28/01/2012 (B641) ALERTE ROUGE pour les réfugiés djiboutiens d’Addis Abeba. Le HCR aurait-il donné des consignes pour qu’ils soient abandonnés et que leurs dossiers de demande de réinstallation soient jetés aux oubliettes ? (Par Omar Gabasse)

Les craintes qui avaient été exprimées dans l’article du 30/12/2011 concernant une possible suspension des aides du HCR aux réfugiés Djiboutiens semblent malheureusement se concrétiser.

Les noms de six réfugiés Djiboutiens ont été affichés sur le tableau d’information du bureau chargé de l’assistance sociale, pour annoncer que le HCR cessera de leur fournir l’assistance (déjà) minimum à compter du 1er février 2012.

L’un des réfugiés djiboutiens d’Addis, fort surpris de figurer sur cette liste, s’est rendu sur place pour demander des explications aux fonctionnaires du HCR d’Addis Abeba.

Des services du HCR ignoreraient-ils les décisions prises par un autre bureau de l’organisation ?

On lui a fourni une réponse étonnante, qui se voulait rassurante : selon ce fonctionnaire, le HCR ne serait pas au courant de ce probleme … !!!

Alors que se passe-t-il au sein du HCR ?

Nous publierons plus tard le nom de ces six réfugiés Djiboutiens.

Je lance un appel au comité de soutien aux réfugiés djiboutiens d’Addis Abeba, à ses membres, à l’ARDHD et à son president Jean-Loup Schaal, mandaté officiellement par les réfugiés Djiboutiens pour leur demander de se mobiliser de nouveau pour les réfugiés.

Nous devons saisir le HCR de Paris, afin que cessent toutes les menaces à l’encontre des réfugiés djiboutiens.

Par ailleurs nous demandons à ce que le HCR s’active pour proposer des solutions légitimes de reinstallation dans un autre pour les réfugiés Djiboutiens qui sont abandonnés et qui vivent dans la misere depuis 1993.

Nous demandons à ce que ces réfugiés soient recensés et que les nombreux djiboutiens qui ne le sont pas encore, soient enregistrés par le HCR et les autorités éthiopiennes..

Le 15 janvier, trois réfugiés ont été agressés par des voyoux plus nombreux qu’eux en pleine ville. Fort heureusement, nos frères se sont bien defendus et ils s’en sont sortis avec seulement quelques egratignures. Mais cela confirme que nos soeurs et nos frères doivent vivre en permanence avec le danger et les menaces et que rien n’est fait pour leur assurer un minimum de protection.

Nous signalons que la France a refusé de donner un avis positif au dossier d’asile de M.Mohamed Ali Aboubaker qui lui avait été soumis par le HCR.

La France toujours complice de Guelleh ?


Nous ne pouvons que regretter cette position de la France, dont nous ne connaissons pas les motivations … Sachant que la France avait déjà accepté il y à deux ans, trois familles qui se sont remarquablement bien intégrées, nous pouvons supposer que des motivations politiques pourraient être à l’orgine de cette décision injuste et en particulier, la volonté de tout faire pour plaire au régime dictatorial et sanguinaire d’Ismaël Omar Guelleh qui asservit sa population.

Le HCR a-t-il mis son dossier en archives ?

A Paris, les responsables du HCR nous avait affirmé que lorsqu’un état refusait un dossier de demande d’asile, la candidature était soumise automatiquement à d’autres pays susceptibles de donner un avis positif.

Cela ne semble pas être le cas en ce qui concerne Mohamed Ali Aboubaker, qui n’a plus reçu d’information sur la soumission de son dossier.

En fonction de ces différents éléments, nous nous interrogeons pour savoir s’il n’y aurait pas une politique volontairement négative et injuste à l’encontre des réfugiés djiboutiens au niveau des instances du HCR …

En plus ce cas n’est pas le seul. Par exemple Adoïta Oudoum avait été proposé aux USA qui aurait refusé son dossier. Depuis il n’a reçu aucune information sur la soumission de son dossier à d’autres pays

Omar Gabasse
Co-representant des réfugiés Djiboutiens .