30/12/2012 (Bréve 071) Bonne année ! Et surtout beaucoup d’énergie pour mettre un terme aux injustices ! (ARDHD)

L’équipe de l’ARDHD souhaite à toutes et à tous une très bonne année et espère qu’elle permettra à chacune et à chacun de réussir ses projets et de mener une existence heureuse dans la paix et la justice.

____________________________Secourir les réfugiés d’Addis

Ses premières pensées sont pour les malheureux réfugiés djiboutiens en Ethiopie qui vivent un calvaire depuis tant d’années. Soumis à des brimades quotidiennes, nous savons qu’il y a une volonté au niveau du UN HCR pour retarder l’instruction des demandes de réinstallation.

Nous n’avons pas encore pu identifier les responsables de ces blocages, mais il semble que les fonctionnaires internationaux participent de près ou de loin, à des prises de non-décision, qui pourraient être dictées par les fonctionnaires locaux. Les demandes font toujours le même circuit en passant par d’abord la case, demande du statut de réfugié vers celle de demande de réinstallation avant de retourner à la première.

Nous avons un nouvel espoir car ce mécanisme a été compris et mis à jour par des autorités diplomatiques internationales. Il serait temps que la direction du UN HCR y mette un terme. Actuellement une dizaine de familles d’origine djiboutienne peuvent prétendre à être réinstallées dans un pays d’accueil et nous espérons que 2013 verra la concrétisation de leurs espérances.

L’ARDHD est mobilisée pour apporter sa contribution et pour organiser des actions médiatiques en particulier en direction du UN HCR, si les choses n’ont pas bougé à fin janvier 2013. Le UN HCR se doit d’apporter une aide équitable à tous les ressortissants qui sont sous sa protection et ne doit en aucun cas, accompagner des décisions partiales et injustes.

___________ Un programme politique d’opposition

Notre deuxième souhait concerne l’avenir de Djibouti et des populations locales. Avec Guelleh, son épouse, ses enfants, ses proches et ses obligés, il n’y a aucun avenir ni aucun espoir. Sans risque de se tromper, on peut prédire la poursuite de la descente aux enfers avec la destruction des infrastructures et des services. Après les coupures d’électricité, les difficultés d’approvisionnement en eau, la dégradation des services de santé, la noyade de l’éducation, la mise sous tutelle de la justice, les incendies « volontaires » des bâtiments publics, que va-t-il rester à Djibouti ? Des cendres et des haines ?

C’est maintenant que l’opposition a un rôle capital à jouer. Mais elle ne pourra être un véritable acteur qu’à la condition d’unir toutes les composantes autour d’un programme de gouvernement, prévoyant la période de transition, puis un retour à un fonctionnement démocratique normal, débarassé des considérations tribales, familiales et autres.
Ces programmes en dépit des annonces qui ont été formulées par différents leaders depuis des années, restent à écrire : en tout cas, nous n’en avons jamais lu un seul.

C’est le point de départ indispensable à une reconquête pacifique de la vie démocratique. Or, force est de constater que l’on manque cruellement de ce premier engagement. Les partis d’opposition vont participer unis ou en ordre dispersé aux prochaines législatives, mais à notre connaissance, sans aucun programme concret, réaliste et adapté au contexte difficile que connaît le pays.

Trop d’opposants affichés savent uniquement dire aux populations, « si vous refusez le régime de Guelleh, votez pour nous ». Est-ce suffisant au fond ?

La question est posée. La fraude électorale et le manque d’enthousiasme d’une population (qui ne voit pas comment les choses pourraient changer sans un programme équilibré) permettront à Guelleh de maintenir une majorité (ou l’unanimité) dans la chambre d’enregistrement…

Quelques leaders communiqueront pour dénoncer les fraudes électorales et le manque d’espace laissé à l’opposition. Ils auront raison sur le fond. Mais qu’auront-ils apporté d’idées et de travail pour renverser la situation ?

Il est à craindre, ensuite, que la vie politique ne s’endorme de nouveau jusqu’aux prochains scrutins, comme ce fut le cas depuis une douzaine d’années ?
Bonne année à toutes et à tous.