama, qui avait de bonnes raisons pour exiger ce remplacement, n’a pas du tout apprécié le refus djiboutien.

L’ambassade des États-Unis à Djibouti ne délivre plus de visas américains car ils savent maintenant que les djiboutiens ne resteront pas aux États-Unis mais qu’ils feront tout pour franchir la frontière canadienne.

C’est ainsi que tous ceux qui ont déposé une demande à Djibouti attendent en vain le précieux sésame. La nouvelle ambassadrice américaine (d’origine indienne) déléguée par Obama a pour mission de dénoncer la situation de chaos qui prévaut à Djibouti. Les visas pour les USA sont devenus une denrée rare.

Il n’y aurait que les membres des partis Kouroug qui bénéficieraient d’exception à cette règle.

Les salaires ayant été payés ce mois-ci, IOG a pu pousser un « Ouf » de soulagement car il sait qu’il aurait pu être balayé par la révolte et par la grogne sociale qui sont à leur comble.

– Les chefs de la sécurité se battent

Mais aussi que ses fidèles serviteurs se querellent : durant la réunion des pays africains pour combattre la dissémination des armes légères, le directeur de la police nationale Abdillahi Abdi Farah et le patron de la sécurité nationale se sont balancé des insultes.

La dispute a éclaté lorsque le colonel Abdillahi Abdi a fait part de ses soupçons à l’encontre de l’ex ministre de l’intérieur Yacin Elmi Bouh qu’il accuserait d’avoir commandité l’attentat dont il s’est miraculeusement sorti.

Le pistolet de type Beretta utilisé contre lui, était celui de l’ex garde du corps de Yacin Elmi Bouh.

Ce dernier aurait reconnu devant les officiers de la police judicaire qui l’interrogeaient, que son arme lui avait été dérobée par son ami pendant une partie de Khat.

Mais l’agresseur soutient, de son côté, qu’il a été drogué par d’autres personnes et qu’il n’était plus conscient ni maitre de lui quand il a tiré à bout portant sur son patron. Arrêté par les hommes de la brigade spéciale de la police, ce policer (affecté à la section des transmissions de la police sis au centre ville, à coté du bureau du directeur des sapeurs pompiers, un certain colonel Moussa Ragueh) a du reconnaitre, selon des informations dignes de foi, qu’il avait été manipulé.

Le colonel Abdillahi qui n’était pas tendre avec son ministre de l’époque un certain Yacin Elmi Bouh n’a pas supporté recevoir des ordres d’Hassan Saïd.

D’un autre coté, le colonel n’a pas du tout supporté que l’on refuse qu’il aille se faire soigner à l’étranger de peur qu’il ne parle.

Le colonel a refusé l’ordre donner par son chef de la sécurité un certain Hassan Saïd, cousin de Yacin Elmi Bouh.

Il a fallu l’intervention du capitaine Kadir Chanleh de la police Interpol Djibouti, du lieutenant colonel Gona patron de la police de l’air et des frontières et du commandant Elmi Jess patron de la brigade spéciale de la police pour séparer les deux hommes.

Le colonel Abdillahi Abdi a selon mes infos mis en alerte sa protectrice, une certaine Kadra Haid. Celle-ci a donné les instructions pour qu’il n’ait plus à répondre aux ordres d’Hassan Saïd le patron du SDS.

Depuis que le colonel Abdillahi a échappé à la mort, celui ci ne rate pas une occasion de demander des comptes à ce flic, sur ses actes et sur les gens qui sont derrière lui.

Le SDS a refusé de le soutenir mais il a reçu l’appui de la gendarmerie qui a réussi à réunir des éléments de preuves contre d’anciens barons du RPP.

Pour calmer cette tempête qui risque de l’emporter, le nouveau calife de Djibouti a décidé de calmer le jeu en nommant le colonel Abdillahi Abdi commandeur de la grande étoile de Djibouti. (*)

Cela pour calmer son chef de la police qui a demandé à ses hommes de ne pas intervenir pour calmer la fureur de ses jeunes qui se battent a coups de pierres dans les allées de Djibouti et dans tous les quartiers de la capitale.

Le colonel Abdillahi Abdi ose par ce geste défier le dictateur qui joue avec les représentants de la force publique. Sans le consulter, le dictateur a failli nommer au poste de directeur général de la police un certain colonel Abdourahman Ali Kahin dit ina Moussa Tour-Tour.

Sauf que le colonel Abdillahi Abdi redoute d’être mis au placard comme les chefs d’états major précédents le coup de force du général Yacin Yabeh Galab chef d’état major de la force national de police.

Avant lui le colonel Ali Hassan Omar et le colonel Hassan Djama Guedi ont eu beau tout faire pour redresser un corps malade de la république, ce fut sans succès. IOG les bloqua au niveau du cabinet militaire de la présidence qui mettait de coté tous les dossiers des policiers en partance pour des stages de formations ou pour des promotions de galons lors de la fête de la police national le 22 juin de chaque année. Après s’être entêtés, les deux colonels ont été évincés, sur ordre du dictateur.

La police rançonne les citoyens au lieu de les protéger.

La corruption au sein du service de passeports a atteint un niveau jamais inégalé. De bakchich en bakchich, les citoyens sont abusés et volés en plein jour alors qu’ils attendent leur passeport. Tous les services de la police sont devenus corrompus.

Le colonel Abdillahi Abdi n’a pas supporté l’humiliation et il a laissé filer la situation. Pour y remédier, le dictateur a tenté de calmer le jeu en décorant le chef de la police, espérant ainsi rehausser le moral de la police.

Dans la foulée, le général Hassan Ali Kamil a été aussi décoré par le dictateur pour camoufler une situation explosive. Le régime qui est tant décrier à l’intérieur comme à l’extérieur ne sait plus quoi sur quel pied danser. Il condamne des jeunes qui ne sont même pas coupables. Après les soubresauts des fonctionnaires contre les banques de l’état, le régime a beau avoir reçu des sous pour combler une colère qui monte dans cette ville de Djibouti, il a puisé dans les caisses du fond routier afin de donner de l’argent aux retraites. Le régime a essayé de sauver les meubles car sans cette argent toute la ville de Djibouti aurait balayé le dictateur et sa cour de courtisans.

Les États-Unis ont menacé de se retirer si jamais le pouvoir ne contrôlait pas sa jeunesse.

Immédiatement après l’ouverture d’un centre de formation pour les gendarmes des gardes-côtes et ceux de la capitainerie du port de Djibouti, le chef du régime a convoqué de toute urgence une réunion axée sur la sécurité nationale, au palais de la présidence (exactement à la salle de conférence qui est proche du cabinet militaire- ex-chambre à coucher de l’ex-dictateur Hassan Gouled.).

Etaient conviés à cette réunion de crise, le chef de sa sécurité un certain Hassan Saïd, le colonel Abdillahi Abdi de la police , le chef de corps par intérim de la gendarmerie le petit Zakaria Hassan Aden (en attendant que se calme aussi la bataille pour le fauteuil laisser vacant par le regretter colonel Abdi Bogoreh tué à bout portant par les sbires du régime ), les deux procureurs zélés Djama Dago et maki ainsi que la vache qui rit un certain premier ministre Dileita et le ministre dormeur de l’intérieur et ex préfet de Arta Hassan Darar Ouffaneh. Etaient aussi conviés le ministre de la justice -qui ne sait même pas dire deux mots de justice- un certain Ali Farah Assoweh qui a été mis là pour que la justice ne puisse pas fourrer son nez dans les affaires de détournements de fonds au ministère des finances et de l’économie national.

Après lecture d’un mot de bienvenue, le chef du régime a stigmatisé, selon les informations reçues du palais de la République, les deux chefs de corps de la police et de la gendarmerie qui manifestement ne s’entendent pas pour combattre la criminalité et les jets de pierres qui ont fait bondir l’opinion publique à Djibouti.

Le dictateur Guelleh a rappelé à l’ordre ses hommes et a exigé l’organisation de rondes de nuit de la gendarmerie et de la police dans les quartiers de la capitale. Ordre fut donné à la justice de punir sévèrement les jeunes en les envoyant loin de leur famille dans des lieux inconnus d’eux. Enfin ordre fut donné à la sécurité nationale de chercher les donneurs d’ordres de ses jeunes et aux dealers de drogue le dénommé damahi .

Dès leur sortie de la salle de conférence de la présidence, la RTD a interviewé le ministre de l’intérieur, (était-il ivre ?) Mirgane, et un ministre de la justice qui ne sait même pas dire deux mots correctement en langue somali. Aucun commentaire ni question ne furent poser au reste de l’équipe, à savoir les deux hommes en charge de l’ordre publique (gendarmerie et police). Sauf que dès que l’interview s’est terminée, le dictateur à rappeler le colonel Abdillahi Abdi et son chef de la sécurité afin de les réconcilier sans l’œil de la camera de la RTD (je remercie la personne qui travaille au palais qui m’a si bien informé).Deux jours plus tard, la cérémonie d’investiture pour l’obtention du grade de commandeur de la grande étoile de Djibouti fut remise aux colonel Abdillahi Abdi et au général Hassan Ali Kamil.

Or ce conseil de guerre version IOG n’est pas venu juste comme ca. C’est que selon des informations reçues, le cortège de la dernière dame a été malmené par des jeunes qui se lançaient des cailloux. Le premier ministre qui se promène en ville chaque soir a été aussi malmené. Plusieurs ministres n’ont pas été capables de passer tranquillement dans les rues de la capitale. Les jets de pierres ont envahis aussi le camp Omar Aline de la garde ainsi que la caserne Youssouf Ali Chirdon qui sert de direction générale de la police nationale.

Ces jets de pierres ont freiné les activités commerciales et la libre circulation des biens et des personnes. Les ambassades occidentales ainsi que l’ami chinois se sont empressés de demander au pouvoir RPP d’intervenir faute de quoi ils leur retireraient leur appui. Immédiatement, comme pour plaire à ses amis qui sont si peu regardant sur les droits de l’hommes, ses amis occidentaux mais aussi ceux du Japon et de Chine, le régime a joué le tout sécuritaire .Il a demandé à la police de faire cesser ses jets de pierres !

Sans tarder, le dictateur a demandé à son ministre dormeur Hassan Darar Ouffaneh de voter, en présence des certains « bonis menteurs » qui ne savent même pas pourquoi le ministre les a convoqué en séance extraordinaire. Le ministre a seulement réuni les députés issus des clans des jeunes arrêtés par la police et non les députés membres de la commission sécurité (or celui ci existe sur le papier mais pas réellement sur le terrain). Il les a mis en garde et a exigé que les sages des tribus concernées raisonnent les jeunes. Sauf que les députés RPPistes savent au fond d’eux même que les sages ne les écouteront pas. Ils savent qu’ils n’ont plus la confiance de leurs clans respectifs.

La RTD a beau montré à la télévision des jeunes revêtus d’uniformes rouges, non pas des services pénitenciers mais de la garde républicaine, on sait que les uniformes des prisonniers sont jaunes et non rouge sang !

D’un autre coté, la voiture utilisée par le directeur de la prison Salah Djama est une ancienne voiture des compagnies d’interventions de la police recyclée en service pénitencier. ce corps du service pénitencier n’existe pas ,il n’a pas de statut juridique. À Djibouti, le calme est revenu un peu grâce aux soutiens des oulémas qui ont prêché en faveur de la jeunesse ,et lui ont enjoint à cesser de se faire tuer.

Les jeunes ont écouté les imams et non le régime qui les a précipités dans l’enfer qu’ils vivent aujourd’hui. Or le régime dit qu’il n’a pas les moyens de trouver un travail décent à tous ses jeunes. Sauf que s’il n’y avait pas de détournement de fond dans l’administration, cela aurait suffit pour donner un coup de pouce et endiguer le chômage.

La Journée de la Jeunesse a été mal célébrée à Djibouti en présence du jeune ministre ( qui se croit américain parce qu’il met la main sur son cœur chaque fois que l’hymne national retenti !). Mais le jeune ministre d’IOG a été incapable de faire quoi que ce soit. Il a essuyé crachats et insultes dans tous les lieux où il s’est rendu.

Le soir, il a organisé une petite soirée au palais dit du Peuple. On a pu voir le ministre jouer à la « black star » en tenant le micro comme le font les chanteurs noirs américains. Le ridicule a été à son apogée lorsque le ministre a voulu faire entonner le nom du dictateur à une jeunesse qui le rejette massivement. Personne n’a répondu à son appel ! Le ministre humilié s’est fendu d’un discours qui a fait bailler les uns et fait partir les autres, ceux qui avaient cru avoir à faire à une vraie journée de la jeunesse.

Au loin dans les quartiers, les jeunes se battaient sans entendre leur ministre .

Celui-ci craint d’être éjecté de son fauteuil lors du remaniement ministériel qui va se dérouler après la grande fête de l’Aïd el Adha.

– Mardi passé, le conseil des ministres n’a pas pu avoir lieu !

IOG a donné ordre d’imprimer et de distribuer les billets d’invitations pour la réception qui aura lieu dimanche 6 novembre au palais de la présidence. Les services de l’imprimerie ont reçu l’ordre de faire des heures supplémentaires afin de pouvoir distribuer en urgence le fameux carnet d’invitation de la présidence.

D’un autre coté, les ministres lisent tous le Coran, par crainte de perdre leur fauteuil. Le gouvernement Tiji n’a plus la confiance du gros et il a fait savoir. Certaines tètes vont partir. D’autres seront mutées à des postes non stratégiques. Hachi Abdillahi Orah a été chargé de constituer la liste des ministres partants et ceux qui vont les remplacer en regardant non pas leurs compétences mais leur appartenance tribale et leur affinité avec le couple diabolique.

Le dictateur lui s’est fendu en se rendant la fin de semaine passée à Ali Sabieh, afin d’amadouer les Assajogs. Peine perdue, il a été chassé à coups de pierres et d’insultes.

IOG humilié est rentré bredouille à Haramous.

Il sait que la partie n’est pas gagnée. Le peuple murmure trop qu’il souhaite son départ du pouvoir. Sa femme, Kadra Haid est-elle aussi malade ? Les docteurs américains ont-ils diagnostiqué cette maladie ? En tout état de cause, il ne nous appartiendrait pas de le révéler, par respect du secret médical. Son fils Aïnache est-il malade lui aussi ? Il est confirmé que sa fille Aibado s’est enfuie avec de l’argent cash en France.

De plus, IOG est mal entouré, comme disait son mentor et dictateur avant lui un certain Hassan Gouled. Sauf que Gouled n’avait pas le même problème qu’IOG. Aujourd’hui, c’est une famille de maffia qui gouverne Djibouti.

Mais avec la grâce d’Allah et de sa Rahma les jours du couple sont comptés. Lâché par la communauté internationale, IOG se sent bien seul ces jours ci. Il regarde au loin depuis sa villa d’Haramous les rivages de la mer. Il imagine bien voir ses amis Kadhafi, Ben Ali, Moubarak. Il sait qu’il sera le prochain dans cette liste de dictateurs appelés à se retirer de la scène politique.

N’attendant rien d’une opposition clonée, le peuple djiboutien attends les décisions d’Allah, lui seul a pris la décision de faire sortir le peuple dehors afin de pousser hors du pouvoir ces criminels, jadis soutenus à bout de bras par des occidentaux voulant barrer la route à des islamistes…. ! On n’arrête pas la roue de l’histoire.

À Djibouti, le discours préfabriqué par le secrétaire particulier d’IOG n’impressionne plus grand monde. Le dictateur, qui a déjà raté la précédente Aïd, sait qu’il doit dire quelque chose au peuple. D’ores et déjà, on tente de redorer le blason de la présidence. Mais c’est sans pouvoir cacher ce nouveau palais de la présidence qui se construit vite et dont le PNUD a déjà payé les frais. Au fait qui va loger dans ce nouveau palais ? Il se murmure que Kadra Haid veut un palais pour elle seule, afin de recevoir ses invités.

Djibouti expulse en douceur l’ambassade de Syrie en poste à Djibouti mais avec résidence à Sanaa au Yémen. L’ambassadeur a été reçu par le président de l’assemblée nationale mais pas par le premier ministre ni par le dictateur auquel il devait rendre une visite d’adieu selon le protocole. Mais IOG a du dire « non », même chose pour « la vache qui rit » un certain Dileita, qui ne fait que copier son maitre. La Syrie de Bachar el Assad a du se rendre a l’évidence que le régime RPP regarde les sous et non les relations entre état. C’est sur simple demande saoudienne que le régime RPP a expulsé diplomatiquement l’ambassadeur de la Syrie avant la fin de son mandat.

À Djibouti, l’opposition dort et cela conforte le régime. Sauf que nos écrits ainsi que les sites des autres opposants les dérangent ! Le pouvoir RPP a du mal à dormir grâce à nous. Et de plus, il sait que nous nous battrons jusqu’à la fin de ce régime moyenâgeux !

Enfin pour conclure je tiens à renouveler mes vœux de bonne fête de l’Aïd el Adha à toute la population djiboutienne ainsi qu’à notre ami Jean-Loup Schaal. Un grand remerciement et bonne fête à Jean-Paul Noël Abdi. Grâce à nos écrits le jeune djibouto-hollandais a été relâché par la sécurité djiboutienne. Il doit être de retour en Hollande dans les jours qui viennent.

Encore une fois merci à vous tous qui nous soutenez dans notre combat contre la bêtise au pouvoir.

Sergent-chef.Ariko
Londres.

‘*) Curieusement et contrairement aux habitudes, la RTD n’a pas retransmis la cérémonie de remise de la médaille prestigieuse .. ….