29/11/2011 (B632) Un médecin refuse d’apporter son aide et sa protection à des victimes de torture à Djibouti, les accusant d’agir comme le NKVD soviétique et les menaçant de les attaquer en justice ! On croit rêver ! (ARDHD)

Hier soir, nous avons été informés du fait qu’un médecin de nationalité française exerçant à Djibouti, qui avait accepté d’examiner une victime récente des tortures à la Gendarmerie de Djibouti et qui avait délivré une prescription, avait néanmoins refusé de fournir un certificat attestant des lésions qu’il avait constaté.

Ce médecin avait répondu ce matin à notre demande d’information en disant qu’il ne se souvenait plus de cela, mais qu’il délivrait des certificats à tous les patients qui en faisaient la demande.

Nous avons donc conseillé aux victimes de retourner chez lui pour solliciter ce certificat. Selon les témoignages reçus, il semble qu’il ait eu une attitude agressive et qu’il ait refusé de leur apporter son aide et sa protection, en contradiction avec les recommandations de l’ordre français des médecins.

Ensuite il nous a adressé un message de menaces dans lequel il compare l’attitude des victimes à celle du NKVD soviétique et il se réserve le droit d’assigner en justice la LDDH et son président, auteur d’un article.

Ce charmant docteur poursuit en assimilant les victimes de torture à celles des tortureurs. Nous nous permetttons de lui rappeler qu’il est indigne, révoltant et insultant d’inverser les rôles en pareilles circonstances

De plus il confirme qu’il refuse de recevoir ces victimes. Bel exemple de l’application du serment qu’il a prononcé en devenant médecin. Serment d’hypocrite dans son cas ???

Sur ces bases nous avons sollicité l’avis de l’Ordre des Médecins et adressé l’ensemble du dossier à RSF, puisque les victimes sont deux journalistes reconnus par cette association.