02/03/2012 (B646) La corde faite de trois brins est difficile à rompre. Reste à savoir quand le troisième brin va céder ? (Bouh Warsama)

– On se lasse de tout, même des tyrans « éclairés »…

Contrairement à ce qu’en dit la propagande de Bobard, spécialisée quasi exclusivement dans la sempiternelle falsification des vérités, le fait est que derrière les sourires de complaisances et les convenances diplomatiques – de bon aloi – le Quai d’Orsay ne voit pas IOG d’un bon œil ; loin de là et ce pour diverses raisons qui se justifient aisément.

Parmi ces raisons se place en premier plan l’ombre de l’assassinat du Juge Bernard Borrel auquel s’ajoutent toutes les tentatives avortées de subornation de témoins qui tiennent, selon moi, une grande place.

A ceci s’ajoutent bien d’autres causes de rejet du tyran et de ses méthodes de …gouvernance avec les odeurs nauséabondes de drapeaux français brulés sous les fenêtres de l’Ambassade…à Djibouti sur ordre du “chef” et suivant son humeur du moment.

Quel honneur y aurait-il à faire bruler un drapeau par des officiers et des sous officiers de la garde présidentielle, habillés en civil pour tenter de faire croire que c’est le peuple qui manifeste contre la présence française ?

En de telles circonstances, l’imbécilité humaine du donneur d’ordres – maintenant admise et mondialement reconnue, y compris à l’ONU – ne serait-elle pas l’enfant de l’ignorance ?

Quand le tour de France passe, les Français sont sur le pas de porte de leur maison et agitent les drapeaux tricolores ; mais lorsque l’on assassine leur Justice, alors ils se révoltent et sortent à leur manière les « armes ».

Bien que ce soit tout à fait relatif, ils n’aiment pas que l’on touche aux symboles forts de l’Etat républicain ……

Ismaïl Omar aurait du le comprendre depuis bien longtemps ; mais il est vrai que son ignorance des autres et mère de tous les maux dont il fait souffrir le pays.

Si Bernard Borrel avait été un juge “corrompu, pourri”, cela se saurait.

Il aurait alors disparu dans l’anonymat de l’indifférence et son assassinat n’aurait pas soulevé autant de réactions parfois épidermiques certes…..mais assurément l’expression d’opiniâtres volontés pour ‘”faire triompher la vérité et la justice”.

Quelle considération pourrait-on avoir pour un Etat qui laisse impunément assassiner sa justice ?

Si la justice est la liberté républicaine en action, la force sans la justice, telle que la subissent les Djiboutiens, n’est que tyrannie et rien d’autre.

La vérité sur l’assassinat du juge Bernard Borrel ? On la connait depuis bien longtemps.

– Alors que tout se masque à Paris, TOUT SE SAIT à Djibouti.

La difficulté pour un Djiboutien ce n’est pas de garder un secret…mais de garder secret le fait qu’il détient un secret..

Mais il y a la sempiternelle supposée “diplomatie” derrière laquelle se cachent, en cette circonstance, des intérêts privés dominants.

Bernard Borrel n’est pas mort pour la France mais pour éviter qu’il ne dénonce et porte ainsi atteinte aux intérêts….. de quelques mafieux politicards, y compris « étrangers »……. ; j’oserais dire surtout « étrangers ».

Ismaïl Bobard n’a pas pris le virage qu’il convenait de prendre après les 5 années qui ont succédé à sa première autoproclamation à la tête de l’Etat…

Nous lui avions pourtant conseillé à maintes reprises de prendre “le bon chemin”, celui de l’acceptation d’une indispensable évolution dans tous les domaines de la vie politique, sociale et économique…

Mais par crainte des intellectuels et surtout des réformateurs formés à l’étranger il a persisté dans l’erreur au point d’avoir suscité des envies et des cupidités….qu’il ne pouvait pas sanctionner car croyant qu’allait s’instaurer une barrière protectrice autour de sa “grande et Excellentissime personne”….

En fait il a offert le désir, la fureur de s’accaparer sans réserve les fonds et les biens publics.

La cupidité s’est largement exprimée avec un besoin de répandre la violence dans le pays.

Il lui fallait un certain courage – qu’il n’a jamais eu – pour accepter le dialogue ouvert et sincère, constructif qui constitue, en lui-même, une renonciation à l’agressivité ; donc à l’usage de la répression à l’égard d’un peuple qui n’a rien de « guerrier » dans sa nature profonde.

Une fois encore il s’est trompé et a commencé à en payer les conséquences ! Je pense que maintenant il le sait.

Quant à la possibilité de changement de régime politique, Bobard a créé puis entretenu toutes les conditions pour l’émergence d’un imbroglio politico-mafieux. Un régime de la chienlit fait de factions et de frictions entretenues par le pouvoir certes à coups de millions ; mais pour combien de temps encore ?

Les rats quittent le navire en perdition.

Ces derniers mois, bon nombre de familles de ministres et de hauts responsables, voire de militaires et policiers de haut rang, ont rejoint l’un des pays de l’Occident et y ont demandé l’obtention du statut de “Réfugiés politiques”.

Dans cette pagaille quasi générale, qu’IOG affectionne et entretient, nous y sommes !

Au point que l’on arrive difficilement à discerner qui est avec qui…..et si je voulais y mettre un soupçon d’humour je poserais la question de savoir…. « et qui couche avec qui…. ? »

Le spectacle que nous offre une partie de l’opposition est désolant. Le terme d’opposant en arrive à faire douter des uns et…des autres car la « vertu-politique » est devenue un non sens à Djibouti.

La jeunesse djiboutienne est capable de toutes les abnégations, pour autant que ses sacrifices ne soient pas sans lendemains et que toutes les promesses de l’opposition ne soient pas des « feux de paille »…

En ces circonstances on ne peut qu’avoir une pensée pour cette jeunesse qui continue de manifester à Djibouti contre la tyrannie et dont beaucoup sont incarcérés torturés dans les prisons de Guelleh.

Si l’aventure c’est d’abord l’ouverture aux autres, ce qui est proposé actuellement à notre regard et compréhension c’est plutôt le régime des mascarades répétitives et celui de la chienlit dans lequel la jeunesse est sacrifiée.

On est véritablement dans le n’importe quoi ! IOG est totalement dépassé et semble quasiment ne plus rien contrôler ni maitriser !!!!

A quand l’implosion avec toutes les conséquences désastreuses que cela impliquera hélas ?

J’espère me tromper !

Il n’existe quasiment plus d’ordre moral aussi pur mais aussi dévastateur que cette tempête populaire à laquelle nous risquons d’assister

– Tout se réduit à cette seule question : la raison est-elle capable de l’emporter sur la violence qui se prépare ?

C’est à l’opposition de répondre dans l’urgence en ne laissant pas sa jeunesse, ses enfants se sacrifier pour rien ! Faute de quoi, chaque goutte de sang versée serait une goutte de trop pour une population qui n’a que trop souffert.