01/12/2011 (B632) Non « l’Arlésienne » n’est pas prêt à aller se faire tuer en Somalie (Humour ARDHD)

Milieu août de cette année, lors de la visite « éclair » qu’il avait rendu à son homologue le Président ONU-désigné de la Somalie (pardon, le terme « chef de l’un quartier de Mogadiscio », serait probablement plus juste), pour apporter 30 tonnes de médicaments (selon l’enquête menée par LTL, ce serait plutôt 30 tonnes d’armement), Guelleh avait annoncé l’envoi d’un corps expéditionnaire djiboutien pour renforcer les troupes étrangères sur place : essentiellement Burundi et Uganda.

Il faut croire qu’il n’avait pas bien préparé son dossier ou qu’il n’a plus la mainmise, qu’il croyait avoir, sur l’Armée djiboutienne… Car aucun contingent djiboutien constitué n’est parti pour prendre position dans les rues de Mogadiscio.

Il ne faudrait pas en déduire que Guelleh soit resté les bras croisés : consciencieusement, pesant le pour et le contre, il a couché exclusivement sur le papier, après une sélection impitoyable, tous les noms de ceux qui le dérangeaient et des tribus qui lui rendaient la vie plus difficile que les autres…

Mais pendant tous ces atermoiements, les Kenyans et les Ethiopiens n’ont pas chômé de leurs côtés. Quand on sait que leurs athlètes sont les meilleurs du moment sur les grandes distances, nous n’avons pas été étonnés qu’ils distancent largement les forces djiboutiennes au point de rencontre. Ils sont arrivés en Somalie bien avant les Djiboutiens (qui ne sont pas encore partis) et ils ont pu établir leurs têtes de pont.

Se seraient-ils organisés aussi en vue de repousser la violente offensive djiboutienne ? Rien ne permet même de le supposer !

Pendant ce temps IOG, qui avait le plus grand mal à trouver des cadres qui acceptent de conduire ce petit contigent jusqu’à Mogadiscio, a du utiliser son charme personnel « et trébuchant », faire miroiter des gains financiers et faire à ces officiers des promesses qu’il ne tiendra jamais : peu importe puisqu’ils le savent. En dépit des pronostics pessimistes, il a quand même réussi à constituer un petit état-major de campagne.

Le problème, c’est que les troupes (hommes du rang et sous-officiers), choisis et désignés par Guelleh, ont bien compris qu’on les envoyait froidement et impitoyablement à la mort et certainement pas pour une cause glorieuse … Pour ceux qui tomberaient là-bas, ce ne sera pas « morts au champ d’honneur », mais plutôt « morts pour rien dans un immense bourbier » …

Qu’ont fait alors ces militaires ?

Nombre d’entre eux se sont sauvés, préférant être portés déserteurs, que morts pour une cause indéterminée. Pendant que les zouaves de la garde rapprochée de Zakaria et de Fathi couraient d’un côté après les fuyards pour en rattraper un, ils en perdaient dix de l’autre côté.

Il faut conserver en mémoire que les militaires djiboutiens se sont déjà fait berner dans la sombre histoire « tordue » de Doumera et qu’ils ont bien l’intention de ne pas renouveler l’expérience ni de participer à un nouveau désastre annoncé…

Moralité : le contingent qui devait partir en Octobre n’est pas parti. On a repoussé la date à novembre. Nous sommes en décembre et toujours rien.

Certes, Guelleh a du déjà encaisser le premier acompte sur la subvention offerte par l’UA aux pays qui envoient des troupes à Mogadiscio … mais cet acompte, s’il a été versé, est un acompte à fond perdu pour l’UA … qui n’aura d’autres ressources que de le passer en « profits et pertes ».

Car Guelleh prend tout, mais il ne rend jamais rien.

Il promet tout, mais il ne tient jamais rien, etc…

Cela prouve plusieurs choses :

  • D’abord que ni Guelleh, ni ses généraux d’opérette comme Fathi ou Zakaria, n’arrivent plus à se faire obéir des militaires,
  • Que les militaires djiboutiens ont bien compris où était le piège et qu’ils n’ont pas l’intention de s’y faire prendre,
  • Que Guelleh a encore perdu la face aux yeux des instances internationales : d’ici à ce que S&P ou Moody’ dégradent sa note personnelle en la passant de « perspective instable » à « perte totale du contrôle de la situation sans espoir de retour à l’équilibre », il n’y a pas loin…..

    Quelqu’un pourrait-il nous dire si ces agences de notation peuvent donner des notes négatives ? Dans ce cas Guelleh pourrait avoir le « -3A » : -A-A-A?