21/04/2013 (Brève 135) RFI A Paris, l’opposition djiboutienne fait entendre sa voix

Selon l’opposition djiboutienne, le parti du président Ismail Omar Guelleh a triché lors des dernières législatives. Par RFI

A Paris, s’est tenue ce samedi 20 avril une conférence sur la crise à Djibouti.

Depuis les élections législatives du 22 février dernier, tous les partis de l’opposition dénoncent en effet des fraudes massives et le vol du scrutin par le président au pouvoir depuis 1999, Ismail Omar Guelleh. Depuis deux mois, l’opposition n’en démord pas : selon elle, c’est l’Union pour le salut national qui a remporté les législatives du 22 février, et non le parti du président Ismail Omar Guelleh, à la tête de l’État djiboutien depuis 1999.

Lors d’une conférence organisée ce samedi avec des représentants de la société civile et des ONG françaises, l’un des représentants de l’opposition en France, Mahamoud Djama, l’a répété : « Même s’il y a eu beaucoup de fraudes de la part du gouvernement, l’opposition a gagné. Et c’est le soir de l’élection que les résultats ont été inversés. Depuis, la situation a été totalement bloquée ».

Arrestations d’opposants Les membres de l’opposition manifestent régulièrement et dénoncent le dialogue de sourds du régime qui ne répond que par la répression. « Tous les vendredis, tous les jours, il y a des arrestations de l’ensemble de l’opposition. Des leaders de l’opposition, de la société civile, ou même de simples partisans de l’opposition », rapporte encore Mahamoud Djama.

Depuis, le président a nommé son Premier ministre le 1er avril dernier, Abdoulkader Kamil Mohamed. Un changement qui n’en est pas un, selon l’ancien directeur de la télévision nationale, Mohamed Moussa Aïnaché : « Le Premier ministre est issu des partis au pouvoir depuis l’origine.

Il était récemment ministre de la Défense. On ne doit s’attendre à aucun changement ». Selon la FIDH, la répression à Djibouti est incontestable. Au moins six personnes sont mortes depuis fin février.