07/11/2011 (B629) RFI : Un bataillon djiboutien prêt à intégrer l’Amisom (sur fond de divergence sur la mission des troupes djiboutiennes, entre l’Ambassadeur de Bobard et les dirigeants de l’AMISOM)

_______________________ Note de l’ARDHD

Dans ses chroniques, le Sergent Ariko a toujours beaucoup insisté sur les terribles risques pour ces soldats djiboutiens, envoyés à l’abattoir en Somalie.

On sait que les autorités militaires djiboutiennes ont eu toutes les peines du monde à rassembler les soldats dans le camp d’entrainement, après un week end qu’ils avaient pu passer en famille. Un certain nombre d’entre eux ayant choisi de ne pas rentrer au camp …

On comprend que l’Ambassadeur de Djibouti au Kenya n’avait pas d’autre choix que de mentir, se conformant ainsi à la doctrine en vigueur en principauté de pacotilles : mentir, toujours mentir au peuple …

Mais son intervention n’a pas été appréciée des autorités de l’AMISOM, qui ont rappelé que les soldats djiboutiens participeraient aux missions, comme les autres, quels qu’en soient les risques.

Les membres du contingent djiboutien, qui aurait du partir milieu octobre pour la Somalie et dont le départ a été retardé maintenant à fin novembre (certainement en raison de la grogne dans les troupes), sont informés : Guelleh les envoie bien au casse-pipes et non pour des actions de formation … sans aucun état d’âme, pour accomplir des missions de combattants. Probablement, dans quelque temps, on mesurera le fait qu’elles n’ont rien réglé et au contraire, qu’elles ont contribué à aggraver les problèmes.

Comme le clame haut et fort, le Président de la LDDH, Jean-Paul Noël Abdi, ce ne sont pas les armées étrangères d’occupation, qui permettront au peuple de la Somalie de régler ses problèmes et de reconstruire son pays.

Et pourtant l’UA, l’ONU entraînent de nombreux pays dans cette occupation illégale : ce fut l’Ethiopie, puis le Burundi, l’Ouganda, le soutien américain (secret : drônes, intervention de commandos), puis maintenant le Kenya (avec l’aide de l’armée et de la marine française et peut-être aussi de l’Angleterre) et prochainement Djibouti …

________________________________ RFI

Des experts de l’Union africaine se sont retrouvés à Addis-Abeba ce vendredi 4 novembre 2011 pour préparer le renforcement de l’Amisom, la force de l’Union africaine en Somalie.

Comptant actuellement 9 000 soldats ougandais et burundais, elle devrait intégrer de nouveaux contingents de ces deux pays mais également des militaires djiboutiens.Toutefois, un malentendu a surgi entre Djibouti et l’Amisom sur la mission de ces derniers.

880 soldats djiboutiens doivent arriver d’ici la fin du mois de novembre 2011 en Somalie dans le cadre de la mission de l’Union africaine en Somalie (Amisom).

D’après l’ambassadeur de Djibouti à Nairobi (Kenya), ces hommes assureront la formation de l’armée somalienne et ne seront pas engagés dans les combats comme les contingents burundais et ougandais .

À l’Amisom, on s’étonne de ces déclarations : les militaires djiboutiens viennent en Somalie avec la même mission que les autres armées africaines. « Ils viennent renforcer l’Amisom. Ils joueront leur rôle intégralement » assure Gilbert Nitunga , porte-parole adjoint de l’Amisom, à Mogadiscio.

En d’autres termes, les Djiboutiens ne jouissent pas d’un statut spécifique et ils seront bien sur le terrain, aux côtés des soldats burundais et ougandais.

Le bataillon djiboutien a suivi un entraînement spécifique (« combat en milieu urbain ») au mois de septembre 2011, sous la houlette des forces armées françaises.

Selon le ministre kényan de la Défense, le Burundi et l’Ouganda vont augmenter leur participation de 4 000 hommes à l’Amison d’ici la fin de l’année.