21/05/2012 (B567) Après Yacin Yabeh et Abdourahman Boreh, Kadra Mahamoud serait-elle la prochaine victime d’IOG ? Par Arteh

Ces jours-ci, plusieurs sources et témoignages répètent que le couple régnant de Djibouti traverse une période de tension prolongée.

La première Dame, Kadra Mahamoud Haïd, est à Paris depuis presque deux mois. Officiellement, elle est venue rendre visite à sa fille Fatouma-Awo Ismaël Omar, qui vient d’accoucher d’un petit garçon dans la capitale française.

En réalité, elle boude sérieusement son époux et chef d’État, Ismaël Omar Guelleh (IOG).

Ce dernier supporte de moins en moins l’influence de sa femme qui a réussi à monter son propre système dans le système.

Elle dispose de ses hommes de main, surtout dans la Garde républicaine, de ses agents de renseignement, de ses prête-noms économiques…

Elle s’appuie sur ses liens claniques avec les autorités du Somaliland où elle a des intérêts économiques et politiques.

Elle est donc riche et puissante.

Cette puissance préoccupe les proches d’IOG, qui le font savoir avec insistance à ce dernier. D’ailleurs, la première Dame ne les porte pas dans son cœur et s’emploie à les tenir à l’écart de son mari.

Ainsi, elle interdit à plusieurs d’entre eux l’accès à la résidence privée de Haramouss où le chef de l’État passe le plus clair de son temps. Ces proches d’IOG soupçonnent la première dame de nourrir une ambition politique et de préparer une révolution de palais pour prendre le pouvoir après IOG dont elle sait la santé fragile.

Alors, ces proches poussent IOG à faire attention et à couper les ailes à sa femme. Ils le pressent d’agir avant qu’il ne soit trop tard, comme il a agi contre son ami et chef de la police, le général Yacin Yabeh Galab, qu’il a limogé puis laissé mourir sans soins, ou encore contre son ami et homme d’affaires Abdourahman Boreh qu’il a chassé du pays et dépouillé de tous ses biens à Djibouti.

Il paraît qu’IOG commence à écouter ces proches. Ce sont d’ailleurs les mêmes qui, avec la première Dame, ont soutenu IOG contre Yacin Yabeh et Abdourahman Boreh.

Alors, est-ce au tour de la première Dame de tomber ?

L’hypothèse est plausible vu l’amour du pouvoir que l’on connaît à IOG. Ami ou pas, épouse ou pas, s’il sent quelque danger pour son pouvoir, l’homme dégaine. Il n’est donc pas impossible que Kadra Mahamoud Haïd connaisse le sort de Yacin Yabeh et d’Abdourahman Boreh.

Quitte à ce qu’IOG prenne une autre femme moins ambitieuse.

Si cela se produit, il ne restera personne du trio Galab-Boreh-Haïd qui aura aidé IOG à hériter du pouvoir de son oncle Hassan Gouled Aptidon. Contre la volonté du peuple djiboutien qui a élu l’indépendantiste Moussa Ahmed Idriss en avril 1999.

Les semaines et mois qui viennent vont nous apporter davantage de lumière sur cette nouvelle lutte de pouvoir entre un homme et sa femme. A suivre donc.