04/05/2012 (B654) Sergent Ariko : Purge au sein de la garde républicaine (Suite)  !

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Après la tentative « de coup d’état », version familiale ! IOG a ordonné au colonel Mohamed Elmi, patron de son cabinet militaire, de réorganiser l’état-major de la garde républicaine de fond en comble.

C’est un renouvellement en profondeur !

Des pelotons entiers ont été dissous. De jeunes recrues comme des anciens ont été radiés à jamais du corps. Certains ont (seulement !) été renvoyés dans leurs anciens corps : la police (brigade spéciale) ou la gendarmerie nationale.

Ils y ont retrouvés d’anciens exclus de la GR, comme le capitaine Awaleh Ali Ouffaneh, ancien chef de la sécurité de la dernière dame, le commandant Birrir renvoyé à son ancien état-major de l’armée (le RIAT régiment inter-armée de Tadjourah) ou le commandant Dahir Ladieh Waiss qui a réintégré son ancien corps, la gendarmerie nationale.

Ce dernier, grâce à une intervention de sa tribu auprès du gros, a été nommé chef d’escadron et numéro deux du cabinet militaire de la présidence. Marié à une marocaine il avait rejoint la Garde républicaine en 2001.

Le commandant Ibrahim Elmi Kaib, ex-garde du corps de Hassan Gouled, après la mise à l’écart en 1998 (sur ordre de IOG) du capitaine Ali Abdillahi Iftin chef de l’escadron présidentiel, a été renvoyé à la caserne Guedi Gaab.

Il est actuellement patron du détachement de gendarmerie au camp Cheik Moussa au PK 23 et de l’escadron de service de la caserne Rayaleh Gofaneh.

A noter aussi la mise à la retraite d’office de l’adjudant chef Ali Bendira, « l’expédition » à Doumera, de nombreux soldats de première classe du groupement 1 de la GR,  et aussi la mise à la retraite du capitaine Farah Robleh,  ex-chef de la sécurité sous Hassan Gouled.

Aussitôt après l’épuration, le colonel Mohamed Djama s’est attaqué aux gardes du corps du dictateur.

Le lieutenant Ismail Ibrahim a été renvoyé du corps du service de la sécurité rapprochée. Seuls restent Jamal, Aden Abdi, Hussein Goudi  et quelques anciens qui avaient servi sous l’ère Gouled.

Ismaël_Garde républicaine
Le lieutenant Ismaïl Ibrahim Barreh,

ecarté de la securité rapprochée
Mohamed bédouin
Son remplaçant Mohamed Bédouin

À la caserne Omar Aline la chasse aux sorcières touche autant les anciens que les nouveaux.

Radiés et renvoyés dans leurs cantonnements d’origine, on signale plusieurs soldats de première classe, de seconde classe et aussi un bon nombre de sergents chefs. Au total, ce ne sont pas moins de 50 personnes qui auraient été mutés dans les autres corps.

Le plan impulsé par Hachi pour tester les unités de la garde républicaine à fonctionné à merveille. IOG et Hachi n’ont pas oublié que ce sont des « militaires loyaux » de la garde républicaine qui ont débarqué le président Amadou Toumani Toureh au Mali.

IOG avait été informé qu’il y avait, depuis quelques temps, des bruits de bottes dans la caserne Omar Aline. Pour IOG la garde républicaine doit faire son examen de conscience. Mohamed Djama, qui a été sauvé (mais en apparence seulement !) à la demande des sages de la tribu Mamassan bas Fourlaba Erab, a pris ses responsabilités.

Il a révisé avec le colonel Mohamed Elmi les moyens de recrutement au sein des autres ethnies comme les Gadaboursi longtemps mis sur la touche ainsi que les Issak membres de la tribu de la dernière dame.

Mohamed Elmi a été chargé par Hassan Saïd d’élaborer une nouvelle stratégie et des méthodes de recrutement  et de formation.

Et cela en dépit des pressions exercées par leurs tribus respectives : point de grâce !

Sept parmi les soldats qui étaient de garde à l’avant poste, le jour de l’attaque par Mahdi, ont été déferrés devant la justice militaire version GR. Mais les « sans grades » ne sont pas les seuls à devoir trinqués.

IOG a demandé qu’un rapport sur les sanctions disciplinaires qui ont été prononcées, lui soit personnellement remis. Pour lui, la troupe n’a plus la confiance de ses chefs ou de ses commandants de pelotons.

Il a jugé que, pour préserver son régime, il fallait donner un grand coup de balais dans l’institution militaire de la GR. Désormais, il veut s’attaquer a l’armée qui prend actuellement plus de place que son RPP. Il craint un coup d’état version malienne ou Guinée Bissau. Il a l’œil sur l’armée. le lieutenant colonel Omar Saïd, frère d’Hassan Saïd, le puissant patron de la sécurité, doit rentrer prochainement d’Addis Abeba.

On croit lire sur les lèvres  d’IOG, qui a été malmené par ses militants et par son cousin Djama Ali Guelleh, que le régime est en danger. Il sait que l’opposition a appelé l’armée à le renverser. Le récent saccage de l’unique centre communautaire qui portait le nom de son frère Idriss au quartier 4, est un signal d’alerte de plus.

La crainte permanente d’un coup d’état

Au sein même de l’appareil de l’état,  les bagarres pour la succession vont bon train. Hachi a été convoqué en urgence pour élaborer une stratégie de sortie de crise puisque la manœuvre consistant à tenter d’impliquer l’Ougas Moustapha Ibrahim n’a pas fonctionné.

IOG sait que c’est probablement la fin de son régime. À court d’argent le régime s’autodétruit.

Dileita sur un siège éjectable

Depuis qu’il a appris de la bouche d’Hachi qu’il a aillait être remercié de son poste de premier ministre et qu’il serait nommé Président d’un Sénat (virtuel et hypothétique) qui n’existe même pas sur le papier, Dileita se morfond. On parle soit de  Mahamoud Ali Youssouf  soit d’un autre Afar comme Ibrahim Ali (qui n’a pas les faveurs de Barkhat Gourad) pour le remplacer.

Il est allé rendre visite à son mentor Barkhat Gourad Mahamoud qui l’avait mis au pouvoir en 2001. On se souviendra qu’à l’époque Dileita ne s’attendait pas à cette nomination et qu’il en avait pleuré en apprenant sa nomination en qualité de premier ministre par IOG.

Aujourd’hui il sent la fin des haricots.

Le projet de Sénat, évoqué certes, dans la nouvelle version de la constitution (adoptée illégalement sans aucune légitimité), n’est même pas à l’ordre du jour. Barkhat a aussitôt demandé des explications à IOG, qui, manquant toujours de courage, a cru pouvoir s’en sortir en affirmant qu’il n’était pas au courant de cette histoire.

Mais Hachi ne prononce jamais de paroles en l’air. Quand il parle, c’est qu’il est couvert par le Chef de l’Etat.

Dileita n’est pas dans les petits papiers de la Paulette, qui le déteste. Il ne sait que rire, juste pour le protocole, d’où son surnom « de la vache qui rit ». Barkhat a convoqué IOG dans sa maison du plateau du serpent (l’ex-résidence de feu l’ancien ministre de l’intérieur Youssouf Ali Chirdon et de Bourhan Ali Warki ministre du port.) IOG a du s’expliquer finalement sur le limogeage qu’il prépare en secret.

IOG <-> Dileita : des griefs croisés !

De son côté IOG n’a pas digéré que son UMP puisse être ridiculisé comme cela, lors des dernières municipales à Djibouti (aux yeux de toute la population) par un petit parti qui était inconnu hier et qui a été propulsé sur le devant de la scène par le « premier » conseiller de Dileita, un certain Abdourahman TX.

IOG a assimilé cela à un Coup d’état électoral fomenté par son premier ministre. D’où son idée de se séparer de lui, estimant qu’il joue contre lui.

De l’autre côté, le premier ministre reproche à son maitre IOG de ne jamais prendre sa défense lorsque Kadra le ridiculise devant tout le monde  et de se limiter à compter les coups. Dileita n’a pas oublié l’agression physique d’Abdallah Abdillahi Miguil, ministre de la santé, contre lui en plein conseil des ministres. Et surtout, il a la rancune tenace, car il avait  demandé ensuite son renvoi du gouvernement pour ces faits, mais le dictateur avait refusé et la dernière dame avait même soutenu le ministre de la santé.

Humilié au dernier degré, Dileita avait offert sa démission, qu’IOG avait refusée. Sur les conseils de Barkhat, Dileita avait pris sa revanche en présentant la candidature de son frère Aden Dileita au poste d’ambassadeur de Djibouti en Allemagne.

Djibouti 24 nous raconte que le premier ministre est allé se faire soigner à La Havane.

Mais c’est « Faux », arch-faux ! J’ai  les preuves qu’il est allé à Bonn en Allemagne chez son frère pour se soigner. Encore un mensonge de cette équipe de Djibouti 24 qui est aux ordres d’Hassan Madobeh du SDS.

Quoiqu’il arrive, les jours du premier ministre sont comptés. Il n’a rien tenté pour répondre aux insultes qui émanaient des militants lors du congrès du comité central du RPP sur la personne de son maitre IOG.

Dileita sait qu’il ne sera pas non plus le président de la nouvelle assemblée nationale il est « mort » politiquement parlant bien entendu. C’est Ougoureh Kifleh Ahmed qui  va prendre le perchoir, poste qu’il a obtenu à l’issue d’un marchandage avec IOG. Il acceptait de perdre le ministère de la défense et en contrepartie il recevait la Présidence de l’assemblée nationale.

Vous vous rendez compte : Ougoureh le dormeur, parce qu’il veille  toutes les nuits, devenir président de l’assemblée nationale. Nos députés qui veulent débattre des sujets d’actualité, vont être servis par son sommeil et ses sautes d’humeur imprévisibles.

C’est certainement le plan imaginé par IOG endormir la représentation nationale (qui ne représente d’ailleurs rien !)

La nouvelle cible du pouvoir : l’Armée ?

Après avoir mis sans dessus-dessous la garde républicaine, IOG va-t-il s’attaquer au reste de l’armée pour éviter une contagion ?

IOG va-t-il organiser des états généraux de l’armée pour s’adresser à la base qui  se déclare les victimes de manipulation et d’autres mesures, qui ne disent pas leur nom ?

À Djibouti IOG va-t-il laisser s’installer la division non seulement dans son parti mais aussi dans les hautes sphères du pouvoir ?

Selon des rumeurs crédibles, le congrès devait surtout élire le futur président de la république, choisi par IOG pour lui succéder. Mais les militants ont compris que le choix s’était porté sur un homme de l’ombre et qu’il était prévu que l’Ougas Moustapha Ibrahim le bénisse publiquement.

Mais le jeune Ougas Moustapha a refusé de le bénir et le congrès du comité central a volé en éclat, en plus sans électricité, sans climatisation, sans eau et avec des toilettes impraticables (…) et sous la huée des passants …

Est-ce la preuve qu’Allah n’est pas du côté des hommes au pouvoir à Djibouti mais bien au contraire de celui du peuple meurtri.

Le combat continue

Sergent Ariko
Londres