11/03/2012 (B647) Deux communiqués de l’ARD à propos de la tournée que ses dirigeants ont effectuée à Obock et à Tadjourah et de l’état de sous-développement de la région, en particulier en matière de santé …

ALLIANCE REPUBLICAINE POUR LE DEVELOPPEMENT

COMPTE RENDU
DE LA TOURNÉE DE MOBILISATION DANS LE NORD

Djibouti, le 11 mars 2012

Une délégation de l’ARD, conduite par son 1er vice-président M. Adan Mohamed Abdou et comprenant MM. :
– Mahdi Ibrahim A. God, 2ème vice-président
– Kassim Ali Dni, secrétaire général,
– Mohamed Ali Abdou, secrétaire à l’information et porte-parole,,
– Cassim Ahmed Dini, conseiller politique,
ainsi que de nombreux cadres, dont Habib Houmed et Ali Mohamed, respectivement responsables de la Jeunesse et de la mobilisation, s’est rendue du 7 au 10 mars 2012 à Obock et Tadjourah.

Mercredi dernier, les dirigeants de l’ARD, venus par mer, ont débarqué à l’escale d’Obock peu après midi, accueillis par plusieurs centaines de militantes et militants brandissant des banderoles où l’on pouvait lire « Obock avec l’ ARD » ou encore « Bienvenue chez vous ». La foule grossissante a accompagné la délégation àpied .sur plus d’un kilomètre, du débarcadère jusqu’à la résidence du défunt fondateur de l’ARD, sous les you-you des femmes.

Dans l’après-midi, la délégation a tenu une réunion de travail à l’annexe du parti, située au centre-ville, avec les comités locaux des femmes, sages et jeunes, dans la ferveur militante des grands jours. Un état des lieux sans concession a été dressé, à la suite duquel un comité régional renforcé et démocratiquement désigné a été mis en place.

Le lendemain jeudi 8 mars (journée internationale de la femme) , L’ARD a tenu imposant meeting populaire devant son siège d’Obock. Les observateurs locaux présents sur les lieux ont reconnu que ce meeting avait rassemblé près de 80% de la population de cette ville historique, totalement abandonnée par les pouvoirs publics.

Dans la soirée, la délégation ARD s’est entretenue avec des notables et a pris bonne note de leurs doléances et frustrations : chômage quasi-général, refus de délivrance des pièces d’identité nationale, distribution partisane des aides internationales, effondrement des services de santé, etc. (voir note annexe).

Vendredi matin, dès 8 heures, la délégation a fait route vers l’autre capitale régionale, Tadjourah, où elle est arrivée vers 9 heures. Dès 9h 30, plusieurs centaines de militantes et de militants sont venues au domicile du Président de l’ARD, situé au nord de la ville, dans le quartier de Marsaki, pour escorter la délégation jusqu’au bord de mer, où se trouve l’annexe. Le meeting proprement dit a débuté à 10 heures devant une foule immense et enthousiaste, scandant à tue-tête : « Tadjourah 100% ARD ! »

Là aussi, après une réunion de travail avec les responsables de l’annexe dirigée par Youssouf Ambassa, les mêmes doléances qu’à Obock ont été transmises par les femmes, les vieux et les jeunes.

Partout, le même message a été transmis par les orateurs de l’ARD : la Lutte continue ! Ils ont dressé l’état des lieux catastrophique du pays, sous la férule de ce régime à bout de souffle et en voie d’implosion. Ils ont également insisté sur la nécessité d’une refondation de l’opposition, tendant à renforcer l’unité d’action afin de davantage mobiliser toutes les composantes de la communauté nationale.

Enfin, une visite de courtoisie a été rendue au Sultan de Tadjourah en son Miglis.

La délégation de l’ARD a repris le bac samedi vers 13heures en direction de Djibouti.

A Obock comme à Tadjourah, la population a rendu un vibrant hommage à Mahdi Ibrahim, pour son courage et sa détermination dans la lutte pour l’Egalité et la Démocratie.

Le secrétaire à la Communication
Mohamed Ali Abdou

_____________________________ Communiqué N°2

ALLIANCE REPUBLICAINE POUR LE DEVELOPPEMENT – ARD

 

 

 

Djibouti, le 11 mars 2012

note

Le sous-développement imposé


Lampes « solaires » – un don international – mais qui sont vendues en réalité…
A Obock et à Tadjourah, les populations ont unanimement condamné la volonté du régime de les maintenir dans des conditions de vie catastrophiques. Accentuant les effets d’un chômage quasi-généralisé, l’effondrement des services sociaux inquiète par son ampleur : toiture arrachée du dispensaire d’Obock, cimetière d’ambulances à Tadjourah, eau courante sporadique dans les deux villes.

Le détournement des aides alimentaires à des fins partisanes (distribution à condition d’être encarté au RPP) est également condamné, à commencer par les plus hautes autorités traditionnelles.

Lesquelles sont enfin choquées par le nouveau scandale qui secoue le conseil régional de Tadjourah. La communauté internationale a offert un important lot de lampes solaires, destinées à permettre aux écoliers dont les foyers, très nombreux, sont dépourvus d’électricité, de pouvoir étudier le soir. Ces lampes sont vendues par le « conseil régional » de Tadjourah, au lieu d’être gracieusement distribuées aux innombrables nécessiteux, ce qui réduit considérablement les chances de succès scolaire.

Il y a là une volonté idéologique délibérée de la part du régime d’exclure certaines régions de toute politique de développement, même avec un financement extérieur. Cette politique de développement séparé (exacte définition de ce qu’était l’apartheid en Afrique du Sud) rencontre une légitime résistance des opprimés.

L’état des services de santé !!!

Cimetière des ambulances


Cour du dispensaire de Tadjourah

 

Le secrétaire à la Communication
Mohamed Ali Abdou