16/02/2012 (B643) Guelleh ajoute un nouveau type de procès à Djibouti pour compléter son arsenal répressif : le procès d’intention ! Voilà comment le Ministre de l’intérieur entend interdire toutes les manifestations à Djibouti, au motif qu’il imaginerait que les conditions d’encadrement de la manifestation ne sont pas satisfaisantes : quelle mauvaise foi !!! Et en totale contradiction avec la constitution et les droits fondamentaux et inaliénables du peuple.

Le PDD nous transmet trois courriers. Le premier est une réponse du ministre de l’intérieur, Hassan Darar Houffaneh, qui avait interdit, le 29 décembre 2011, une manifestation (*) programmée le 30 décembre, au motif, que les partis d’opposition n’assuraient pas la sécurité et que la date était trop proche de celle des élections. Il demandait de reporter la manifestation après les élections.

Par une nouvelle demande en date du 7 février 2012, les partis regroupés sous la bannière UMD sollicitent l’autorisation de manifester le 18 février (soit après les élections) et ils apportent des garanties sur l’organisation du service de sécurité de et d’encadrement de la manifestation (brassards, etc..).

Pourtant dans sa réponse du 16 février 2012, le même ministre de l’intérieur renouvelle l’interdiction de manifester au motif que les partis politiques concernés n’auraient pas donné assez d’assurance sur l’organisation de la sécurité ….

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(*) On croit rêver. Le droit de manifester est un droit constitutionnel. Les interdictions ne peuvent être opposées que pour des motifs très graves et justifiés. Ce qui n’est pas le cas. Donc IOG et ses ministres utilisent des motifs non valides pour tenter d’interdire au peuple de leur manifester son hostilité et surtout pour justifier le recours à la force publique brutale contre les manifestants. Facile ! Mais cela ne tient pas la route. C’est un procés d’intention