20/01/2012 (B639) Chroniques du Sergent Ariko : le journal au quotidien. (Attention article remanié)

_________________________________ Note de l’ARDHD
Nous avions publié à nouveau et par erreur, un ancien article du Sergent Ariko, qui était déjà en ligne. Nous le remplaçons intégralement par les dernières nouvelles qu’il nous a fait parvenir depuis quelques jours.
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– Le candidat de Dileita agressé par des inconnus

Le jeune candidat du premier ministre Abdourahman Tx a été agressé par des inconnus, qui lui reprochaient probablement d’avoir reçu une importante somme d’argent de la part de « la vache qui rit ». Deviendrait-il difficile d’être un proche du régime et d’encaisser de l’argent détourné ?

– La police mobilisée pour arrêter les responsables de détournement d’électricité

Pour faire baisser la tension qui grandit entre son cousin Djama Ali Guelleh et lui-même, IOG a autorisé le recours aux compagnies d’interventions de la police pour arrêter des centaines de familles djiboutiennes du quartier 7 qui utilisent des branchements électriques sauvages.

Au lieu de faire arrêter des innocents qui n’ont pas les moyens de payer les factures exorbitantes que Djama Ali Guelleh leur envoie, IOG ferait mieux de déférer devant la justice, le frère ainé de la dernière dame qui consomme gratuitement de l’électricité au Héron sans n’avoir jamais payé le moindre centime.

Il y a deux statuts à Djibouti : les intouchables que dénonçaient Gofaneh et les laissés-pour-compte qui constituent la majorité du peuple djiboutien.

– Les investisseurs plient bagage

Les operateurs économiques fuient Djibouti comme la peste. Certains ont fait savoir que la dernière dame leur demandait 15 % tandis que son mari, le gros voleur, demande un autre taux. En plus, vu l’état pourri de la distribution d’électricité, les investisseurs étrangers ne se bousculent pas au portillon dénommé Haramous où le racket règne en maître. Kadra Haid est surnommée à Djibouti « madame 15 % ».

– Faute de salle conférence au Palais du peuple …

Après avoir fait incendier, par ses sbires, la salle de conférences du palais du peuple, qui avait été inaugurée le 14 juin 1986 par Hassan Gouled, IOG utilise la grande salle à manger du Kempisky pour tenir ses conférences « bidon ».

Cela irrite toujours le patron ce palace qui en a assez que les filles de Guelleh et de ses proches obligés se gobergent avec leurs copines sans payer le moindre centime. Les intérêts arabes qui ont construit Kempisky palace se demandent s’ils ne se sont pas trompés d’adresse pour faire construire leur hôtel.

Guelleh a inauguré la semaine dernière la journée de la solidarité au Kempisky palace : vaste programme quand on connaît les pratiques de non partage du couple infernal. Accueillie par Zahra, la fille du colonel Youssouf Kayad Guelleh, la dernière dame a refusé de la saluer, ce qui montrer le niveau de confiance envers elle.

Pendant son allocution préfabriquée, la jeune Zahra ne cessait pas de regarder son patron parce qu’elle sentait bien que les regards de la dernière dame étaient centrés sur elle. Au lieu de convoquer des ministres qui ne font même pas leur travail correctement, le petit malin de Djibouti ferait mieux d’aller jeter un coup d’œil à Balbala et dans les quartiers de la capitale pour voir comment vivent ses concitoyens dont il réclame le suffrage.

Même ses supporteurs ont vu de leurs propres yeux comment vit la population dans les différents quartiers de Balbala. Entre un chef d’état qui ne pense qu’à voler pour s’enrichir davantage et un peuple qui tend les mains vers Allah, il y a un énorme fossé.

– Désintérêt pour les élections

Le peuple se désintéresse de ses élections mascarades. Même les supporteurs du régime n’y croient plus. Faute de fric et d’argent pour acheter les consciences, le régime laisse se dérouler cette campagne sans même intervenir.

Les oubliés du régime lancent leurs flèches contre un régime qui est détesté par la quasi-totalité du peuple djiboutien. La police veille au grain mais les langues se délient. Elles commencent à dénoncer le RPP et cette monopolisation des medias et du pouvoir au profit d’un petit clan.

Le pouvoir panique et il s’attaque à ses clowns tel Abdourahman Tx (que certains l’assimilent à un SDS infiltré) tandis que les dinosaures du RPP-UMP parlent dans le vide. Personne ne les écoute plus. Pire les gens s’écartent à leur passage.

– Le Somaliland sur les traces du RPP ?

Le régime affolé essaye de trouver une consolation en voyant le Somaliland emprunté le même chemin que celui du RPP. Le régime vient d’envoyer des journalistes en prison et il a fermé des stations de radio. Décidément la maladie du RPP est contagieuse. Doit-on rappeler à Silanyo qu’il a été opposant pendant des années. S’il veut être un havre de démocratie dans un contexte autoritaire, le Somaliland ne doit surtout pas prendre exemple sur Djibouti ! J’en appelle à la raison et au droit. Monsieur Silanyo, l’état appartient au peuple qui a décidé que tout devait être transparent. Ne trompez pas ce peuple qui vous a élu.

– Divergences avec le gouvernement somalien sur la mission du contingent djiboutien à Mogadiscio

Le premier ministre somalien Abdiwalhi Hussein a quitté Djibouti au terme d’un séjour de 3 jours, sans convaincre le chef du régime en place à Djibouti. Pour sauver les apparences, le dictateur, qui craint un coup d’état à la nigérienne, a proposé que le contingent djiboutien puisse établir son campement à côté de l’aéroport de Mogadiscio. Dans ce cas, sa mission consisterait à surveiller la villa Somalia, l’aéroport où transitent (entre autres) des « biens » appartenant à IOG et à l’ambassadeur de Djibouti à Mogadiscio.

Le premier ministre a répondu négativement. Il veut que les soldats djiboutiens du RAR montent au front pour participer à la lutte contre Al Shebbab. Les deux parties se sont quittées sur un constat d’échec. Pour « punir » le premier ministre somalien de son insolence, le premier ministre djiboutien n’a pas été autorisé à le raccompagner à l’aéroport de Djibouti. C’est le ministre de la religion Hamoud Abdi sultan qui a assuré la « corvée ».

Au final on peut dire que la visite d’Abdiwalhi n’a pas été couronnée de succès.

– Rien ne va plus au sein du corps de la gendarmerie

Le jeune chef de corps, tortionnaire notoire, Zakaria Hassan Aden ne commande plus rien.

Le commandement a été transféré au lieutenant colonel Mohamed Youssouf (proche da la première dame) dit Adoyta. Les officiers reçoivent désormais les ordres de cet officier et non plus du colonel Zakaria, qui, pour affaiblir le corps et le pouvoir des officiers qui lui tiennent tête, a divisé la Gendarmerie en plusieurs groupements Il a divisé le corps de la gendarmerie en groupement.

Tout cela, sous les yeux amusés d’IOG. Les officiers de la gendarmerie s’observent en chien de faïence dans la caserne capitaine Hamadou. Ces mêmes officiers se sont divisés entre pro et anti Mohamed Youssouf / Zakaria Hassan.

– Le neveu de l’ex chef de l’état Hassan Gouled Seke Toure a été écarté de la campagne électorale.

A l’origine de cette disgrâce, il s’est battu avec Djama Mahamoud Haid, le gros argentier du régime. IOG n’a pas supporté que Seke Toureh balance des gifles à son beau-frère.

On constate que face au manque de liquidité, les ténors du RPP se battent sur la place publique. Cette altercation musclée n’a pas été du goût d’Hachi ni d’IOG qui ont vu derrière, la main d’un autre clan qui perturbe le climat à Djibouti. D’ou la colère d’IOG contre Seke Toureh.

Mais Seke Toureh, de son côté, a averti Hachi que la prochaine fois, ce serait son tour. Des bagarres entre majliss se sont déjà ouvertes à Djibouti. Les gros bonimenteurs se déchirent sous l’œil inquiet de leur maitre, pendant que les populations se débattent dans la misère.

Lors du dernier conseil des ministres à la présidence, IOG a refusé de nommer des personnes. Le ras-le-bol de la population l’aurait-il atteint de plein fouet.

Ce gouvernement Tiji n’est pas du tout à la hauteur de la situation. Et pour cause le dictateur a rejeté les noms des personnes nommées par son ministre du travail.

– La caricature, une arme efficace contre le régime ?

S’il y a une chose que le régime et son chef déteste ce sont les caricatures. Tant que l’opposition n’utilisera pas la caricature, elle ne verra la lumière au bout de ce long tunnel, qui conduit à la liberté, à la justice et à la démocratie.

– IOG avait refusé la proposition indienne de remise en état du Chemin de fer

Le gouvernement éthiopien lassé des retournements de vestes du régime RPP a délégué à Djibouti son ministre des affaires étrangères pour régler, une fois pour toutes, l’épineuse question du chemin de fer djibouto-éthiopien. On se souviendra que le premier ministre indien Mohmogue Sing avait offert l’aide de son pays pour rétablir la liaison entre Dire Dawa et Djibouti. Mais Djibouti, par la voix de Youssouf Omar Doualeh, son ambassadeur à New Delhi avait bloqué la signature de cette convention au motif que le régime djiboutien n’avait pas sa part du gâteau !!

Le gouvernement indien a toujours refusé de donner le moindre centime à des dirigeants corrompus.

Le ministre de Mêles, délégué par lui à Djibouti avait pour mission d’ouvrir la discussion avec IOG. Mêles et Guelleh, sont deux éthiopiens voleurs et ils ne se feront aucun cadeau…

– Débarquement en masse du SDS à Addis Abeba

Selon certaines sources, un autre sujet tracasserait Addis Abeba : c’est le débarquement d’un grand nombre d’agents des renseignements djiboutiens qui ont pour mission de menacer les vieux retraités qui boudent le dictateur.

Plusieurs notables djiboutiens étaient allés rencontrer l’Ougas Moustapha Ibrahim pour lui demander de maudire IOG et son épouse. C’est alors, que pris de panique, Hassan Saïd a pris la décision d’envoyer à Addis Abeba ses plus fins limiers.

Chacun sait que les Douas de l’Ougas Moustapha sont reçus par Allah. Cela irrite, au plus haut point, IOG. Déjà le Sultan des Afar avait refusé de le bénir lors de son intronisation.

N’oublions pas que le pouvoir a éliminé sur la route nationale n°1 le secrétaire général du ministère des sports, Kamil, qui avait pourtant été nommé Commissaire de la ville de Tadjourah par décret présidentiel. Jusqu’à maintenant, le régime refuse toujours que la moindre enquête soit ouverte sur les responsables de l’assassinat du secrétaire général du ministère des sports, le regretté Kamil.

– Du pétrole au Puntland

Quand l’appétit va, tout va, disait la bande dessinée d’Astérix le Gaulois.

IOG a convoqué Faroleh, le président du Puntland, quand il a appris qu’une compagnie canadienne allait extraire du pétrole dans ce pays frère qu’est la Somalie.

Déjà en 1990, Djibouti avait fait retarder les recherches pétrolières en provoquant des guerres tribales entre des Issa contre les Gadaboursi et des Gadaboursi contre les Issak d’un autre côté.

Djibouti voulait faire partir les compagnies étrangères qui faisaient des recherches dans le désert prés de la ville de Zeila. Savamment entretenues par le régime d’Hassan Gouled, avec IOG comme chef d’orchestre, les luttes tribales avaient mis la région à feu et à sang.

Aujourd’hui Guelleh s’attaque au pétrole du Puntland. IOG a des contacts avec les saoudiens qui sont opposés à l’extraction et à la commercialisation du pétrole somalien. Il l’a fait savoir à Faroleh, le président du Puntland, mais ce dernier a refusé de suspendre les travaux de recherche.

C’est un désaveu de plus que se ramasse Guelleh après ceux qui lui avait été envoyés par la Soamlie et le Somaliland.

– Les saoudiens n’apprécient pas que les représentations diplomatiques djiboutiennes dans leur pays, se livrent à des trafics illégaux de Khat.

Les saoudiens sont fort mécontents de la gestion du consulat de Djeddah et de l’ambassade djiboutienne à Riad. Elles ont été surprises de constater que le consulat djiboutien servait de plaque tournante à un trafic régulier de khat. De plus des femmes importent du Somaliland de la bière venant du Yémen (Ce qui a été relevé dans les télégrammes mis en ligne par Wikileaks).

Le royaume wahhabite s’est plaint à l’ambassadeur Syadine Bamakrama, sachant de toutes les façons que le malheureux ne contrôlait rien.

Alors, Le régime saoudien à envoyé un ministre à Djibouti pour exprimer sa position au régime mafieux.

Curieusement, Aïnache, le fils d’IOG bombardé « conseiller pour les affaires arabes de son père », ne s’est même pas déplacé pour accueillir le ministre saoudien en colère à son arrivée.

La police saoudienne a arrêté le chauffeur de l’ambassadeur Syadine Bamakrama dont la voiture était bourrée de khat yéménite vendu à prix d’or en Arabie saoudite.

Or la législation saoudienne condamne le khat et les trafiquants encourent des peines de prison. Mais le régime RPP n’a que faire des législations ni de la justice.

Le khat est vendu dans l’enceinte même de l’ambassade et du consulat qui était dirigé jadis par Mohamed Aden Waiss dit Chey. Officiellement, pour des raisons de restrictions budgétaires, le régime a fermé le consulat de Djeddah.

Mais en réalité, c’est une mesure contre le consul Chey qui a lâché un mot dans la nature. Cela a heurté les oreilles d’IOG, quand il a appris que Chey avait déclaré devant un collaborateur de l’ambassade qu’IOG ne devrait pas briguer un 3ème mandat. Le type en question bossait avec Mohamed Ali Chaker ancien chef du protocole de la présidence de la république. (Nettement visible sur la vidéo lors du 30 anniversaire de la république fêter a Djeddah en Arabie saoudite).

Aussitôt, il a informé Hachi Abdillahi Orah qui a prévenu le Prince et la Princesse. Résultat immédiat et garanti : le consul Chey a été mis sur la touche, comme l’avaient été les anciens ministres Ali Abdi Farah et Mohamed Ali Sahil, qui avaient eu l’imprudence de déclarer qu’ils étaient hostiles au 3ème mandat.

Pour sauver les apparences, comme c’est un vieux copain d’enfance, IOG a tenu quand même à ce que Chey continue à percevoir son salaire en tant que bras cassé, mais il est placé sous la surveillance d’Hachi le bouffon.

Dernièrement alors que le scandale du khat (auquel s’ajoutent les arriérés du consulat) éclatait au grand jour, Chey a été envoyé « en pompier » à Djeddah pour éteindre les incendies. Mais pour le régime saoudien, le mal était fait de façon irréversible. Les relations ont repris leur cours, mais le régime wahhabite n’oubliera pas de sitôt, cet épisode.

Il a réduit de moitié son personnel à Djibouti. Argumentant que Djibouti joue un double jeu. Or on sait, en Arabie saoudite, que le khat est interdit. C’est IOG qui recherche partout des sources de revenu, qui a obligé a ce que l’on vende dans ses ambassades du khat éthiopien et yéménite. Sans oublier que depuis la fermeture du consulat de Djeddah et le rapatriement de tout le personnel, les somaliens habitués à recevoir chaque vendredi leur ration de khat doivent être en situation de manque …

– Des élections avec une abstention massive

A Djibouti les cartes de votes mis en orbite par le régime n’ont pas trouvé beaucoup d’acquéreurs. Les électeurs djiboutiens boudent ce régime qui veut se servir d’eux. Mais cette fois ci le tour de passe-passe n’a pas vraiment marché. Certains électeurs sachant que les jeux étaient déjà faits ont carrément déchiré cartes d’électeurs.

Mais la quasi-totalité des djiboutiens resteront chez eux pour ne pas donner leur suffrage à un chef qui ne tient pas parole.

Le sentiment qui domine chez bon nombre de djiboutiens est celui de la déception face à un bilan consternant dans tous les domaines. Ils ont pu mesurer l’écart entre les promesses d’IOG en 1999, de bâtir un pays émergent en une décennie et la réalité qui est celle d’un pays où désormais un citoyen sur deux vit sous le seuil de pauvreté.

– On arrête les petits fraudeurs à l’électricité

Alors que le mécontentement populaire s’amplifie et que le feu couve, Djama Ali Guelleh, le petit patron de l’EDD se permet de narguer la population et en particulier les habitants du quartier 7.

Il a donné ordre à la police du régime d’arrêter des familles entières pour vol d’électricité ou de câbles électriques. Inadmissible quand on sait que le grand frère de la dernière dame se permet de consommer l’électricité en toute tranquillité sans n’avoir jamais versé un centime à l’EDD. C’est dire si ce régime se fout de la gueule du monde.