08/12/2011 (B633) IOG Dégage ! Le sergent Ariko nous transmet un communiqué signé par un collectif de soldats de la garde républicaine en nous assurant de son authenticité. A la minute où nous publions ce texte, nous sommes dans l’incapacité de recouper l’information (et pour cause !). Des Djiboutiens se déshabillent pour hurler leur haine au passage de Guelleh. Ce matin des sanctions pourraient tomber sur des responsables de la Garde républicaine.

– Le Juge Mohamed Cheick Moussa innocent des faits qui lui sont reprochés ?

En préalable à cette communication collective, je tiens à dire que j’ai été informé de l’incarcération du juge Mohamed cheik Moussa sur l’ordre du dictateur.

IOG a demandé à ses services secrets qui étaient les véritables auteurs du tract diffusé dans la ville de Djibouti.

IOG sait que le juge est innocent mais il veut lui faire porter le chapeau de cette affaire.

– Le régime cible désormais les Mamassan

Durant leurs investigations, les services secrets ont arrêté plusieurs membres de la tribu Issa Mamassan Reer Egal dont est issu le Juge. Le dictateur cible cette fraction au seul motif que certains membres seraient « derrière le tract distribué dans la ville de Djibouti » dans lequel il est demandé au peuple djiboutien de se lever contre la dictature.

Le régime qui sait que la situation empire chaque jour, a décidé cette fois, de s’occuper des membres de la grande famille Mamassan comme l’avait déjà fait Siad Barreh au temps où il régnait en maitre absolu sur la Somalie.

Nous savions tous quelle a été la réaction du peuple somalien à son encontre. Ensuite, la Somalie a sombré dans l’anarchie et la violence. Djibouti pourrait suivre le même chemin aujourd’hui.

La situation se dégrade chaque jour. Cela inquiète les Nations-Unies et les ambassades étrangères établies dans le pays.

Le pays va au devant d’un grave danger si rien n’est fait pour arrêter l’hémorragie.

– L’opposition se tait.

Pendant que le peuple se débat dans la misère et l’illusion. Tout le monde à Djibouti rêve de quitter le bateau avant que le bateau ne sombre comme ce fut le cas en Somalie.

De son côté, IOG répète à quiconque veut bien encore l’écouter que s’il quitte le pouvoir, le pays pourrait basculer dans la guerre civile.

Désormais, tous les dictateurs ont peur de se retrouver devant la cour pénale de la Haye et IOG n’échappe pas à cette règle.

Il a cru habile de confier une interview à Jeune Afrique, croyant pouvoir tromper l’opinion nationale qui demande majoritairement et clairement son départ immédiat du pouvoir.

Après 11 ans de règne sans partage, le sentiment qui domine chez bon nombre de djiboutiens, est celui de la déception face à un bilan désastreux dans pratiquement tous les domaines.

– 8 Djiboutiens manifestent « nus » au passage d’IOG !

Un groupe de 10 djiboutiens, dont deux filles, s’est positionné devant le palais de Haramous en attendant sagement que le dictateur rentre de son bureau. Échappant aux chiens de la brigade cynophile de la garde républicaine et aux hommes du groupement 1, nos jeunes militants djiboutiens sont arrivés devant la grille du palais d’Haramous « mer ».

Ils se seraient cachés, dit-on, dans une zone en construction, face au palais.

A l’arrivée du « cortège » d’IOG, seuls les huit garçons se sont déshabillés et ils se sont précipités devant IOG en criant.

IOG a demandé à ses gardes du corps d’arrêter immédiatement ces Djiboutiens qui étaient tous « nus ». Ils ont été conduits au camp Omar Aline pour interrogatoire.

On a découvert qu’ils étaient tous issus de la même ethnie que celle du dictateur.


Pour IOG quelqu’un doit toujours payer pour chaque faute.

Comment ces jeunes ont-ils pu approcher son palais alors que toutes les entrées sont surveillées par la garde républicaine ?

Pour IOG, cela n’a pas pu se faire sans des complicités a l’intérieur. Il est persuadé que des soldats de la garde républicaine ont laissé ces jeunes venir jusqu’ici afin qu’ils narguent le dictateur.

– Des sanctions vont tomber sur les chefs de la GR.

Tous les patrons des différents pelotons ont été convoqués ce jeudi 8 décembre à une réunion de crise dans la salle de réunion de l’État-major de la garde républicaine.

Qui va tomber murmure-t-on au sein de la caserne Omar Aline de la garde républicaine ?

Nous, collectifs des soldats de la garde républicaine, réclamons le départ d’IOG du pouvoir et l’avènement de la démocratie.

Pour le collectif
Soldats du groupement 1
Soldats de l’escadron spécialisé de la garde républicaine
Soldats de la brigade cynophile.
Soldats du peloton motard.
Soldat du peloton PH (peloton honneur du président de la république)