05/12/2011 (B633) La communauté djiboutienne d’Edmonton (Alberta – Canada) nous adresse « Le Journal « DJIBREVEIL » du Mabrass de Barreh Bouh » ( Écrit par Ismail Osman –Wadaad Yare)

Dénoncer la corruption sans crainte de représailles dans une République digne de son nom.

La crainte est l’instrument par lequel la corruption s’épanouit

La crainte est l’instrument par lequel la corruption s’épanouit. Les individus corrompus sont généralement sans crainte. Un acte corrompu peut être commis en raison du peu ou d’aucune crainte de conséquences par l’homme ou par Dieu. Les individus craintifs sont des proies pour le corrompu. Le corrompu alimente les craintes du craintif pour son exploitation.

Les avocats, les politiciens, et ceux qui possèdent une puissance financière au-dessus des autres ont le pouvoir de contrôler le destin des autres. Quand au sein d’une société ceux possédant puissance et position sont guidés par des principes et une moralité dictés par des idéaux fabriqués par l’homme, cette société est condamnée.

L’histoire humaine montre l’élévation et la chute de beaucoup de sociétés. Les sociétés se forment en raison du besoin de protection. Ensemble il est possible de se protéger plus pertinemment que des petits groupes ou des individus isolés. Une fois que des buts communs sont atteints la décadence apparaît parce que le désir commun de survivre disparaît et qu’aucun autre but se met en place. Dans certaines sociétés la durée entre l’élévation et la chute est quelque peu prolongée à cause de la croyance en Dieu. Inévitablement même ces sociétés chutent à cause d’un éloignement de Dieu et d’un déclin moral ultérieur.

Quand des individus dans une société sont confrontés avec un choix qui aura des conséquences affectant d’autres individus, ces individus ont une responsabilité envers la communauté. La communauté est le tissu social d’une société. Le tissu social de la société est la moralité et les coutumes collectives du plus grand nombre. Quand un individu fait un choix guidé par l’immoralité alors cet individu n’est pas dans le courant principal. Quand la société ne corrige pas mais ignore et accommode alors cette société s’érode. Quand un individu fait un choix non seulement en dehors du courant principal de la société mais un choix qui est conçu pour tirer profit d’autres individus alors cet individu est corrompu.

Quand un individu va plus loin en utilisant la crainte, la tromperie, et les mensonges pour son avantage alors cet individu est diabolique. Si une société tolère l’immoralité, la tromperie, les mensonges, et l’avantage sans souci des autres alors cette société est corrompue et diabolique. Les sociétés corrompues généralement se terminent violemment.

Quelle que soit la société l’individu a un devoir envers la communauté. Sur cette planète Terre les hommes appartiennent à différentes sociétés mais par leur nature d’êtres humains ils sont également les membres d’une plus grande société appelée Humanité. Comme tels ils ont un devoir non seulement envers les différentes sociétés mais également envers l’Humanité. La distinction entre le juste et l’injuste d’une société humaine peut être différente d’une autre société humaine cependant toutes doivent s’aligner sur ce qui est fondamental pour l’Humanité autrement désaccord, discorde, et mécontentement seront notre futur.

Il est de notre devoir d’établir une définition fondamentale et précise de l’immoralité et de la moralité pour la société humaine. Une fois établies nous ne devons pas manquer de corriger l’immoralité et nous ne devons jamais nous en accommoder.

Le combat contre la corruption n’est pas l’apanage des pays industrialisés nous pouvons le faire chez nous ¸ à Djibouti.

Le combat contre la corruption n’est pas l’apanage des pays industrialisés Les efforts déployés sont réels mais les avancées concrètes restent encore faibles. En fait, dans la plupart des pays en développement, la corruption est banalisée: elle relève du quotidien de la population et des entrepreneurs, qui vivent avec, et vont jusqu’à la considérer avec fatalisme comme partie intégrante de leur culture. Non seulement les décisions publiques et les règles officielles – comme l’attribution d’un marché public ou le montant des taxes à payer- se négocient, mais bien souvent l’accès à un service public ou l’exercice d’un droit, comme l’obtention d’une pièce d’état civil, se monnayent également.

La corruption le moyen le moins risqué pour s’enrichir rapidement à Djibouti :

Plusieurs mécanismes contribuent à diffuser et à banaliser les pratiques de corruption dans ces pays. Les fonctionnaires qui refusent de jouer le jeu sont écartés des postes importants et les entrepreneurs qui s’y opposent se trouvent pénalisés par rapport à leurs concurrents. De plus, au fil des ans, il s’est formé une représentation de l’État où l’accès à la fonction publique, loin de signifier le service des droits des citoyens en écho à leurs devoirs, est d’abord perçu comme le moyen le moins risqué pour s’enrichir rapidement ; ce qui contribue à ancrer dans les mentalités la « normalité » de la corruption.

En fait, c’est l’environnement direct dans lequel évoluent l’agent public et l’agent privé qui va permettre et favoriser l’émergence de la corruption. L’organisation et la gestion des administrations publiques dans les pays en développement souffrent souvent de lourdeurs et de dysfonctionnements qui vont les rendre particulièrement vulnérables à la corruption. La multiplication des réglementations contraignantes et complexes et la faiblesse des contrôles y sont des caractéristiques fréquentes.

L’équation cachée de la Corruption à Djibouti :

L’équation cachée entre pouvoir politique et pouvoir économique peut se manifester de manière directe. On parle alors de patrimonialisme comme au Maroc, où l’accès au pouvoir politique mène à des privilèges économiques. Elle peut également prendre des formes plus directes à l’instar de Djibouti où pouvoir politique veut dire Gangstérisme position de pouvoir dans un système clientéliste, tribal donc monnayable.

A tous les niveaux, le processus d’allocation des postes politiques et administratifs ou des positions de rente économique – exploitation des ressources naturelles, licences d’importation, par exemple – peut être influencé par les ressources potentielles qu’ils représentent. Quel que soit le cas de figure, l’équilibre politique se trouve cimenté par ces échanges de privilèges contre un soutien politique ou une allégeance.

CORRUPTION ET SOUS-DEVELOPPEMENT UNE ÉQUATION SINE QUA NON

Autre point commun aux pays en sous-développement même favorise la corruption. Les corrélations observées entre niveau de corruption et niveau de développement, souvent évoquées pour justifier les actions de lutte contre la corruption, révèlent aussi une causalité inverse: la corruption est favorisée par la condition de sous-développement. Citons les mécanismes principaux. Tout d’abord, le faible niveau des salaires dans la fonction publique pousse à la petite corruption et la tension qui existe entre l’offre et la demande de services publics génère davantage d’occasions de recourir à la corruption. Ensuite, les individus tendent à préférer une « carrière étatique » compte tenu du manque d’opportunités qui s’offrent dans le secteur privé. Enfin, le faible niveau d’éducation maintient les citoyens dans l’ignorance de leurs droits, et ne leur permet pas de participer à la vie politique.

L’analyse institutionnelle de la corruption fournit des indications sur les remèdes à apporter. Une plus grande transparence, l’obligation de rendre des comptes, l’amélioration de la gestion des ressources humaines dans l’administration publique basée sur un système méritocratique sont autant de principes d’action qui, mis en œuvre, permettent son contrôle. La simplification et la rationalisation de l’intervention de l’État dans l’activité économique vont aussi de toute évidence réduire les opportunités de corruption réduire les pouvoirs discrétionnaires des agents douaniers et l’informatisation des procédures du system de djibouti peuvent égalemenr reduire et meme annulé la fraude.

Recommandations de la diaspora Djiboutienne d’Edmonton en Alberta Canada

La diaspora Djiboutienne d’Edmonton en Alberta Canada veut encourager les citoyens de Djibouti à dénoncer les actes de corruption sans craindre de faire l’objet de menaces ou de mesures de représailles.

Nous voudrions également que l’Assemblée nationale, dépose un projet de loi qui vise à faciliter la dénonciation d’actes répréhensibles auprès d’un Commissaire à la lutte contre la corruption, une fonction assumée par un fonctionnaire digne de ce nom comme dans le monde évolué.

Ceci dans le but d’inciter la population à exercée son droit de citoyen mais non pas collaborer avec les autorités, ce projet de loi, introduit des dispositions pour protéger les citoyens-dénonciateurs. Ainsi, la pièce législative prévoit l’interdiction de poser des gestes de représailles contre une personne qui fait une dénonciation ou contre celle qui collabore à une vérification ou à une enquête concernant un acte répréhensible.

Ce projet de loi proscrit aussi «de menacer une personne de mesures de représailles dans le but qu’elle s’abstienne» de collaborer avec les autorités. À cet égard, les normes de travail doivent être modifiées afin que les citoyens puissent bénéficier d’une protection à l’encontre des mesures de représailles qui pourraient être exercées contre eux.

____________ Enfin voilà ce que dit le Coran de la corruption :

Sourate 2
Al-BAQARAH (LA VACHE)
286 versets

8. Parmi les gens, il y a ceux qui disent : « Nous croyons en Allah et au Jour dernier!  » tandis qu’en fait, ils n’y croient pas.

9. Ils cherchent à tromper Allah et les croyants ; mais ils ne trompent qu’eux-mêmes, et ils ne s’en rendent pas compte.

10. Il y a dans leurs coeurs une maladie (de doute et d’hypocrisie), et Allah laisse croître leur maladie. Ils auront un châtiment douloureux, pour avoir menti.

11. Et quand on leur dit : « Ne semez pas la corruption sur la terre », ils disent : « Au contraire nous ne sommes que des réformateurs! « 

12. Certes, ce sont eux les véritables corrupteurs, mais ils ne s’en rendent pas compte.