02/01/2012 (B637) L’illustre Zozo, magicien attitré de la Cour de Pacotilles, s’est-il pris une veste ? En tout cas, c’est ce que nous disent nos correspondants secrets, infiltrés au Palais de l’Escale.

Ce matin, Bobard 1er en majesté aurait convoqué séance tenante, son illusionniste préféré : le grand Zozo.

Aussitôt informé, Ali Mohamed Abdou serait arrivé « ventre à terre », très en forme, à l’entrée du Palais. Après l’avoir fait attendre une bonne heure, le Chamelier se serait enfin décidé à le recevoir. Il ne craignait rien, Zozo est de la race de ces obligés qui ferait tout pour un entretien avec le Maître incontesté du pays, y compris de patienter des journées entières sans se plaindre. D’autant plus que les entretiens se termineraient souvent avec la remise d’une enveloppe garnie …

Voici les propos que nos correspondants ont pu capter secrètement :

Bobard : Alors mon vieux, tu es content de ta dernière sortie dans La Nation ?

Le grand Zozo : Oh Oui Chef, je n’en suis pas mécontent. Mais j’espère surtout que tu as apprécié le style. Je n’ai pas maché mes mots. Tous ces défenseurs des Droits de l’homme, ils en ont pris pour leur grade …

B. lui coupe la parole : C’est ainsi que tu vois les choses. Bon sang, t’es encore plus stupide que je ne l’imaginais. Paulette avait bien raison sur ce point. Mais voyons, tu ne te rends pas compte ?

LGZ : me rendre compte de quoi ?

B. : que tu as fait une sacrée bêtise, pardi !

LGZ (il serait devenu blême immédiatement) : comment cela une bêtise ?

B. : Je vois que tu n’as rien compris. Ce n’est quand même pas à toi de confirmer dans la presse les « salades officielles » que j’ai servies à ces naïfs de France 24 … ! Ce sont mes prérogatives. Moi j’ai le droit de forcer la dose, de raconter qu’il n’y a aucun prisonnier politique, que la presse et l’expression sont libres, etc. Parce que je suis le chef, que je bénéficie de l’immunité et que le mensonge d’Etat est reconnu dans le monde entier .. Mais toi, tu n’es rien, alors de quel droit te permets-tu de plagier ma pensée ?

LGZ : mais je pensais bien faire pour te plaire !

B. : eh bien, c’est raté, complètement raté.

LGZ : j’ai peur de ne pas comprendre …

B. : Ca, ça ne m’étonne pas ! T’es complètement bouché mon pauvre Zozo ! Quand je t’ai mis Président de la CNDH, ce n’était pas pour que tu critiques mon régime, mais ce n’était surtout pas pour que tu l’encenses. Pour être crédible, la CNDH doit être critique, pas trop certes, mais quand même un peu. Or je n’ai lu aucune critique dans ton texte, puisque tu as écrit que tout était parfait. Et surtout tu t’es même permis d’ajouter que les réponses données à je ne sais plus quelle organisation, avaient été très appréciées. On a l’impression que c’est toi qui a répondu. Ce n’était quand même pas à la CNDH de répondre !

Ca c’est le rôle du gouvernement, du Ministre en charge des D.H., mais certainement pas le tien. Toi, tu aurais du faire croire que la CNDH était vigilante, et surtout qu’elle n’était pas inféodée à mes décisions.

T’es passé à côté de la plaque, mon pauvre. Tu t’es attribué les prérogatives du gouvernement alors que tu n’es même pas ministre et tu ne le seras jamais, je te le garantis. De plus critiquer de front la FIDH, c’est suicidaire !Qui va croire que la FIDH a des ambitions politiques à Djibouti! Absurde, absurde, totalement idiot.

Et surtout …

LGZ tente de prendre la parole, mais Bobard l’en empêche brutalement.


B. : En plus tu ne vas quand même pas me couper la parole. Je poursuis et tu m’écoutes sans rien dire. Chacun à sa place ici ! Je disais que t’es passé pour un imbécile. Tu en as trop fait et maintenant la CNDH est discréditée sur le plan international. Beau résultat ! Et qui passe pour un imbécile par derrière ? Je te le demande ? Répond enfin !

LGZ balbutie un mot incompréhensible.

B. : Eh bien, oui, c’est moi ! Et cela je ne te le pardonnerai jamais. Je vais passer pour un con. Maintenant je te coupe les vivres pendant trois mois et pour que tu comprennes la stupidité de tes déclarations, tu vas commencer par un stage dans les services d’Hassan Saïd. Il est prévenu et il t’attend …

Ensuite il te conduira directement dans les sous-sols du SRD et pour terminer deux mois à Gabode. Surtout ne viens pas pleurer ensuite, car c’est toi qui a dit un jour qu’il n’y avait pas de torture à Djibouti et que Gabode était une prison modèle, avec une nourriture saine et une surveillance médicale attentive.

Tu vas y goûter pour de bon et on en reparlera à ton retour, si toutefois, tu résistes aux pratiques habituelles du SRD ..